Le plus approprié au Québec

Le nationalisme ethno-culturel

Nous qui avons un air de famille

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Tribune libre

Au Canada, le nationalisme ethno-culturel et le nationalisme civique sont considérés comme 2 visions pouvant s'appliquer, selon la région du pays.

Le nationalisme dit ethno-culturel me semble être l'approche la plus appropriée pour refléter la situation particulière que vit le Québec au sein de l'Amérique du nord. Ce serait par conséquent celui qu'il faut promouvoir ici d'abord et avant tout.

Voyons en quoi ces deux approches se différencient et pourquoi seule la forme du nationalisme ethno-culturel peut nous convenir ici au Québec.

Dans le nationalisme civique, on réduit le citoyen à sa plus simple dénomination de détenteur de passeport, d'une adresse et de certains droits qu'il utilisera au besoin comme des armes, n'étant rien de plus qu'un membre anonyme et dépersonnifié d'une collectivité sans âme, sans passé et sans noyau central défini, avec laquelle il n'a pas à avoir le moindre point en commun ni le moindre attachement. Une identité de papier, sans plus. Très peu pour moi!

Cette forme de nationalisme desséché semble correspondre aux visées d'un Canada fédéraliste, multiethnique et multiculturaliste.

Mais nous du Québec méritons beaucoup mieux. Voyons voir.

Dans l'expression nationalisme ethno-culturel, nationalisme signifie la volonté naturelle de renforcer son identité collective, ethno représente le peuple fondateur dans sa continuité historique, culturel recoupe tous les éléments qui caractérisent sa manière d'être au monde. Les trois termes réunis ensemble évoquent la notion de valorisation de ce que nous sommes, notre caractère distinct, notre apport à la diversité mondiale.

La raison fondamentale de privilégier la définition du nationalisme ethno-culturel pour nous représenter et nous défendre réside simplement dans le fait que c'est le seul des deux types qui accorde de l'importance à la nation en tant que continuité générationnelle. Ce type de nationalisme valorise la préservation de l'ensemble des éléments qui nous rendent tout à fait distincts, ceux qui contribuent à nous unifier et qui font qu'on se sent bien entre nous, qu'on se reconnaît sans hésitation. C'est bien Nous qui avons un air de famille.

Cette définition représentative nécessite la présence d'un noyau central homogène, le peuple-souche à l'origine du pays et de ses descendants qui ont traversé la succession des siècles. Ils partagent un parcours commun, des racines entremêlées de belle façon et ont la certitude de former une seule et grande famille élargie. Ils sont conscients de ce qu'ils ne sont pas.

Le Québec en tant qu'entité collective soudée doit être fondé sur la population démographique de souche, plus de tous ceux qui s'y sont assimilés de plein gré au point que plus personne ne voit de différence notable entre eux et nous. Ils se sont joints à la culture majoritaire sans se faire prier et n'en revendiquent pas d'autre.

Par exemple, on serait fort étonné que le comédien Serge Postigo se considère comme Français, ou que le jeune animateur Sébastien Diaz se considère comme latino d'abord. Quelqu'un comme l'excellent politologue M. Joseph Facal est à 100% Québécois comme vous et moi (sauf peut-être dans sa passion pour le soccer!). Personne d'ici ne verra en feu M. René Angélil et M. Josélito Michaud des gens "d'ailleurs".

Présenter le nationalisme ethno-culturel comme idéal de société signifie simplement que tous les efforts doivent aller dans le sens de l'épanouissement de notre culture, de sa consommation quotidienne par tous, de sa présence rayonnante et positive dans tous les aspects de notre vie.

Notre mode de vie majoritaire doit être le seul et unique point de convergence de tous ceux qui habitent au Québec, sinon il y a erreur flagrante de destination.

De plus, ce type de nationalisme à privilégier est le seul capable de protéger l'ensemble de nos acquis et empêchera toute tentative de recul social perpétrée par le biais des demandes d'accommodements religieux et ethniques, qui ne peuvent être interprétés que comme des signes évidents de refus d'intégration.

C'est l'application généralisée des principes de cette approche qui permet de sauvegarder tous les aspects indissociables de notre identité collective: langue, tradition religieuse, culture, valeurs, mentalité, mœurs, traditions, patrimoine, continuité historique, généalogie étendue, institutions démocratiques, égalité homme-femme, liberté individuelle, liberté d'expression, la foi dans le progrès, bref, l'ensemble des modalités nécessaires au bien-vivre ensemble qui nous caractérisent.

Toutes ces particularités intrinsèques forment le trésor inestimable du miracle québécois, le liant qui a fait qu'un peuple longtemps opprimé et persécuté ait réussi à survivre et à se développer malgré l'adversité, pour atteindre grâce à sa résilience un niveau de qualité de vie enviable qui se compare avantageusement aux autres pays occidentaux.

Par ailleurs, le nationalisme ethno-culturel se situe tout à l'opposé de ce que prône le multiculturalisme fragmenteur et dilueur, multiplicateur de plaies sociales de toutes sortes. Les gouvernements des plus grandes nations occidentales sont d'ailleurs en train d'en reconnaître les ravages, voire d'en déclarer ouvertement l'échec, la majorité de ses dirigeants manifestant l'intention bien arrêtée d'y remédier.

Soyons tous fiers d'être nationalistes, tous fiers de notre sentiment d'appartenance à la belle et grande nation québécoise qui nous a vu naître et s'épanouir, celle qui aura bien mérité l'éclosion de son propre pays en récompense de sa ténacité.

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Réjean Labrie879 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 875 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Carole Jean Répondre

    2 avril 2016


    Excellent texte M. Labrie.
    Même si la population ne fut jamais appelée à se prononcer par référendum, comme cela s’impose dans une démocratie pour la loi suprême d’un pays, sur la fameuse « constitution de 1982 » de Pierre Elliot Trudeau, et que le Parlement du Québec ne l’a jamais acceptée, encore moins entérinée, il y aurait lieu peut-être, pour les 12 députés du Bloc québécois à Ottawa de proposer une motion afin de retirer de la Charte des droits dans la dite « constitution de 1982 » l’article 27 selon lequel : « La Charte doit être interprétée avec l'objectif de promouvoir le multiculturalisme. »
    Comme vous le soulignez, l’idéologie pernicieuse du multiculturalisme est en train d’être complètement répudiée en Europe à cause des ravages qu’elle fait.
    Il serait bon que les députés du Bloc québécois à Ottawa gagnent leur salaire. Depuis l’élection d’octobre dernier, ils n’ont guère fait parler d’eux !