Le mot « génocide » suscite un malaise flagrant dans la classe politique depuis la publication du rapport des commissaires de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées [ENFFADA], dans lequel on le retrouve 122 fois parmi les quelque 1200 pages du document.
Selon Wikipédia, « un génocide est un crime qui consiste en l'élimination physique intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe national, éthique ou religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que ses membres sont détruits ou rendus incapables de procréer en raison de leur appartenance au groupe. »
De l’aveu même du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, « nous [le gouvernement du Canada], acceptons les conclusions des commissaires de l'ENFFADA, notamment en ce qui a trait au génocide », le terme « génocide » étant porteur d’une responsabilité incontournable pour le gouvernement canadien de réparer sans délai le « crime » abominable commis sciemment envers les communautés autochtones du Canada.
S’il est légitime d’utiliser le vocable « génocide » pour désigner les crimes odieux envers les autochtones, il est tout aussi légitime d’en assumer les conséquences, notamment par des indemnisations équitables versées à l’ensemble des communautés autochtones touchées par ce génocide… C’est une simple question d’imputabilité!
Confusion autour du « génocide culturel »
Au Canada, pendant plus d'un siècle, 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles et envoyés dans des pensionnats… Selon les experts consultés, il n'y a pas de différence entre l'assimilation forcée et le génocide culturel. Par contre, ce n'est pas parce que le terme « génocide culturel » n'est pas reconnu sur le plan international qu'il n'a pas existé.
Henri Marineau, Québec
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