Le PQ accusé de s'en prendre aux immigrants

Le projet péquiste rappelle l'épisode du «vote ethnique», estime le ministre Philippe Couillard.

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Citoyenneté québécoise - Conjoncture de crise en vue

Avec son projet de loi sur l'identité nationale, le Parti québécois veut créer une catégorie d'immigrants de seconde classe, ont accusé aujourd'hui deux ministres du gouvernement Charest.
Philippe Couillard, de la Santé, et Benoît Pelletier, des Affaires intergouvernementales, s'opposent catégoriquement à la proposition péquiste de priver les immigrants réfractaires au français de leur droit de briguer les suffrages au Québec.
M. Couillard, qui était de passage dans la communauté huronne de Wendake pour une activité reliée aux Fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec, a dit y voir une manifestation de «fermeture» du Parti québécois à l'égard des immigrants.
Selon lui, le projet péquiste rappelle l'épisode du «vote ethnique» qui a terni l'image de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau lors du référendum de 1995.
De son côté, le ministre Pelletier juge que le PQ commet une «erreur fondamentale» en voulant créer deux classes de citoyens, ceux qui s'expriment aisément en français et les autres.
Québec solidaire, pour sa part, estime que le PQ fait fausse route en privilégiant une approche répressive plutôt que préventive et associe cette philosophie à celle du gouvernement Harper en matière de criminalité.
La formation politique qualifie le projet de loi de caricature d'un nationalisme fermé et frileux typique de l'époque duplessiste.
Le porte-parole du parti, Amir Khadir, note que le Parti québécois évite ainsi de s'attaquer aux véritables problèmes que sont la difficulté des immigrants à se trouver du travail même lorsqu'ils parlent parfaitement français, le manque de soutien aux organismes communautaires qui soutiennent l'intégration des immigrants et les listes d'attente pour els cours de français.


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