Les combats d’Amir Khadir

Tribune libre

Ce n’était sans doute pas assez de voir le Québec bouleversé depuis plus de 110 jours par une crise étudiante jusqu’ici sans issue, de constater la maladresse gouvernementale et l’intransigeance des leaders étudiants à la régler, d’assister au spectacle de casseurs faisant tourner des manifestations à l’émeute, de constater des bourdes policières, de prendre acte de la démission d’une vice première ministre et ministre de l’Éducation, d’avoir subi les blagues douteuses du premier ministre du Québec sur l’embauche étudiante vers le Nord, de voir défiler des masses de gens dits adultes et vaccinés retombant en enfance en martelant des casseroles, de retrouver à nouveau la ministre Courchesne impliquée dans un scandale de favoritisme, de voir l’activité économique de Montréal compromise, de subir les propos « révolutionnaires » de Gabriel Nadeau-Dubois, les prises de position opportunistes de Pauline Marois et les déclarations enflammées d’artistes au carré rouge, le silence des artistes au carré vert, les attaques personnelles envers certains chroniqueurs, dont l’un, cible de visiteurs indésirables, et sa femme, traitée publiquement de « salope », non, il ne manquait plus à ce tableau cataclysmique que l’intervention involontairement comique de l’excentrique député de Mercier, Amir Khadir.


« I have a dream ! »


C’est le 5 juin qu’Amir Khadir allait trouver le moyen d’attirer sur lui les projecteurs en se faisant arrêter à Québec pour avoir participé, avec 64 autres participants, à une manifestation vite déclarée illégale. Selon une porte-parole du SPVM, les manifestants avaient été arrêtés pour ne pas avoir respecté le parcours fourni aux policiers. Ce n’est pas en vertu de la loi 78 qu’ils ont été interpellés, mais bien pour avoir contrevenu à l’article 500.1 de la sécurité routière. C’est en vertu de cette violation qu’il recevront chacun une contravention de 494 $, que Khadir s’empressera de contester. « On est pas arrêté à cause de la loi 78 », a reconnu le député de Mercier.

Si l’arrestation des contrevenants s’est faite dans les règles, le calme et le respect, il y a lieu de se demander quelle était la nécessité alors de les menotter. Les policiers auraient voulu attirer sur ces gens et, plus particulièrement, sur Amir Khadir, une certaine compassion en les faisant passer pour les victimes d’un gouvernement répressif qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.

Est-ce cette situation médiatisée de martyr en herbe qui a inspiré au seul représentant élu de Québec solidaire les propos qui allaient une fois de plus le faire passer pour mythomane ? La question mérite d’être posée. Rappelons ses déclarations antérieures à l’effet que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été commandés par la Maison blanche et celles, plus récentes, voulant que les casseurs de Victoriaville aient été envoyés par Jean Charest lui-même.

Après avoir affirmé qu’il « accompagnait son peuple » dans une « lutte historique », Khadir devait quand même éviter de se comparer à Moïse qui lui, guidait le sien, avant de tenir des propos qui allaient à nouveau susciter un étonnement, agacé, pour les uns, amusé, pour les autres (dont votre serviteur). Citant ses modèles d’inspiration, le député de Québec solidiaire a justifié son recours à la désobéissance civile, pourvu qu’elle soit non-violente : « Je fais ce que Martin Luther King aurait fait, ce que Gandhi aurait fait », a-t-il affirmé sans sourciller, avec sa candeur habituelle, prenant la peine de préciser qu’il ne se prenait nullement pour ses idoles. Encore heureux. Il devait ensuite reprocher aux députes péquistes, dont Agnès Maltais, de respecter la loi.

Rappelons que King, un pasteur noir, est passé à l’histoire pour avoir dirigé le mouvement américain contre la discrimination raciale de son pays et en faveur des droits civiques des Noirs, avant de mourir, tué par balles, en 1968. Le mahatma Gandhi, de son côté, a mené l’Inde à l’indépendance en la soustrayant à la domination coloniale britannique avant, lui aussi, de périr assassiné, vingt ans plus tôt. Si ces deux hommes vivaient toujours, sans doute auraient-ils la satisfaction d’apprendre qu’ils ont agi comme le député de Mercier l’a fait.

Soyons beau joueur avec le camarade Amir, et croyons-le quand il affirme qu’il ne se prend pas pour un autre, ou ces deux autres-là. Peut-on cependant comparer sincèrement des luttes aussi tragiques, fondamentales et déterminantes pour le monde civilisé, menées par ces hommes à la stature colossale, à nos ridicules chicanes de clocher idéologiques à propos d’une hausse des frais de scolarité approuvée par plus de 65 % de la population et une loi dont certaines dispositions, pas toutes, sont excessives ? Amir, Amir, Amir…

Un déconcertant sens de la militance…


Puisqu’on est dans le sujet, à quoi ressemblent donc les combats d’Amir ? Reconnaissons son apport dans le fait qu'une commission d'enquête sur la construction soit maintenant réalité. Mais quoi d'autre ? Faire signer à tire larigot des pétitions dénonçant des injustices criantes dans le monde ? C’est mieux que rien, en effet, mais bon. Imaginez-vous, par ailleurs, Gandhi ou King, organisant tous les week-ends des manifestations devant une boutique de chaussures parce que son propriétaire y vend des articles, représentant à peine 10 % de son inventaire, dont la provenance ne serait pas de leur goût idéologique ? Le prestige attaché à ces hommes plus grands que nature ne serait-il pas terni si l’on découvrait qu’ils s’étaient livrés à d’aussi risibles et mesquines activités ?

En plus de ses liens, et de ceux de Québec solidaire, avec des mouvements d’extrême gauche, dont certains participent à ces loufoques agissements, le député de Mercier, dont les positions sur les accommodements religieux restent ambiguës – lui dirait probablement « nuancées » - entretient des liens privilégiés, par Françoise David interposée, avec l’emblématique et sclérosée Fédération des femmes du Québec (FFQ).

Quiconque examine ses propos connaît l’étrange aptitude de Khadir de parler des deux côtés de la bouche sur la question des accommodements religieux. Un jour, s’il n’en tenait qu’à lui, il brûlerait le voile islamique, peu après, il félicite la ministre Yolande James, alors à l’Immigration, pour son rachitique projet de loi 94 ne proscrivant que le niquab. Plus tard, il reproche au gouvernement Charest, à propos du même projet, d’avoir manqué l’occasion de mener le Québec vers une véritable société laïque. Vous le suivez ?

Sa collègue, Françoise David, ancienne présidente de la FFQ, « évolue » sur la même longueur d’ondes, elle qui a déjà appuyé l’initiative de cours prénataux destinés aux musulmanes et interdits aux futurs pères. Peut-on se surprendre que, tandis que Djemila Benhabib dénonçait les liens de la FFQ avec des organisations islamistes, cet organisme s’opposait à l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique avant d’aller jusqu’à défendre le droit au niquab des gardiennes musulmanes en milieu familial ? Étrange façon d’initier des enfants en bas âge à la « différence ».

La comédie des bons sentiments


Je ne perdrai pas mon temps à me prononcer sur les égarements hautement médiatisés de la fille du député de Mercier, peut-être par sollicitude paternelle, mais surtout parce que je trouve cette gamine sans intérêt. Aurait-elle droit à une couverture médiatique aussi frénétique si elle n’était pas « la fille de » ?

Ce qui est déplorable, chez Amir Khadir, un temps l’homme politique le plus populaire du Québec, c’est de le voir se livrer, à l’instar de Pauline Marois, qui condamne aujourd’hui une hausse qu’elle avait sérieusement envisagée quand elle était au pouvoir, à une comédie où les bons sentiments affichés ne parviennent pas à dissimuler les visées électoralistes.

Bien sûr que tout le monde en a ras le pompon du gouvernement Charest, mais le paysage politique est devenu à ce point morcelé que rien ne garantit qu’il ne serait pas réélu, les orphelins de l’ADQ ne se retrouvant qu’en partie au sein de la CAQ, tandis que le parti québécois, déjà menacé par le syndrome de Ralph Nader incarné par Québec solidaire, pourrait perdre quelques voix supplémentaires aux mains de l’Option nationale de Jean-Martin Aussant. Les autres tiers partis que sont le parti conservateur du Québec et le parti vert pourraient accentuer cette mouvance, favorisant le maintien au pouvoir d’un homme dont l’indice d’impopularité reste inégalé dans l’histoire récente du Québec.

Le député de Mercier ne peut pas ne pas réaliser cet état de fait, mais si le Québec, une prochaine élection onéreuse plus tard, se retrouvait avec un Parti libéral affaibli, peut-être minoritaire, et une augmentation de la députation de Québec solidaire, incluant l’élection de Françoise David, notre homme, assurément, pourrait dire « mission accomplie » ! Attendre calmement les prochaines élections en ne faisant qu’un travail honnête de député serait trop banal pour qui tient devant lui un destin historique.

Même en partant du fait que de prochaines élections seraient quand même survenues dans un avenir relativement rapproché, le calcul politique de surfer sur la vague de mécontentement envers Jean Charest, quitte à jeter de l’huile sur le feu au mépris de la paix sociale, pourrait s’avérer bien plus rentable. La loi 78 ? Un autre prétexte, tout comme le débat sur la hausse des droits de scolarité. Vous voulez me persuader, après ça, qu’Amir Khadir n’agit que pour défendre nos valeurs profondes ? S’ils lui accordaient la moindre crédibilité, King et Gandhi, se retourneraient dans leur tombe. N’ayez aucune crainte, ils doivent continuer à y reposer paisiblement… http://olivierkaestle.blogspot.ca/


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12 commentaires

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    13 juin 2012

    Depuis deux ans, je donne ma vie entière à la défense de notre langue, de notre drapeau et à l’union des anglophones, des francophones, des immigrés et des autochtones pour construire un pays. La tâche la plus difficile que je trouve, n’est pas Charest, ni Desmarais ni Péladeau, ni les colons, mais l’indifférence de notre peuple. Bref, plus se déchire notre société, plus je vais l’aimer. Amir c’est un grand homme que nous ne méritons pas!

  • Olivier Kaestlé Répondre

    12 juin 2012

    @ ssauve Tout d'abord, je salue votre honnêteté et votre civisme. Ce n'est pas tout les jours que je lis quelqu'un qui admet avoir été trop loin. Je dois dire que, comme je prends souvent un ton provocateur, je ne m'offusque pas de certaines réactions épidermiques. Si je ne voulais pas les susciter, je n'avais qu'à ne pas écrire ou à écrire différemment.
    Ceci étant dit, il est vrai que je n'ai jamais dénoncé l'intégrisme juif, tout aussi écrasant pour les femmes que l'islam, sinon de manière anecdotique, lors d'incidents particuliers comme le cas de ces fenêtres d'un YMCA, peinturées à la demande de Juifs hassidiques pour ne pas montrer des femmes en train de faire de la gym.
    Tout comme à mes yeux, le fait de critiquer Amir Khadir ne signifie en rien que je cautionne Jean Charest, le fait de dénoncer l'islamisme n'implique pas davantage que je cautionne l'intégrisme juif. De cela, vous pouvez être entièrement persuadé.
    Il est vrai que l'islamisme et ses excès occupent une place prépondérante, au sein des intégrismes religieux, dans la sphère médiatique, et que l'intégrisme juif passe sous le tapis, loin de nos écrans radars. Il y a sans doute là un manque à combler.
    Pour ce qui est d'Amir Khadir, je vous concède que je ne lui fais pas de cadeaux, mais, même après avoir relu mon texte, je l'endosse toujours. Peut-être un jour découvrirais-je des éléments qui me le feront voir sous un jour plus propice ? Vous voyez en lui un homme qui cherche à faire le ménage au sein du gouvernement. Il est vrai qu'à ce chapitre, il se comporte de la sorte. Mais il est des zones d'ombre chez ce personnage, à mes yeux "trop beau pour être vrai", qui me dérangent et sur lesquelles je ne reviendrai pas.
    Il me semble par ailleurs que je serais perplexe, et je suppose que Khadir l'est, si mon fils se voyait accusé d'être co-responsable du blocage d'un pont, du saccage d'une université, d'un bureau de ministre et de violence sur une photographe. De telles accusations m'interrogent, comme vous, à ce que je vois, sur les motifs qui auraient pu susciter pareille dérive si peu pacifiste chez cette gamine, en totale contradiction avec l'image pacifiante que cherche à donner de lui le père. Il est vrai que le verdict de culpabilité n'est pas prononcé, s'il finit par l'être. Les jeux sont ouverts.
    Un débat à suivre, donc.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    12 juin 2012

    Vous avez raison Monsieur Kaestlé, je retire mes propos.
    Il est juste de dire que ce n'est pas parce que vous déclamez certains extrémistes Islamistes que vous en avez contre l'Islam.
    Il est juste aussi de dire que ce n'est pas parce que vous critiquez Amir que vous le faites à cause de sa religion.
    Cela étant dit, je vous invite maintenant à déclamer avec autant de force le radicalisme juif, qui est aussi pire que le radicalisme Islamique. Ca aurait le mérite de de montrer que vous ne vous servez pas des abus de l'islamisme pour cacher les abus d'une autre religion.
    Quant à Amir, j'espère son oeuvre noble et inspiré. Le fait de voir sa fille, sa femme et sa mère (?) enragée comme elle le montre, ne m'inspire guère. Gandhi était en paix mais ferme. La force de ses convictions fut suffisante pour faire tomber l'empire. Il n'a pas eu à saccager les bureaux du gouvernement.
    Autre point, ce qui m'attriste dans vos propos, c'est que tout est noir ou blanc. Vous semblez le condamner alors que l'homme cherche à sa facon à nous libérer de cette mafia au pouvoir.

  • Olivier Kaestlé Répondre

    11 juin 2012

    @ ssauvé Heureusement qu'il y a eu deux premières tentatives. Comme votre façon de vous exprimer s'est sans améliorée plus vite que votre concentration, je vous citerai à nouveau ce passage de mon texte (eh oui, pauvre vous !) dont le sens a dû vous échapper:
    "Soyons beau joueur avec le camarade Amir, et croyons-le quand il affirme qu’il ne se prend pas pour un autre, ou ces deux autres-là."
    Ces deux-là, c'était précisément Gandhi et King, je croyais pourtant avoir été clair.
    Je ne sais pas pour vous, mais quand je critique l'islamisme, la mouvance politique, je ne la confonds pas avec l'islam, la religion. Ce n'est pas parce que l'on dénonce une minorité de fanatiques que l'on met tous les Musulmans dans le même sac. Comment se fait-il que j'aie à expliquer pareille évidence ? Si vous pouvez en supporter la lecture, voici certains de mes textes sur le sujet :
    http://olivierkaestle.blogspot.ca/2011/10/quebec-le-train-islamiste-siffle-trois.html
    http://olivierkaestle.blogspot.ca/2010/10/islamisme-si-vous-vous-croyez-labri.html
    http://olivierkaestle.blogspot.ca/2010/10/deux-integrismes-menacent-legalite.html
    Je suis toujours surpris de la facilité avec laquelle on fait des procès d'intention à quiconque met en doute la pertinence de certaines vaches sacrées (ciel,vous voyez l'horrible allusion religieuse...).
    Si je critique le féminisme d'État, je suis misogyne, si je dénonce l'islamisme, je suis raciste, si je m'insurge contre certains abus syndicaux, je suis un suppôt du néolibéralisme, et ainsi de suite.
    Il en va de même, semble-t-il, quand on critique certains hommes politiques. Si je critique Khadir, je suis inféodé à Jean Charest, alors que je méprise le personnage, autant que son parti. Je crois que le paysage politique ne peut se voir réduit à une fable manichéenne où Amir Des Bois triomphera de l'infâme Prince Jean, dans la forêt de Sherbrooke.
    Il me semble qu'on n'a pas s'y prendre à trois fois pour comprendre cette évidence. Salutations.

  • Stéphane Sauvé Répondre

    11 juin 2012

    Troisième tentative. Fort heureusement, mes deux premiers textes furent censurés. Ca m'a permis de respirer par le nez et vous écrire le présent commentaire.
    Vous ne les aimez décidément pas ces musulmans hein ? Même ceux qui ne sont pas pratiquants...
    Votre texte ne tient pas la route et votre jupon traine dans la boue...
    Si plus d' hommes comme vous avaient le dixième du courage de Khadir, on ne serait pas dans l'arnaque dans laquelle nous nous trouvons actuellement.
    C'est le monde à l'envers. Au lieu de trouver des solutions concretes pour en finir avec les voleurs du temple, vous essayez avec beaucoup de mal de nous convaincre qu'Amir est l'homme à achever.
    Ils ont fait le même coup avec Michaud à travers une autre tactique. Un autre de Mercier...drole de hasard hein ?
    Relisez-vous et réécoutez Khadir...il ne s'est jamais comparé à Luther King ou Gandhi.
    Il a mentionné le Petit Prince cependant.
    Je vous invite à en lire quelques passages, ca pourrait vous inspirer pour votre prochain texte.

  • Joseph Berbery Répondre

    10 juin 2012

    Un mot pour qualifier ce texte, ou plutôt deux : Vomissures répugnates.

  • Olivier Kaestlé Répondre

    10 juin 2012

    Ne vous en faites pas, M Lespérance, pour l'orthographe de Gandhi. J'ai moi-même commis l'erreur de mettre la "h" - sans jeu de mots facile - au mauvais endroit de Khadir en l'écrivant "Kadhir". Que voulez-vous, avoir la "h" baladeuse semble le propre de ces deux grands hommes...

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    Je vous prie d'excuser la faute d'orthographe du nom du mahatma Gandhi, sur la pancarte, il n'y avait pas de faute.

  • Gabriel Proulx Répondre

    10 juin 2012

    Un texte irrespectueux et minable, qui ne fait que balancer insultes et moqueries à l'un des seuls députés de l'Assemblée nationale, avec Jean-Martin Aussant, qui travaille réellement pour les intérêts du peuple québécois. Votre texte, monsieur Kaestlé, ne présente même pas l'ombre d'un argumentaire pertinent pour justifier votre haine de la famille Khadir. En passant, Amir ne s'est jamais comparé lui-même directement à Luther King et à Gandhi, c'est une pure invention des mass médias capitalistes hostiles aux futures générations de québécoises et de québécois en lutte contre un pouvoir corrompu.
    Vous martelez des mensonges et de la propagande libérale issue des sondages de « CRAP-LaParesse », après vous être trompé en parlant du SPVM dans l'affaire qui nous concerne ici, alors que vous auriez du parler du SPVQ.
    Lors de la manifestation du 3 juillet dernier organisé par le RRQ contre la visite royale payée par les contribuables québécois victimes de cette même monarchie parasitaire, ce sont des membres de ce même SPVQ qui avaient arraché des mains d'un manifestant un drapeau national du Québec, avant d'humilier notre drapeau national en le jetant aux ordures.
    L'excuse du fameux règlement 500.1 de la ville de Québec pour le SPVQ est pathétique, puisque cette loi n'a jamais été appliquée ainsi, de manière systématique pour les assemblées publiques de plus de 50 personnes, avant l'adoption par le gouvernement libéral de la loi fasciste 78. Ce même règlement 500.1 a été utilisé pour excuser, au niveau des relations publiques du SPVQ, une arrestation massive devant l'édifice où se tenaient les négociations entre étudiants et gouvernement. Les personnes arrêtées ce soir-là ne bloquaient ni la rue, ni même le trottoir. Elles manifestaient pacifiquement devant l'entrée d'un édifice public, sans pour autant bloquer son entrée.
    Le fameux règlement 500.1 n'est en réalité rien d'autre que l'excuse avancée par les collabos des relations publiques du SPVQ pour faire appliquer systématiquement la loi 78. Amir Khadir a peut-être peur, pour des raisons évidentes de relations publiques, de contrarier trop ouvertement la version de la police, mais pas moi.
    Aussi, je ne vois pas la nécessité de nommer le Parti conservateur du Québec, un parti marginal qui n'a aucune notoriété publique et ne pourrait de toute façon ne voler des votes qu'à la CAQ ou aux libéraux, donc aucune menace pour le PQ, à moins qu'il reste encore des carriéristes dans ce parti qui n'ont pas encore fait le saut à la CAQ.
    Monsieur Kaestlé, si vous étiez un égoïste colonisé en faveur du gouvernement libéral corrompu de Jean Charest et que vous étiez hostile au changement et aux générations futures du peuple québécois, vous n'agiriez pas autrement.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    "Rappelons ses déclarations antérieures à l’effet que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été commandés par la Maison blanche..."
    Sur ce point, même de respectés architectes et ingénieurs américains en arrivent à la conclusion que ces attentats ont dû jouir d'une complicité intérieure et que la version dite "officielle" a beaucoup de difficulté à tenir la route... Cette triste histoire reste très nébuleuse jusqu'à ce jour.
    http://www.ae911truth.org/

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    Le premier qui parla de Ghandi, ce fut moi, je me promenais avec la pancarte suivante: QUAND L'INJUSTICE DEVIENT LOI, LA RÉSISTANCE EST UN DEVOIR. Et en plus petit caractère: Ghandi a désobéi.
    Je passais devant Gilles Duceppe avec cette pancarte et c'est pourquoi Duceppe en parlait le soir même à la télévision en disant on n'est pas au temps de Ghandi , ni de Nelson Mandela, il n'y a pas d'aparthéid ici. Décidément le personnage Duceppe me suit partout car c'est encore moi qui parla de Nelson Mandela en disant que celui-ci avait fait de la prison et qu'il était devenu Premier Ministre et que Gabriel Nadeau-Dubois ferait lui aussi de la prison et qu'il deviendrait lui aussi Premier Ministre.
    Je rappelle à Sieur Duceppe que le Québec subit un apartheid économique au sein du Canada. Pourtant lui qui faisait partie du Bloc aurait dû être le premier à s'en apercevoir. Mais sans doute dormait-il au gaz et il a fini intoxiqué, assassiné politiquement par la souffleuse médiatique.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    Le bruit des casseroles n'a pas été assez fort, vous dormez encore M.Kaestlé. À force de dormir au gaz, vous allez mourrir intoxiqué.
    Il est vrai qu'au départ, c'était une crise étudiante qui n'était pas sans issue, mais ce que vous appelez maladresse est un mot bien bien faible, un diminutif que vous vous plaisez à employer, alors que vous savez fort bien que l'entêtement, le mensonge de la négociation et la mauvaise foi de M.Charest et de ses larbins ont mis en évidence les visées, les méthodes d'un gouvernement qui s'inspire du fascisme pour se maintenir au pouvoir.
    Quand Léo Bureau-Blouin et Martine Desjardins ont proposé en secret une médiation, il est apparu clairement que le gouvernement a voulu se servir de ce conflit pour faire des gains politiques. Ce n'est pas de la maladresse, s'il pourrait, il irait même jusqu'au meurtre.
    Je vous fais part de mon expérience, de celui qui a été sur la ligne de front. Un jour, des morceaux de balles de plastique vert ont atterri sur le bas de mon pantalon. De la poudre verte tachait le bas mon pantalon, le lendemnain, un individu habillé de noir, cagoulé affirmait avoir été touché à l'estomac, pourtant je n'ai vu aucune trace de vert sur son estomac, aidé d'un ami qui crait : il est blessé, il disparut dans la brume en toute hâte.
    Au début, il y avait des balles de caoutchouc, mais les balles de caoutchouc ont été remplacées par des projectiles mortels, appelés balles de plastique.
    C'est trop facile de personnaliser les combats, au début, c'était le combat de Gabriel Nadeau-Dubois, puis maintenant c'est le combat d'Amir Khadir selon vous. Pourquoi refusez-vous d'y voir le combat de toute une société qui se révolte contre le mensonge, la corruption, l'injustice?
    Bien malin qui peut connaître les intérêts cachés d'une personne! Mais quand le pouvoir change de bord, souvent les masques tombent et l'on voit les vire-capots revêtir les habits du nouvel honneur.
    Où est l'intransigeance, de quel côté est-elle quand on refuse la médiation?
    Votre titre: Les combats d'Amir Khadir est trompeur et mensonger, noyer le poisson dans l'eau est un vieux truc, nous assistons aux combats de toute la société québécoise qui se bat contre les pouvoirs de l'oligarchie et de ses larbins médiatiques et le combat va finir par une victoire du peuple aux élections.
    Les gains substantiels seront-ils plus durables que l'euphorie? Oui, et je puis vous assurer que le bruit des casseroles va vous faire plus mal au coeur qu'à vos oreilles.