Le terreau du ralliement se retrouve au sein d'Option nationale

Le temps du renouveau est arrivé

Le printemps érable doit maintenant porter ses fruits

Tribune libre

Nul n’est besoin d’être expert analyste politique pour constater que la victoire du PQ lors du dernier scrutin provincial [pourtant minoritaire dans des circonstances où le PLQ atteignait des taux d’insatisfaction désastreux dans les sondages] ne représente, à mon sens, qu’une manifestation de mécontentement de la part d’une grande partie de l’électorat québécois vis-à-vis le gouvernement Charest.
Dans les faits, nous sommes bien loin de l’année ’76 où le PQ ralliait une majorité de Québécois autour de l’idée de souveraineté-association de René Lévesque. Depuis lors, les Québécois ont atteint leur « seuil de tolérance »…et de frustration en 1995 lorsqu’ils ont vu le référendum leur échapper par une infime poignées de votes.
À partir de cet événement historique, la « cause » s’est vue balayer sous le tapis au détriment du pouvoir et le PQ est devenu un parti
« provincial » usé par des années de pouvoir et des stratégies redondantes aux saveurs d’étapisme et de conditions gagnantes vis-à-vis le processus d’accession à notre indépendance.
Beaucoup d’encre a coulé depuis 1995…et beaucoup de gouvernements péquistes se sont succédé au salon bleu de l’Assemblée nationale. Pourtant, nous en sommes encore à tergiverser dans les méandres d’une gouvernance souverainiste qui nous contraint à « négocier » avec Ottawa les « empiètements » que le fédéral s’acharne à perpétuer depuis des décennies sur nos propres juridictions.
Souvenons-nous que le RIN de Pierre Bourgault [à contrecoeur…] s’est incliné devant le PQ Lévesque et s’est rallié pour la « cause ». Toutefois, force est de constater que, depuis quatre décennies, rien n’a vraiment changé et que René Lévesque, dans son désir de susciter un mouvement souverainiste, avait peut-être erré en accolant les concepts « souveraineté-association ».
Aujourd’hui, le terreau du ralliement se retrouve au sein d’Option nationale, là où les jeunes du Québec retrouvent l’enthousiasme des années ’70, là où l’option indépendantiste retrouve tout son sens, là où la « cause » a préséance sur les effets sclérosants des considérations partisanes.
Le temps du renouveau est arrivé…le printemps érable doit maintenant porter ses fruits. À nous d’avoir l’humilité de céder la parole aux jeunes car, rappelons-nous que nous étions jeunes nous aussi quand René Lévesque nous a allumés sur le rêve d’un Québec souverain!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2013

    Mais Option Nationale aussi est étapiste. À sa façon.
    Et considérant que la première étape (l'élection d'un gouvernement d'Option Nationale) est une escalade politique incommensurable, la marche nonchalante du PQ vers l'indépendance du Québec apparait tout de même comme un raccourci.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 juin 2013

    Vous avez raison, déjà René Lévesque craignait de manquer de pédagogie pour expliquer le pourquoi et le comment. Il a tout de suite pris une béquille pour rassurer les indécis au lieu d'en faire des militants. S'associer avant même d'avoir choisi son camp. Nous affichions déjà notre faiblesse VIS-À-VIS DU ROC. Le prédateur nous avait déjà mordu le jarret.
    Par ailleurs, le R.I.N. de Bourgault se présentait déjà comme l'espoir VIS-À-VIS DES jeunes. C'était la fin des collèges classiques, qui ne nous préparaient pas à la chose politique, mais les plus éveillés d'entre nous distribuaient des tracts pour nous faire entendre le meilleur orateur.
    Maintenant, si le Carré Rouge fut très séduisant VIS-À-VIS DES jeunes l'an dernier, il ne les a pas attirés aux urnes comme il aurait dû. ON a-t-il manqué de pédagogie VIS-À-VIS D'eux? Tare héritée du PQ? Faut-il un doctorat obtenu en gratuité scolaire universitaire pour comprendre la technique de vente? Le produit doit être attrayant et connu! L'indépendance est préférable à la dépendance: comment les Québécois ne comprennent-ils pas ça? En tout cas de façon majoritaire... Simple mathématique: la propagande Kénédian et l'arrivée massive de nouveaux Kénédians. Reste l'indifférence par l'appauvrissement planifié en haut lieu. One country, one language. No protest.

  • Éric Lévesque Répondre

    25 juin 2013

    Vous avez raison ON a le coeur et l'âme, le PQ a le corps c'est eux qui doivent s'aborder à ON, quand le parti aura cesser de se structurer. Si on compte les votes des deux partis réunit on serait majoritaire et QS nous considérerait comme de puissant allié. Il faut juste que les élites du PQ laisse leur place aux gens de conviction et non aux carriéristes qui nous ont passé un savon comme la taxe santé, l'indexation, le budget Marceau, les redevances minières, etc.