Le nivellement par le bas affecte encore le système d'éducation

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La catastrophe scolaire

Le ministère de l'Éducation s'est senti obligé de réagir après les révélations du Journal de Montréal (JdM) selon lesquelles des élèves de 3e secondaire qui échouaient à leur cours de sciences étaient néanmoins promus au 4e secondaire.


Vendredi, le JdM citait en exemple des cas de l’école secondaire Louis-Riel, de Montréal, où des élèves qui obtenaient des notes de 20 % ou 30 % en sciences recevaient malgré tout un laissez-passer pour le 4e secondaire. Selon des syndicats de l'enseignement, cette pratique serait courante ailleurs au Québec.


Or, dans un communiqué publié samedi, le ministère de l'Éducation, dirigé par Sébastien Proulx, a tenu à réaffirmer que le seuil de réussite, au second cycle du secondaire, était toujours fixé à 60 %. « [T]ous les élèves sont tenus de réussir, avec une note de 60 % et plus, les sciences de 3e secondaire pour être admis au programme de sciences de la 4e année », a déclaré le ministère.


Ce n'est pas la première fois que ce dernier doit intervenir publiquement pour remettre les pendules à l'heure. En mai 2017, le ministre Sébastien Proulx avait ordonné aux commissions scolaires de cesser de gonfler les notes des élèves pour les faire passer. Il avait dû réitérer son appel quand le Journal de Montréal avait révélé, le 5 juillet 2017, que plusieurs commissions scolaires accordaient toujours la note de passage à des élèves qui obtenaient 58 ou 59 % en fin d'année scolaire.


Mais en février dernier, la Coalition Avenir Québec (CAQ) avait appris que le ministère de l'Éducation avait modifié lui-même les notes de 5 312 étudiants qui avaient échoué à leurs examens de fin d'année. Le cabinet du ministre Proulx s'était justifié en affirmant qu'il s'agissait d'un « traitement statistique » en place depuis longtemps et « qui permet de tenir compte du fait qu'il puisse y avoir eu une erreur de mesure dans l'ensemble des examens qui peut couvrir une matière. »


La CAQ croyait plutôt que c'était là « une tactique pour améliorer le bilan des examens du ministère. »