Alors que bien des citoyens peinent à boucler le mois en raison de la crise sans précédent causée par le nouveau coronavirus, certaines institutions financières y voient une opportunité de s’enrichir, déplore un analyste financier.
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Survivre financièrement d’ici l’arrivée du chèque du fédéral
• À lire aussi: Aide aux PME: «Une décision qui s'imposait»
La Banque du Canada annonçait la semaine dernière la réduction de son taux directeur à 0,25%. Sauf que le but de cette mesure «n’est pas d’augmenter la marge de bénéfice brut des banques et de permettre aux dirigeants de toucher un autre boni trimestriel», rappelle Fabien Major, conseiller financier.
Pourtant les taux d’intérêt des cartes de crédit sont restés inchangés. «Avec des taux de cartes de crédit à 20%, les banques et caisses obtiennent maintenant une marge brute indécente de 7900%», s’insurge-t-il.
Fabien Major estime que les banques n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement fédéral de ménager les consommateurs en ces temps de pandémie. Serait-ce le temps de leur forcer la main pour s’assurer que tous et toutes bénéficient des mesures adoptées par l’État?
«Justin Trudeau devrait imposer sur-le-champ à son ministre des Finances des mesures claires pour que les réductions des taux de la Banque du Canada ruissellent dans les poches des citoyens et des entrepreneurs en plus d’adopter un moratoire empêchant toute saisie ou resserrement des conditions de prêt», affirme-t-il.
En attendant, l’analyste financier suggère aux consommateurs de faire des recherches dans différentes institutions financières afin de comparer les taux et les conditions proposés. « Il y a 400 institutions financières au Canada. Votre argent est en sécurité dans chacune d’entre elles, pas que dans les six ou sept plus grandes, qui imposent leur domination à des consommateurs qui ont les mains liées».