Le devoir de mémoire

Tribune libre

Dans l’argumentaire en faveur de la commémoration de la bataille des plaines d’Abraham
celui qui est utilisé avec le plus de force est le devoir de mémoire.
Après tout la devise du Québec n’est elle pas «Je me souviens».
Le devoir de mémoire est d’une importance primordiale dans la vie d’un peuple.
La mémoire a court,a moyen et la long terme ce justifie sans contredit.
Faut-il pour autant tout commémorer.
Si la motivation réelle de ceux qui veulent commémorer la bataille des plaines d’Abraham est le devoir de mémoire alors il devront commémorer la victoire de nos ancêtres sur l’armée anglaise en avril 1760,il faudrait aussi retourner dans le temps en 2004,2005,2006,2007,2008 afin de commémoré le 250e anniversaire des batailles qui l’ont précédé dans la guerre de sept ans dont la bataille des plaines faisait partie.
En 2008 lors des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec la représentante de Sa Majesté Elisabeth II du Canada, Dame Michaelle Jean, s’est proclamée descendante directe de Samuel de Champlain qui selon sa prétention est le premier gouverneur du Canada.
Si on poursuit la réflexion dans la même veine les États unis d’Amérique sont encore des rebelles et il faudra commémorer les batailles que l’armée Anglaise a livrées contre les rebelles américains durant leur guerre d’indépendance.
Comme on peut rapidement le constater si nous interprétons l’histoire sans la mettre en contexte elle n’a plus de sens.
La bataille des plaines a pris une valeur symbolique pour ne pas dire mythologique de manière graduelle au fur et a mesure que le contexte nord américain changeait.
La bataille a pris une valeur mythique a la suite de la perte par l’Angleterre des 13 colonies devenues les Etats unis.
À la suite de cette perte,catastrophique pour l’empire britannique,il devenait capital de recrée une histoire afin de légitimé l’Amérique du nord britannique et rassurer les loyalistes dans leurs choix de l’empire.
Un nouveau mythe fondateur basé sur une victoire «éclatante» et une compassion sans bornes pour les pauvres Québécois abandonner par leur mère patrie fasait
bien l'affaire.
Si nous avons tous le devoir de mémoire nous ne devons pas uniquement commémorer les événements de notre histoire,nous avons le devoir de la défendre contre les faiseurs de mythes.
Jasmin Sauvé


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2009

    Mr Tremblay
    Je ne propose pas de remplacer un mythe par un autre.
    Gerard Bouchard et les autres pseudo penseurs que nos médias vénèrent joue avec les mots en espérant que cela changera l'ordre des choses.
    Moi je parle de défendre l'histoire de ce qui c'est passé pour vrai.
    Les québécois,comme vous prétendez qu'ils n'existait pas a l'époque existaient bel et bien. Ont peut leurs donner le nom que l'on veut cela ne changera rien au fait que nos ancêtres était là sur place et qu'ils étaient distinct des troupes française,britannique,autochtone etc. Nous étions déjà a l'époque un peuple différent des français.
    Dans tout votre propos je sens que vous vous laisser diriger par la charge émotive des mots.
    J'étais tout comme vous il y a quelques années et des personnes m'ont dit que je devrais fouiller un peu l'histoire de cette guerre qui a durée 7 ans et qui avait une échelle globale.
    Plus que le narratif de l'histoire comme tel il faut mettre les choses en contexte. C'est la chose la plus difficile a faire car il faut débroussailler tout une panoplie de mythes et de perceptions basé sur les intérêts particulier des différents protagonistes en causes.
    Apres avoir fouiller et réfléchit sur le contexte,ma vision du conflit a pris de la perspective et a renforcer ma position face au pseudo pouvoir d'Ottawa.
    Le pouvoir du fédéral est légitimé sur une pseudo victoire sur une plaine il y a 250 ans.
    Dans la réalité ce conflit que Winston Churchill a appeler la première véritable guerre mondiale a semé les graines de la révolution américaine et française.
    Bonne recherches
    Jasmin Sauvé

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2009

    La solidarité citoyenne prend de la vigueur.
    Et, c’est tout à l’honneur des forces de la réaction nationaliste des Québécois QUI, confrontés aux pitoyables et minables provocations que se croyait autorisé de composter l’homme de main des guérilléros fédéralistes et commanditaires de la répression du Québec, collé au rond de cuir de la présidence de la CCBN, ONT INSCRIT UNE VICTOIRE dont les héritiers de notre fierté devront célébreront le centenaire, en 2109. UNE VÉRITABLE VICTOIRE, dans une guéguerre qui ne ciblait que le «mal paraître» des Québécois, prétextant, par contre, bien naïvement et niaisement, ne plier que devant les intimidations et les menaces des grands gueules sécessionnistes, séparatistes, bloquistes et felquistes, cette soldaterie incongrue que Juneau a très consciemment convoquée au pied des barricades de sa suffisance et de son insolence. Le phénomène «commémoration de la défaite de Montcalm, 1759 » et son auteur principal sont une morbide dérape commanditée dont tout le monde se serait passé, d’autant plus que cette gaffe majeure nuit considérablement à toute tentative de bonne entente avec des mandatés qui fourrent leurs mousquets des poudres des pires mépris.
    Le mercredi 17 février 2009, aux nouvelles du midi, il fallait entendre l’excessif badaud fédéraliste, braqué devant les tenus à distances, gueuler et vociférer ses menaces de vengeances à venir. C’était d’autant plus gênant qu’il crachotait les postillons de ses convulsions, à la face des nationalistes qui faisaient preuve de retenue et de modération civilisée. Quelle honte que ce résiduel représentant de tous ceux et de toutes celles qui se préparaient un gros show et un gros bal de Pompadour et de farfadets intendants de la section Centre et Centre Ouest de la Capitale qui voulaient sortir des garde-robes de leurs excentricités, les costumes, les plumes et paillettes de leurs parades médiévales et sauteries occasionnelles au Château de Frontenac. Ledit badaud fédéraliste fort médiatisé, a donné raison à l’ampleur du ridicule de cette grosse farce fédérale, tout en soulignant avec autant de ridicule le fait que c’est la coiffeuse conservatrice de la région, JOSEE VERNER, QUI DEVRA RESTER CHEZ ELLE…
    À l’occasion mémorable de la sortie de presse de Juneau et de la «sortie empressée» de Régis Labeaume, tout le monde se souviendra des hauts cris du Maire de Québec, rappelant «les devoirs de mémoire et le respect des autres». Ce verbalisme médiatisé qui constitue une injure à l’intelligence des citoyens (devenue une loufoque mais triste habitude, au zoo municipal de Québec), venait de l’homme qui a traité publiquement et à répétition, les policiers de Québec de «crosseurs de système», illustrant de la sorte, ce qu’il a compris du respect et de la considération d’autrui.
    En battant en retraite, ce mercredi 17 février 2009, André Juneau a soigneusement pris soin de souligner, avec les encres noires de sa hargne, ce qu’il avait déjà dit et répété, à l’effet que «monsieur avait sous-estimé l’émotivité des nationalistes séparatistes québécois» Et, c’est là sa seule erreur ! Juneau pousse ainsi et en rajoute à son incurable culot. Non seulement a-t-il le culot de tenter de nous passer en sauvette, son truc fourré qu’il impute à l’histoire, mais il pousse l’insolence de venir, du très haut tabouret de sa très basse tranchée, nous dire que nous sommes une gang d’émotifs et d’excessifs, alors que, pour arriver à ces fins de mépris et de propagande commanditée, il avait fait appel aux forces de l’ordre pour sécuriser la Maison des Gouverneurs, le siège de sa cour et calmer le fouillis de ses émotions et compulsions de son impulsivité. Toute cette théâtralité bouffonne digne d’un show de RED LIGHT, n’avait de visée que celle d’impressionner le REST OF CANADA. À force de se baigner dans le dix-huitième siècle, il s’y est enlisé.
    Nonobstant le prurit de l’infime minorité des Pierre Falardeau que tout le monde déplore et en dépit du cinéma de la noire terreur que Juneau a mis en scène, il demeure que devant une telle démonstration de la fierté des Québécois, justifiant le nationalisme qui entend ne plus négocier les limites du respect qui lui est dû avec quelque commissionnaire et thuriféraire que ce soit, même Wolf aurait retraité. Les Québécois ne mandateront plus jamais quelque Montcalm ou quelque commissionnaire que ce soit, pour défendre ce qu’ils sont devenus parfaitement capables de faire, par et pour eux-mêmes et surtout de réussir, en raison de l’allure, de la stature et de la carrure qu’ils ont acquises.
    Par ailleurs, il est de notoriété publique que André Juneau et sa petite gang préparaient cet événement fédéraliste fort commandité, ciblant les Québécois perdants et criblant démesurément les Québécois bloquistes, dans l’optique de soulever une insurrection qui soit portée au dossier de l’immaturité sociétale, historique, culturelle et politique de la région canadienne que les fédéralistes affichent à tous leurs programmes réducteurs et constricteurs. À cet égard, sur une des photos couleurs récentes du quotidien Le Devoir, on aperçoit le président de la CCBN, braqué devant une litho d’un tableau représentant les Plaines d’Abraham, au «dix-huitième siècle», tableau dont j’oublie le nom de l’auteur. Dans le cadre des excentricités et orgies ($$$) entourant ce «punch hystérique» que Juneau et compagnie prennent un inqualifiable plaisir à qualifier de «projet historique», il serait possiblement intéressant et en droite ligne avec le droit d’accès a l’information, de savoir COMBIEN de ces LITHOS dont les encadrements sur mesure ont été confiés à un spécialiste de Québec, ont été et sont encore en circulation ou stockées dans les greniers de la reconnaissance ; de savoir COMBIEN le tout NOUS A COÛTÉ (contribuables et fournisseurs des argents des commandites) ; de savoir COMBIEN ont été vendues et à quels prix FIXES OU VARIABLES elles l’ont été ; de savoir COMBIEN ont été données aux amis de la CCBN ou aux AMIS DES PLAINES.
    Les contribuables ont le droit indéniable de savoir où vont leurs piastres, d’autant plus que ce DROIT DE SAVOIR DES CITOYENS va devenir un incontournable, au regard du Scandale des Commandites libérales fédérales, au regard des détournements et graissages tous azimuts que se sont autorisés les abuseurs de nos fonds, de nos placements et de nos économies, entre autres, ces mêmes intouchables abuseurs et tricheurs galvanisés d’immunité et d’impunité qui ont impunément mis nos économies dans leurs poches, qui ont mis notre économie nationale sur le cul et que la plus patentée des récessions ne dérange en rien.
    Gerry Pagé
    Ville de Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    16 février 2009

    Il ne faut pas tomber dans le Gérard Bouchardisme dont la doctrine est de combattre les mythes par la création d'autres mythes.
    Il n' y avait pas de "Québécois" en 1763.
    L'agression impérialiste britannique sur les Plaines n'était pas contre des Québécois mais contre le Canada et les Canadiens qui se disent aujourd'hui Québécois.
    C'est nourrir le mythe de l'Anglais que de concéder que cette divergence de points de vue de l'histoire oppose des Canadiens à des Québécois, car ces deux termes représentent un seul et même peuple.
    Le mythe fondateur de l'Anglais repose sur notre acceptation de sa substitution de l'identitaire de nos pères fondateurs. Ce sont nos ancêtres que la Gouverneur Général s'approprie.
    Ce qu'ils n'ont pas réussi à détruire par l'assimilation, ils ont tenté de nous le substituer en échange d'une nouvelle identité fabriquée par eux-mêmes (la province de Québec) dans l'espoir que nous finirions par oublier nos ancêtres ou les renier.
    Ce recul de l'Anglais à "célébrer" cette bataille comme d'un moment historique de fondation de son identitaire "Canadien" est fondamentalement son échec à donner vérité à son Canada artificiel. La réalité a rattrapé le mythe et seul le génocide physique, par l'Anglais, des nations Canadienne (Québécoise) Amérindiennes et Inuit, pourrait faire oublier avec le temps le véritable Canada.
    Montagnais ou bien Innu, Eskimo ou Innuit, Huron ou Wendat, Canadien ou Québécois, le nombre de noms que peut se donner un peuple ne diminue en rien son authenticité et intégrité. C'est le même peuple qui change de coiffure.
    Cet échec de l'Anglais lui rappele douloureusement que l'habit ne fait pas le moine. Même si cet habit est rouge et menace d'un fusil.