Politique québécoise

Les citoyens de Jean-Talon se sont exprimés

Le mouvement contre le tramway à Québec s’amplifie

Tribune libre

Au terme d’une campagne que les experts considéraient comme chaudement disputée, le candidat du Parti québécois (PQ), Pascal Paradis, contre toute attente, a été élu avec une forte majorité devant la candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) Marie-Anik Shoiry. Le vent dans les voiles lors des derniers sondages, le PQ a réussi à gagner la confiance d’une grande majorité des électeurs de Jean-Talon.

« Ce soir, le Parti Québécois est de retour à Québec, le Parti québécois est de retour au Québec... Ce soir, chers amis, nous avons fait la démonstration hors de tout doute que la CAQ n'est plus invincible... C'est la première fois de toute la grande histoire de notre formation politique, la première fois en 55 ans depuis notre fondation, qu'on réussit à gagner dans Jean-Talon », s’est réjoui Paul St-Pier Plamondon.

La victoire du PQ est sans équivoque. Elle représente la montée progressive du PQ lors des derniers sondages. Toutefois, le facteur dominant dans cette montée du PQ vers sa popularité croissante repose, à mon sens,en grande partie sur son chef, Paul St-Pierre Plamondon qui a réussi, dès sa nomination à titre de chef du parti, à relancer le PQ sur la voie de la crédibilité en adoptant l’honnêteté et la transparence autant dans ses points de presse qu’à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, les tergiversations de la CAQ dans le dossier du troisième lien ont certes joué contre elle, et créé un doute fort légitime chez les citoyens sur la transparence de François Legault et de son équipe. À cela s’ajoutent les soubresauts dévastateurs causés par les pénuries de main d’oeuvre en santé et en éducation qui jouent indéniablement sur la crédibilité de la CAQ.

Enfin, la victoire convaincante du PQ dans un comté reconnu depuis des années comme une forteresse du Parti libérale du Québec (PLQ) et ravie par la CAQ au dernier scrutin démontre à quel point le mouvement souverainiste reprend petit à petit ses lettres de noblesse sur la scène politique québécoise.

Le mouvement contre le tramway à Québec s’amplifie

Décidément, la construction d’un tramway à Québec suscite de nombreux rebondissements, Cette fois-ci, le groupe Tramway NON merci, qui compte quelque 12 00 abonnés, devient un nouveau parti municipal qui prend le nom de Respect Citoyens.

Et, comme par hasard, la nouvelle a été annoncée le jour même où la Ville de Québec demande à la multinationale française Alstom que la date butoir liée au contrat de fabrication des rames du tramway soit repoussée à la première moitié de 2024 alors que l’administration Marchand prévoyait que l’autorisation de démarrer la fabrication du matériel roulant serait officiellement donnée à la multinationale le 10 novembre.

Nonobstant la détermination constante du maire de Québec Bruno Marchand pour la construction d’un tramway dans la Capitale nationale, force est d’admettre que tout ne roule pas comme sur des roulettes sur le chemin du futur tramway, les derniers sondages en faisant foi.

De nombreux citoyens remettent vivement en question la pertinence de la construction d’un tramway à Québec, notamment en raison de son coût faramineux. D’autres, à savoir certains commerçants, dénoncent les bouleversements qui seront effectués devant leur commerce et qui, par ricochet, agiront négativement sur l’affluence de leur clientèle.

De toute évidence, le dossier sur la construction d’un réseau structurant de transport en commun à Québec n’arrive pas à rallier la majorité des citoyens malgré le discours incessant du maire en sa faveur. Conséquemment, la question de sa pertinence se pose, à commencer par le maire qui se doit de démontrer de la souplesse face à ses commettants qui, pour la plupart, ont clairement besoin d’être rassurés.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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