De toute évidence, la Parti conservateur du Canada (PCC) se lance à la conquête des Québécois en prenant comme modèle la dernière campagne électorale de la Coalition avenir Québec (CAQ), notamment en ne cherchant pas des vedettes connues à l'échelle nationale, mais des gens bien implantés dans leur milieu.
«La CAQ a vu aussi les mêmes choses que nous et peut-être que nos chemins se croisent présentement», affirme le lieutenant conservateur au Québec, le député Alain Rayes. «Ça nous montre le potentiel, ça donne de l'espoir, ça, je peux le confirmer. On pense être capable de faire des percées jusque sur l'île de Montréal, comme la CAQ a réussi à faire», ajoute-t-il.
À cet effet, le PCC a déjà discrètement annoncé des dizaines de candidatures à travers le Québec dans les dernières semaines. L'objectif est d'avoir une équipe prête à faire campagne bien avant le début de l'élection, à l'instar de la CAQ l'an dernier. Jusqu'à présent, le parti compte 56 candidatures confirmées sur 78 circonscriptions au Québec, incluant les 11 députés élus à la Chambre des communes sous la bannière conservatrice en 2015.
Exploitation des pipelines
Toutefois, sur le plan environnemental, les deux partis divergent diamétralement. En effet, même si les conservateurs promettent de dévoiler un plan en environnement à une date encore indéterminée, il n’est pas question de remettre en cause leur appui aux pipelines pour transporter du pétrole.
«Ce n'est pas un sujet qui est sexy à vendre au Québec», reconnaît M. Rayes, qui dit qu'il y aura de la «pédagogie» à faire à ce sujet auprès des Québécois. Pour y parvenir, les conservateurs comptent taper sur le clou du «réalisme». Les citoyens sont nombreux à acheter des camions de style «pick-up» et des véhicules utilitaires sport qui consomment plus d'essence. «Nous, on a décidé de faire le choix de dire les vraies choses, d'assumer notre position et les gens vont comprendre à la toute fin», laisse tomber M. Rayes.
Le parti souhaite aussi faire rouler l'économie des provinces de l'Ouest en exploitant leur pétrole des sables bitumineux, réputé plus polluant. «On pense que c'est la meilleure solution et on fait tourner notre économie, le temps que la population fasse les changements, que les gens changent leurs habitudes de consommation», conclut Alain Rayes.
Sondages
Toujours en tête dans la projection du vote populaire dans les sondages, le Parti libéral du Canada (PLC) récolte un support moyen de 35,2 % à l’échelle du pays. Il s’agit d’un net recul pour le PLC depuis l’automne, où sa moyenne frôlait régulièrement les 38% et 39%. Non loin derrière, le PCC grimpe quelque peu depuis l’automne et atteint maintenant une moyenne de 33,5 %. Bien que les Libéraux soient toujours en première place dans la plupart des sondages publiés dans les derniers mois, l’écart moyen entre le PLC et le PCC est bien trop étroit pour que cette avance soit statistiquement significative. Les chiffres actuellement disponibles nous indiquent donc qu’il y a une égalité statistique entre les deux partis. À suivre…
Dernier sondage Léger entre le 18 et le 22 avril
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/sondage-léger-pour-la-presse-canadienne-les-conservateurs-avancent-scheer-non/ar-BBWngWN?ocid=spartandhp
Henri Marineau, Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé