Sur les traces de Trudeau père...

Le fils à papa

Le multiculturalisme et Angela Merkel

Tribune libre

Depuis l’élection de Justin Trudeau à titre de premier ministre du Canada, nombreux ont été les commentaires à l’effet qu’un vent de fraîcheur et de nouveauté s’était installé sur le parlement canadien.

Toutefois, un petit coin noir demeure présent dans le paysage politique du Canada, à savoir le fait que « Trudeau n’envisage aucune réouverture de la Constitution », tel que titré dans un article paru dans La Presse du 28 mai 2014, le chef du PLC alléguant que « l’heure n’est pas aux chicanes constitutionnelles »

À cet effet, il faut bien l’admettre, le « vent de fraîcheur » revêt davantage l’image dégradante d’une photo datant de 1982 où son père siège « fièrement » à côté de la reine Élisabeth pour la signature de la nouvelle Constitution canadienne, tout en excluant cavalièrement le Québec de la mosaïque constitutionnelle.

Le refus de Justin Trudeau de rouvrir la Constitution constitue, à mes yeux, une preuve flagrante que le fils à papa, malgré ses airs de jeunesse et d’ouverture, demeure imbu de l’héritage empreint de fanfaronnade dont seul PET a pu faire preuve lors de cette journée mémorable où le Québec s’est retrouvé bassement à titre de spectateur, hors de la carte anglophone canadian.

Nous assistons là à une occasion extraordinaire où Justin pourrait faire vraiment preuve de « fraîcheur » en réintégrant le Québec dans le giron constitutionnel…À vous de jouer, M. Trudeau, il est temps de réécrire l’histoire!

Le multiculturalisme et Angela Merkel

« Ceux qui fuient la guerre et les persécutions trouveront protection avec nous. Ceux qui trouvent refuge et protection avec nous doivent obéir à nos lois, à nos valeurs et à nos traditions. […] Tout cela est de l’intégration. Tout cela est l’exact opposé du multiculturalisme », a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel, à l’occasion du congrès de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le 4 janvier 2016.

Pourtant, de ce côté-ci de l’Atlantique, le Canada de Justin Trudeau, digne héritier du père du multiculturalisme, maintient le cap sur un multiculturalisme débridé, appuyé en cela par la Charte des droits et libertés, elle-même créée par Pierre Elliott Trudeau.

À mon sens, il apparaît que le Canada, y compris le Québec, doit s’inspirer des propos d’Angela Merkel en exigeant des réfugiés qui affluent du Moyen-Orient qu’ils obéissent« à nos lois, à nos valeurs et à nos traditions », à défaut de quoi le patrimoine québécois se verra diluer dans une mer d’us et coutumes étrangers au grand dam de notre identité francophone.

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Henri Marineau Répondre

    8 janvier 2016

    @André Gignac
    Soyons clairs, M. Gignac...Pour ce qui est de la première partie de mon article, mon intention était de tendre la perche à Justin pour réparer la rebuffade historique essuyée par le Québec en 1982, tout en ayant en tête que jamais "le fils à papa" n'allait détruire l'"oeuvre" de son père!
    Pour ce qui est du multiculturalisme du père de l'autre, j'ai voulu démontrer qu'il demeurait une utopie et que seule l'intégration pleine et entière des réfugiés ne pouvait être acceptable dans quelque pays que ce soit, y compris le Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2016

    Monsieur Marineau
    Comme ça, vous espérez une réintégration du Québec dans la constitution "canadian" par Justin Trudeau. Êtes-vous sérieux? Vous allez faire plaisir à Couillard, au "quebec liberal party du west island" et sécuriser les Québécois qui branlent encore dans le manche pour se prendre en main et pour réaliser l'indépendance du Québec qui est la seule solution possible pour contrer notre assimilation éventuelle si rien n'est fait rapidement pour sortir de ce système fédéraliste à sens unique et sans issue.
    Les néo-québécois respecteront nos lois et s'intégreront à la majorité québécoise seulement le jour que nous aurons notre propre pays puisque que le message que nous leur enverrons sera CLAIR avec le français étant la seule langue officielle du Québec et lorsque que nous aurons le contrôle de notre propre immigration. Le reste n'est que de la magie incantatoire, des voeux pieux et des illusions dans ce bordel fédéraliste. Franchement, vous me décevez.
    André Gignac 8/1/16