God bless America

Le grand perdant

Les deux Amériques

Tribune libre

En choisissant de voter contre l’establishment, incarné par Hillary Clinton, les Américains ont opté pour l’homme d’affaires milliardaire, Donald J. Trump, pour devenir le 45ième président des États-Unis.

Fort d’une majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des représentants, le nouveau président dispose dès lors d’une marge de manœuvre qui lui laisse carte blanche. Une situation qui n’a pas tardé à faire réagir les marchés boursiers à la baisse.

À mes yeux, les Américains se sont prononcés pour le changement, un changement draconien qui risque de créer des remous drastiques non seulement dans la vie quotidienne des Américains mais aussi et surtout dans la politique extérieure des É.U.

Enfin, les incartades grossières auxquelles s’est adonné le nouveau président tout au cours de sa campagne ont été reléguées rapidement dans l’oubli au profit du spectre envahisseur du changement. Un changement radical qui coupe les ponts avec des décennies de politique ouverte sur le monde au profit d’une politique protectionniste à outrance qui risque d’isoler la terre de l’oncle Sam dans le chaos économique…Plus que jamais, God bless America!

Le grand perdant

Dans toute cette saga qui a conduit l’homme d’affaires milliardaire, Donald J. Trump, jusqu’à la porte de la Maison-Blanche, le grand perdant, quoique Hillary Clinton doive vivre des moments douloureux et amers après sa défaite imprévisible et crève-cœur, est, selon moi, le président Barack Obama.

En effet, même si le président sortant a déployé des efforts surhumains pour appuyer la candidature d’Hillary, force est de constater que ses sorties enflammées n’ont pas eu l’effet escompté, une fin de non-recevoir qui remet en question les politiques de la présidence.

À titre d’exemples, il est fort à prévoir que Donald Trump risque de démanteler l’Obama Care, une politique des soins de santé que Barack Obama, contre vents et marées, a réussi à mettre sur pied à la suite de nombreux compromis par rapport au projet initial. Dans un autre ordre d’idée, il est fort à parier que le nouveau président érigera des barrières avec le Moyen-Orient, annihilant de la sorte les multiples efforts de rapprochement d’Obama avec ces pays.

En clair, Barack Obama se retire de sa présidence avec l’épée de Damoclès sur plusieurs de ses réalisations et, de ce fait, il devient, à mes yeux, le grand perdant de cette élection en faveur de Donald Trump.

Les deux Amériques

Le fait d’assister de visu à la rencontre entre Barack Obama et Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche dans le but de discuter de passation des pouvoirs nous présentait l’image de deux Amériques complètement opposées, l’une ouverte aux marchés internationaux et à l’accueil des émigrants, l’autre tournée carrément vers le protectionnisme et à la fermeture des frontières.

Bien sûr, diplomatie oblige, les deux politiciens ont promis de travailler en collaboration jusqu’à l’assermentation de Donald Trump en janvier 2017 dans le but d’assurer un passage « en douce » de leurs différences d’opinions sur de nombreux dossiers chauds, tels l’Obamacare et l’ALENA.

Une collaboration de façade médiatique qui ne m’a pas du tout convaincu, le président désigné n’ayant eu de cesse de dénigrer à outrance le président sortant tout au cours de sa campagne de destruction massive.

À mon sens, lorsque le nouveau président républicain s’installera à la Maison-Blanche, sa « collaboration » avec Barack Obama sera relégué dans l’armoire aux oubliettes, et Donald Trump tentera de mettre de l’avant ses promesses électorales…C’est à suivre!

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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14 commentaires

  • Pierre Grandchamp Répondre

    16 novembre 2016

    En conclusion à M. Haché
    Je n'accepte pas votre prémisse, à savoir que la fin justifie les moyens.
    Je n'ai jamais vu une campagne électorale aussi sale, surtout de la part du candidat Trump.
    Comment puis-je applaudir un tel manque d'éthique? Applaudir quelqu'un qui affirme ne pas croire au réchauffement climatique et qui veut ressusciter les énergies fossiles? Quelqu'un qui véhicule des préjugés et de sophismes.
    Je suis d'accord que la candidate démocrate n'était pas blanche...Mais, faux: la fin ne justifie pas les moyens dans une démocratie! En tout respect!

  • Marcel Haché Répondre

    16 novembre 2016

    @ Pierre Grandchamp
    Allez-vous croire en plus à l’éthique du président Obama, ce président dont la présidence éthique et tellement « diversitaire », progressiste et tellement démissionnaire, présidence sous laquelle Ben Laden fut assassiné ?
    Tous les grands chefs politiques ne furent pas des Gandhi… D. Trump est la meilleure réponse de l’Amérique depuis D. Reagan. Évidemment, je ne tombes pas sur le cul devant la puissance intellectuelle de Justin Trudeau, et ne le considère pas du tout comme la réponse toute canadienne, des fameux « canadiens et des canadiennes », comme une réponse adéquate à tous les problèmes que la planète doit affronter.
    Les américains n’ont pas élu un dictateur ni un saint. Tant mieux. On jase.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    15 novembre 2016

    @ M. Haché
    L'essentiel de la chronique de la dame portait sur L'ÉTHIQUE! Non. monsieur, la fin ne justifie pas les moyens! En tout cas, la majorité des États Uniens qui ont voté étaient en désaccord.
    On nous invite à passer l’éponge sur un discours dégoulinant de haine, de sexisme, de racisme, d’homophobie et de mépris à l’égard des vétérans et des personnes handicapées, qu’il a tenu tout au long de sa course à la présidence.
    (....)Il faut aussi oublier comment ce milliardaire qui s’est enrichi aux dépens des plus démunis a fait son argent avec l’argent des autres, en refilant le financement de ses multiples faillites commerciales aux contribuables américains et en refusant de payer sa part d’impôt au trésor public.
    Sans parler de toutes ces femmes qui ont déclaré s'être faites agresser par ce bonhomme!

  • Marcel Haché Répondre

    14 novembre 2016

    Houda Pepin se désole. Où est le rêve américain demande-t-elle ?
    Mais de quel rêve parle-t-elle ? De celui qu’ont dû subir les noirs et les indiens ?
    Et tous ces plus que vertueux canadiens, qui se lamentent snif-snif par suite de l’élection de l’abominable D. Trump, ne sont-ils pas eux-mêmes les descendants, quand ils ne sont pas encore les agents actifs, d’une formidable éradication du fait français en Amérique du Nord ?
    Sans doute que D. Trump ne sera pas le président le plus reposant, comme a pu l'être l’insignifiant Obama, mais au moins, c’est ouvertement qu’il procédera. Toute chose étant relative par ailleurs, bien évidemment. On jase

  • Pierre Grandchamp Répondre

    14 novembre 2016

    A lire la chronique de Mme Houda Pépin:"Quand l'éthique fout le camp":
    http://www.journaldemontreal.com/2016/11/14/quand-lethique-fout-le-camp
    Le perdant, c'est vous...c'est moi...c'est la société en général. Cela signifie que la fin justifie les moyens!

  • Pierre Grandchamp Répondre

    13 novembre 2016

    Et des juges conservateurs anti avortement! Et vive les armes à feu!
    Le grand perdant: le peuple étatsunien.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    13 novembre 2016

    Trump s'est engagé à renouveler les sanctions contre l'île communiste (Cuba) et à annuler le rétablissement des liens diplomatiques entre les deux pays.
    En même temps qu'il doute du réchauffement climatique, qu'il songe à déchirer l'entente de Paris sur le climat....pis qu'il veut développer les énergies fossiles.
    Le grand perdant: les USA. Ensuite, le Canada.
    Mieux encore, il aime bien Poutine....pis le KKK est très content!

  • Pierre Grandchamp Répondre

    13 novembre 2016

    @ M. Gilles Verrier
    Un président protectionniste=très mauvaise mauvaise nouvelle pour le Québec et ses quelque 8 millions d'habitants!
    Oui, au libre échange entre les USA et le Québec!

  • Marcel Haché Répondre

    13 novembre 2016

    L’ordre du jour de la nouvelle présidence n’est pas seulement constitué par des promesses et toute une ribambelle de considérations frivoles, fournies à profusion par des « spineux » et des teneurs de micros.
    Il s’agit de savoir si l’Arabie Saoudite sera remise à sa place, attendu que nous savons que jamais le clan Clinton-Obama ne s’y est essayé… ni ne s’y serait jamais essayé non plus s’il avait fallu qu’Hillary Clinton soit élue.
    À bien des égards, ceux qui défilent et qui craignent l’élection de Trump sont atteints de la même cécité que ceux qui avaient applaudi Chamberlain à une autre époque.
    La démocratie se porte étonnamment bien aux U.S.A., certainement mieux qu’au Québec. Là-bas, l’électorat américain balaie devant de sa porte avec application quand c’est le temps de le faire. Il balaie les saletés qu’il trouve avant de faire des remontrances aux autres, comme l’ont fait Justin Trudeau et toute une gauche frileuse et mollassonne.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 novembre 2016

    Et le grand absent de votre analyse : La politique des patriotes par rapport à l'indépendance du Québec.
    Qui sera le moins enclin à interférer avec l'indépendance du Québec ? Un président mondialiste et multiculturaliste à tout crin ou un président protectionniste et plus favorable à un monde multipolaire ? Vous n'avez rien dit là-dessus !

  • Yves Corbeil Répondre

    12 novembre 2016

    Je n'y croit plus au système capitaliste basé sur le libéralisme. Il n'y a qu'une couche de la société qui en profite et même je me demande si ces gens font vraiment parti de notre humanité tellement ils en semblent déconnecter.
    Honte au libéralisme, honte aux néocons capitaliste et honte à la classe moyenne qui dans son Petit confort imaginaire continue à supporter ce flambeau qui fait flambé toutes les mesures sociales qui permettent de garder la tête hors de l'eau et pour les plus audacieux et rêveux sous l'eau avec une paille fournie par leurs créanciers.

  • Yves Corbeil Répondre

    12 novembre 2016

    Et si ce n'était que la recherche d'un bouc émissaire future pour la faillite économique des dernières années. Après avoir sauver les banques et injecter des milliers de milliards pour faire repartir la machine oligarchique, on peut se rendre compte que la recette ne fonctionne pas.
    Qui de mieux que ce milliardaire narcissique pour prendre les coups quand la FED majorera ses taux et que la grande récession se produira inévitablement.
    Après 4 années de Trump, ils reprendront le manège avec l'explication toute programmé des ''tristes années Trump'' Des champions de la manipulation à l'oeuvre avec la complicité médiatique à leur ser ''vice''.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 novembre 2016

    «Une situation qui n’a pas tardé à faire réagir les marchés boursiers à la baisse.»
    Peut-être pour la bourse canadienne ou mexicaine, mais sûrement pas pour l'américaine (NYSE), qui n'a cessé de monter depuis l'élection, jusqu'à fracasser un record hier.
    «Dans un autre ordre d’idée, il est fort à parier que le nouveau président érigera des barrières avec le Moyen-Orient, annihilant de la sorte les multiples efforts de rapprochement d’Obama avec ces pays.»
    Peut-être un peu pour l'Iran, mais pour la Libye, l'Irak et la Syrie, c'est un véritable désastre. C'est vrai aussi qu'Obama a maintenu la relation copain-copain avec l'Arabie Saoudite, mais est-ce vraiment une référence?

  • Pierre Grandchamp Répondre

    12 novembre 2016

    Je suis surpris de constater qu'on ne parle pas de l'intrusion du chef du FBI. A plus ou moins une semaine de l'élection, son intervention s'est fait sentir: les sondages ont commencé à montrer une dégringolade de Clinton.
    C'est LE grand responsable de l'élection de Trump!