Le pont Champlain un impératif d'État

Tribune libre

Dans tout le débat entourant le pont Champlain et sa reconstruction il manque un élément majeur. La compréhension des impératifs d’État.
L’axe de communication entre Montréal et New York qui débute aujourd’hui au pied du pont Champlain est utilisé depuis l’époque de la Nouvelle France et même avant.
Le Richelieu ce déverse dans le lac Champlain qui ce déverse a son tour dans le lac George et, par la suite un portage jusqu’a la rivière Hudson, vers Albani et New- York.
Le Richelieu se jette dans le St Laurent en aval de Montréal (a Sorel) ce qui obligeait un détour de plus de 100kms par voie maritime. Pour raccourcir le temps de voyagement il y avait une voie terrestre a partir de Laprairie vers St Jean sur le Richelieu appelé le portage Laprairie. Cet axe est tellement vital pour l’économie de Montréal que le premier chemin de fer du Québec et du Canada fut construit dans cet axe il y a 175 ans cette année. Les développements technologiques dans le monde du rail et des ponts dans la deuxième moitié du 19 siècle a renforcé les échanges avec New York et la côte est des États Unis.
Dans les années 1960, avec le développement des autoroutes et des camions un nouveau pont devenait nécessaire.
Le pont Champlain est né de cette nécessité.
Devant l’importance du rôle que joue le pont Champlain pour Montréal et le Québec il faut agir tout de suite.
Si le gouvernement fédéral ne veut pas le faire alors c’est au gouvernement du Québec de prendre les devants. Il est grandement temps que le gouvernement du Québec cesse d’agir comme un gouvernement provincial soumis aux volontés d’un pouvoir fédéral qui ne sert plus ses intérêts.
Au début de l’ère Chrétien a Ottawa la société des ponts nationaux voulait donner les ponts Champlain et Jacques Cartier au gouvernement du Québec. Jean Chrétien lui-même a fait annuler ce transfert. Si le transfert avait été fait c’est Québec qui devrait payer aujourd’hui.
Le gouvernement de Stephan Harper est majoritaire sans le Québec ce qui signifie que le Québec n’est plus un enjeu électoral pour lui. Si il décide de payer un nouveau pont pour le Québec, dans le contexte actuel du ROC, il pourrait perdre des appuis.
Pour consolider sa base électorale et la grossir il va devoir concentrer ses efforts hors Québec. Dans tout ce débat il est impératif de nous sevrez de nos réflexes anciens de tout demander et de prendre les décisions qui s’imposent dans un enjeu d’État.
Jasmin Sauvé
Montréal


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3 commentaires

  • Jean-Yves Durocher Répondre

    29 septembre 2011

    J'aimerai savoir qui est derrière cette campagne pour le gaspillage de 3 milliards de nos dollars.
    http://www.vigile.net/Le-bon-vouloir-de-Stephen-Harper

  • Archives de Vigile Répondre

    29 septembre 2011

    Ce que je retiens surtout c'est que le peuple québécois est obligé de demander la permission à un autre peuple pour construire un pont.
    C'est comme si les Anglais devaient demander la permission aux Allemands pour construire un pont sur la Tamise.
    Personne ne parle de cela, surtout la cheffe du Parti québécois. On est encore et toujours dans la petite politique professionnelle provinciale de merde et en sort pas.
    Pierre Cloutier

  • Marcel Haché Répondre

    29 septembre 2011


    S. Harper se crisse-t-il du Québec ? Oui et non. Oui d’abord et non ensuite.
    Oui d’abord : pour lui, n’importe quoi au Québec mais pas les rouges. Le Bloc plutôt que les rouges, c’est bien. Le N.P.D. plutôt que le Bloc ou les rouges, c’est mieux.
    Non ensuite : l’élection du 2 Mai lui a démontré que l’électorat québécois pouvait être retourné facilement. Il compte avoir son tour au Québec, mais après s’être installé solidement en Ontario, sa priorité.
    Si le pont Champlain devient un impératif d’État—je crois aussi que c’en est un—il ne sera pas long avant qu’Harper rapplique.
    Mais S. Harper a du temps devant lui. Ce n’est pas le cas des indépendantistes qui, pendant ce temps, et selon une tradition bien enracinée, se dépêchent de changer de manières et de peaux, de partis et de chef, de programmes aussi. Tout sur la table. Tout est possible. Le temps presse et les indépendantistes se dépêchent de faire eux-mêmes, en mieux mais autrement, l’ouvrage de S. Harper, qui n’en demande pas tant.
    Pôôôôv’ P.Q. Paraît qu’il va manger une maudite volée.
    Où sont alors les alliés et les ennemis de cet impératif d’État ?
    Réponse : les mêmes parmi ceux qui s’étaient opposés ou qui s’étaient réjouis de 204.Tout se tient. Sauf le Pont Champlain, évidemment.