Le plan de relance économique de Justin Trudeau écorché

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Rien d'autre qu'un «show de boucane»





OTTAWA - Le plan de relance économique du gouvernement Trudeau - soit un investissement massif dans les infrastructures - risque de tomber à plat en raison de «lacunes importantes», prévient le chien de garde fédéral des finances publiques.


Dans un rapport publié jeudi, le Directeur parlementaire du budget (DPB) soutient que le gouvernement fédéral a jusqu’à présent investi un maigre 4,6 milliards dans des projets d’infrastructures.


Or, les libéraux ont annoncé dans leur premier budget déposé au printemps 2015 avoir l’intention de dépenser pas moins de 13,6 milliards dans les infrastructures au cours des deux premières années de leur mandat, pour stimuler l’économie.


Ce montant fait partie de la Phase 1 d’un programme d’investissement de 187 milliards $ sur 10 ans, dont 83 milliards d’argent frais.


Selon les calculs du ministre des Finances, ces investissements devaient générer une augmentation de 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) la première année et de 0,4 % l’année suivante.


Mais «en raison de l’écart entre le financement annoncé et la valeur des projets établis, le gouvernement risque de ne pas obtenir ces retombées», avertit Jean-Denis Fréchette.


Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement Trudeau doit débourser environ 11 milliards $ de ses investissements en infrastructures avant la fin mars 2018, estime M. Fréchette.


Ce dernier se questionne aussi sur l’absence «de mesures de rendement» qui permettraient d’évaluer la progression du plan libéral en matière d’infrastructure.


Pour l’instant, le programme d’investissement «n’offre qu’une fenêtre limitée pour suivre la façon dont les fonds sont dépensés», ajoute-t-il.


Au moment où le mot «austérité» était à l’ordre du jour à Québec et ailleurs, Justin Trudeau avait surpris en campagne électorale en misant à l’inverse sur un investissement massif de fonds publics pour stimuler l’économie.


En faisant un premier bilan de la Phase 1 de son programme de financement de projets d’infrastructures en septembre dernier, les libéraux avaient admis n’avoir prévu aucun mécanisme pour calculer son effet sur l’emploi.




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