À mon sens, le mouvement des indignés, une fois qu’il aura, comme tout
« mouvement », cessé d’occuper la place publique, aura tout au moins contribué à sensibiliser l’opinion publique sur le fait que notre monde néo-libéral nous conduit inévitablement dans une impasse.
Les indignés, de partout à travers le monde, nous placent implacablement devant le miroir d’un fossé grandissant entre le citoyen et le politique. Toutefois, le monde plus équitable et davantage respectueux de la personne dont ils crient l’urgence ne pourra se réaliser sans une nécessaire alliance entre le collectif, représenté par les politiciens, et le spirituel, incarné par l’individu.
Malheureusement, l’histoire nous enseigne que de tels mouvements demeurent souvent sans suite et que l’appareil de la haute finance reprend vite son emprise sur le contrôle des idées et des pouvoirs.
Tant et aussi longtemps que le monde politique demeurera une jungle manipulée par les empires financiers, le citoyen sera confronté inévitablement au miroir de la fatale réalité d’un destin marqué du stigmate de la domination des grands sur les petits.
Faut-il cesser pour autant la poursuite de regroupements à l’exemple des indignés? Poser la question, c’est en partie y répondre…L’être humain, étant par nature un être qui recherche d’abord son confort quotidien, a besoin de se faire placer devant le miroir de la réalité pour réaliser l’image que ce miroir lui renvoie.
Une réalité qui, parfois, est beaucoup plus facile à nier qu’à accepter, une réalité qui prend du temps à faire son chemin dans l’acceptation de son existence et encore davantage des changements qu’elle nous impose de faire dans notre propre vie.
Voilà pourquoi les indignés sont un mal nécessaire si nous désirons vraiment changer, d’abord notre regard sur le monde, et ensuite le cours de l’histoire, pour enfin prendre notre place dans l’évolution d’une société qui court de plus en plus à la catastrophe!
***
La commission Charbonneau - La table est mise
Attendons-nous à aller aux urnes bientôt!
Depuis la création de la pseudo commission d’enquête Charbonneau, soit depuis trois semaines, aucune communication officielle n’avait été établie entre la commissaire et le gouvernement. La version officielle du ministre Dutil se contentait de dire que la balle était dans son camp.
Eh bien voilà, la balle est sortie du camp! Selon la dernière déclaration du gouvernement, via le ministre Fournier, la juge France Charbonneau a fait savoir au gouvernement Charest qu’il lui apparaissait essentiel, pour lui permettre d’exécuter pleinement son mandat, de disposer des pleins pouvoirs et immunités que lui confèrent la Loi sur les commissions d’enquête, entre autres, ceux de contraindre les témoins, tout en leur permettant de bénéficier de l’immunité relative à leur témoignage et de conférer aux commissaires ce même droit à l’immunité dans la poursuite de leurs travaux.
La table est maintenant mise pour une véritable commission d’enquête. La commission d’enquête Charbonneau a dorénavant acquis ses lettres de créances. Elle peut procéder en toute équité. La juge Charbonneau a maintenant les deux mains sur le volant.
Quant à Charest, maintenant qu’il a été acculé au pied du mur par un mouvement populaire tenace depuis trois ans, réclamant la création de cette véritable commission d’enquête, attendons-nous à ce qu’il déclenche des élections dans les prochains mois, soit avant que les travaux de la commission n'ai véritablement pris leur élan, se targuant d’avoir écouté les doléances du
« bon peuple » et d’avoir agi en « bon gouvernement »!
De toute façon, notre sage premier ministre, trouvera bien, en temps opportun, le moyen de noyer le poisson de la corruption dans la mare d'un nouveau scandale!
Henri Marineau
Québec
Le miroir - La table est mise
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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