Le mot corruption était trop fort

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La censure du Régime !






L’usage du mot «corruption» dans ma chronique d’hier a pu choquer ou laisser entendre qu’il y avait des activités criminelles liées à l’installation d’un campus des HEC dans le centre-ville, malgré que j’aie pris le soin de distinguer «activité illicite» et «corruption».




Plus clairement, je n’ai aucune indication qu’il y ait une quelconque activité criminelle liée à cette délocalisation des HEC vers le centre-ville montréalais.




Je voulais mettre en évidence toutes les apparences de copinage qui planent sur cette initiative de l’École, mais j’avoue aujourd’hui que je suis allé trop loin.




Le sens des mots




La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction pour obtenir des avantages ou des prérogatives particulières.




C’est sûr que dans le domaine politique, l’expression peut être rapidement accolée à des gestes criminels, mais ce n’était nullement mon intention.




Je pensais avoir introduit le sujet avec nuance en recourant à l’expression «parfum», mais il semble que ce n’était pas suffisant pour en atténuer l’effet.




Mon but était tout simplement d’exposer des bonnes relations qui semblent faciliter l’acceptation de certains projets malgré qu’on puisse douter de leur utilité.




C’est encore plus choquant lorsque le tout semble en voie de réalisation sans plus de débats ou de consultations.




Je n’ai peut-être pas suffisamment recouru à la forme interrogative et je m’en excuse. Il n’en demeure pas moins normal de se poser des questions sur la justification d’un tel projet.




Apparences de conflit d’intérêts




En politique, les apparences et les perceptions sont aussi importantes que la réalité, car elles contribuent à la représentation des actions que nous nous faisons d’un gouvernement et à la persistance des préjugés à son égard.




Dans le sujet que j’ai traité, le risque réputationnel demeure très grand pour des ministres qui sont prêts à octroyer près de 100 millions à une École affiliée à l’Université de Montréal, lorsqu’on sait que les deux ministres y ont enseigné ou travaillé jusqu’à tout récemment.




« Grattage de dos » ?




Il est tout aussi facile de faire les liens entre l’idéologie qui anime le Parti libéral et les travaux qui sont menés par certains professeurs des HEC et chercheurs de l’IEDM, deux organismes présidés par madame Hélène Desmarais.




Je ne crois pas pour autant qu’il y ait un quelconque financement illégal.




Je suis cependant troublé de cette grande entraide entre bons copains qui semblent «se gratter mutuellement le dos» pendant que les universités piochent dans les compressions et qu’on sortira les pelles mécaniques pour construire un pavillon dans un centre-ville déjà bien desservi par les universités McGill, Concordia et l’ESG-UQAM.




N’est-il pas légitime de s’interroger sur le gaspillage lorsqu’on nous prêche la rigueur?




 



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