Le couloir électoraliste / ON sous le radar des médias

Tribune libre

Je ne compte plus les commentaires à l’effet qu’il faut éviter la division du vote souverainiste et se ranger derrière le seul « parti souverainiste » qui puisse déloger le gouvernement Charest du pouvoir, à savoir le PQ. De là, est née la pernicieuse dichotomie entre le vote stratégique et le vote authentique.
À la défense du vote stratégique se dressent des ténors qui proclament qu’en politique, le pragmatisme doit primer sur la promotion des idées, particulièrement au cours de cette campagne où l’objectif ultime est d’éliminer Charest de la scène politique.
En réalité, si on jette un coup d’œil objectif sur la petite histoire du PQ, il ne faut pas s’étonner que la promotion de ses idées fondamentales soient devenues secondaires puisqu’il les a reléguées dans le placard depuis belle lurette au profit de ses intérêts électoralistes.
Et, plus de quarante ans plus tard, on voudrait m’embarquer dans la galère de la gouvernance souverainiste en me faisant accroire que le PQ représente le véhicule « privilégié » du projet souverainiste alors qu’un véhicule d’avant-garde, beaucoup mieux outillé, à savoir Option nationale, m’invite à monter à bord d’un vaisseau-amiral qui me conduira sans détour à bon port.
À mon sens, la division du vote souverainiste et son corollaire, le vote stratégique, conduisent à un couloir électoraliste qui contribue à favoriser l’intérêt du pouvoir au détriment des idées et qui ne fait que servir de béquilles à ceux qui sont devenus trop usés par les attraits du pouvoir stratégique pour marcher résolument vers la réalisation de leurs idées.
En conséquence, je refuse d’être gavé par la « galette de la gouvernance souverainiste » que m’offre le PQ-Marois. Je préfère un parti qui prône l’authenticité de ses idées à celui qui accorde sa priorité à une stratégie bassement électoraliste. Voilà pourquoi, le 4 septembre, j’accorderai fièrement mon vote au candidat d’Option nationale dans ma circonscription.
ON sous le radar des médias
Même s’il y a à peine huit mois Option nationale n’existait pas et qu’il présente aujourd’hui 122 candidats au Québec dans la campagne électorale actuelle et un membership de plus de 3500 membres, c’est un euphémisme de dire qu’ON passe sous le radar des médias.
Ce sont ces mêmes médias qui refusent à Jean-Martin Aussant une tribune lors des débats des chefs alors que la Loi électorale à cet effet stipule clairement que TOUS les partis représentés au parlement, ce qui inclut Option nationale, doivent avoir un temps d’antenne équivalent.
Le chef d'Option nationale, Jean-Martin Aussant, a plus que jamais l'intention de faire partie du prochain débat des chefs, son parti ayant mandaté des avocats pour trouver la meilleure façon d'obtenir gain de cause.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le directeur général des élections n’est pas très loquace actuellement au sujet de cette entorse aux stipulations de la Loi électorale dont il est le premier responsable de l’application!
Henri Marineau
Québec

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2092 articles

  • 1 471 298

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg
Author extra bg

L’affaire Bouazzi


Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes



Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2012

    Je veux bien que les gens votent QS (ceux de ce site: ON). C'est leur droit.
    Que je ne entende pas ces gens gueuler quand le PLQ ou la CAQ forme le gouvernement, avec (peut-être) Khadir et (encore plus peut-être) David qui chialent dans leur coin.

  • Mario Boulet Répondre

    13 août 2012

    À Pierre Cloutier,
    La démocratie est la façon nous permettant de sélectionner un candidat. Le vote peut être tenu public ou secret. Serez-vous à mes côtés lorsque je voterai? Je ne crois pas.
    Si vous me voyez en livreur de pizza, libre à vous. Mais je ne le suis pas. Est-ce que pour discuter librement, vous avez besoin de ma complète identité (nom, prénom, adresse, numéro d'assurance sociale, etc.)? Je ne crois définitivement pas. Je nous vois parler très poliment auprès d'un café dans un « Tim Horton ».
    Si vos idées réfractaires pour la cause souverainiste ont de la difficulté à passer, milles excuses à vous. Cependant, c'est peut-être à cause de gens ne pouvant pas jouer à l'avocat du diable, qui veulent entrer à coup de pioche que Duceppe est ci ou Marois est ça dans la conscience collective, toujours de façon négative, que vos idées n'iront jamais loin. Ma grand-mère disait toujours que ce n'est pas en abaissant les autres que nos idées vaudront plus chères.
    Si vous croyez en votre cause, sachez qu'il vous faut convaincre la population entière du Québec et non un groupuscule de personnes venant sur « Vigile.net » pour que vos rêves deviennent réalités.
    Qu'est-ce que mes propos ont d'insultants? Parce que je dis que certaines idées prendront l'eau et que j'en montre l'exemple?
    Vous pensez m'insulter en disant que Pauline Marois n'est pas séduisante? Je pense que vous avez entièrement raison. Ça ne me dérange pas du tout. Je dois vous dire que je n'ai la carte de membre d'aucun parti politique. Je n'oeuvre donc pour aucun. Je me bats pour la cause souverainiste et pour mes ancêtres qui ont péris ou exilés après les rébellions de 1837-38.
    Usant de l'internet depuis très longtemps, je sais fort bien que notre identité est mise en péril sur ce médium. De plus, qui me dit que vous êtes réellement Pierre Cloutier, un avocat à la retraite? Rien ne me l'indique de façon sûre et certaine. N'importe qui pourrait écrire sous ma vraie identité. Si « Vigile.net » permettait que l'on puisse au moins s'identifier avec un mot de passe, là je serais plus sécure.
    Je vous le répète, je ne me bats pas pour un parti, mais pour le meilleur véhicule que je puisse posséder pour se rendre jusqu'à la souveraineté. Je me bats pour ma patrie, le Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2012

    Désolé. Le Parti Québécois, parti de l'establishment bien installé dans le démantèlement d'une société certes imparfaite mais plutôt progressiste, ne m'inspire aucune confiance. Je diviserai (comme vous, je voterai ON) donc le vote et exprimerai ma dissidence afin de faire entendre la voie des idées plutôt que le braiement des idiots narcissiques qui prônent le clientélisme tout azimut! Y en a marre des simples d’esprit…

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2012

    Message à Mario
    Même si Vigile le permet, personnellement je n'aime pas avoir affaire à des gens qui cachent leur identité. J'ai toujours combattu à visage découvert et je vais toujours le faire. C'est comme négocier avec un Warrior masqué ou une femme voilée. Ëtes-vous le Mario qui vend de la pizza à la télé?
    Deuxièmement, je trouve cela un peu insultant ce que vous dites à M. Marineau. J'ai milité pendant 35 ans au PQ, je connais très bien son histoire, ses divers programmes et ses statuts et je suis dans le même état d'esprit que lui.
    Enfin, si vous dites que la politique est un jeu de séduction, vous avouerez comme moi que Pauline Marois n'est pas très séduisante. Sinon les scores dans les sondages seraient beaucoup plus haut pour le PQ au lieu d'être nez à nez avec un gouvernement aussi impopulaire que celui de Charest. Tout au plus ce sera une courte victoire par défaut. Pas très bon pour la cause de l'indépendance. Prenez 5 minutes de votre temps pour regarder la petite vidéo et vous allez comprendre pourquoi :http://www.youtube.com/watch?v=yENc7zsPxUY
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite

  • Mario Boulet Répondre

    13 août 2012

    « ... À la défense du vote stratégique se dressent des ténors qui proclament qu’en politique, le pragmatisme doit primer sur la promotion des idées, particulièrement au cours de cette campagne où l’objectif ultime est d’éliminer Charest de la scène politique ... »
    Je ne m'étendrai pas trop sur votre affirmation. Cependant, permettez-moi seulement de douter de votre sincérité ou loyalisme à la cause souverainiste. Vous usez de démagogie.
    Vous le premier, je suis certain que vous n'aimeriez pas voir John James Charest briguer un autre mandat politique. Hors, le Parti Québécois ne sert pas seulement à « déloger » John James Charest, mais bien à nous mener vers la souveraineté.
    Il faut recommencer où nous en étions lors des années '60. Il est probable que vous vous souveniez de cet époque. Personnellement, je m'en souviens également. Par contre, ce n'est pas le lot de tous les québécois. Si on veut amener le Québec un jour à se séparer, c'est de provoquer la situation propice et idéale pour la tenue d'un éventuel référendum.
    Il faut aller quérir des programmes comme l'assurance-emploi géré présentement par le gouvernement fédéral. C'est à force de vouloir devenir autonome que nous démontrerons, par les actes et les faits, que nous vivrons sans nul doute, mieux sans celui-ci. C'est en se faisant répondre toujours « Non » que l'on songe à quitter la maison.
    Si Jean-Martin Aussant avait toutes les ressources pour prendre le pouvoir demain matin, il ne pourrait pas nous mener à la souveraineté malgré ce qu'en dit son programme. Il le sait très bien, sauf vous je crois. Les québécois ne voteraient pas « Oui » à un éventuel référendum car, si je ne m'abuse, il tient à utiliser la loi et la constitution actuelle pour y parvenir au lieu d'user des armes.
    Votre « vaisseau-amiral » est fait de papier. Il pourra prendre le large, au lieu de couler, seulement lorsque l'on aura prouver que le fédéral ne veut, encore une fois, ne pas nous écouter et répondre à nos demandes correspondant au peuple québécois. Quand les gens du reste du Canada nous brandirons encore le spectre que nous avons été conquis en 1760. Que nous n'avons nul choix que d'obéir au joug britannique.
    Plus les demandes refusées augmenteront, plus votre « vaisseau-amiral » deviendra de fer. Plus il prendra de l'ampleur, plus il pourra accueillir de gens en son intérieur. Pourquoi ne vaut-il pas mieux sacrifier notre « reine » pour mettre le « roi » adverse en échec et mat? De toute façon, la « reine » reprend sa place lors de la prochaine partie!
    Je ne peux pas vous empêcher d'agir sous le sceau de l'émotivité. Mais un peu plus de rationnalité dans vos propos, rendra votre écriture déjà très belle, plus crédible. Si vous considérez qu'il faut « enjoler », pour attirer, j'ai le regret de vous dire que la politique ne fonctionne pas ainsi. Il ne faut pas seulement séduire la « fille » assise au bar, mais il faut séduire aussi lui, lui, elle, lui, elle, ... Eh oui! Tout un peuple!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 août 2012

    À mon sens on ne vole pas de votes souverainistes, en votant Option nationale, car les trois partis PQ, PLQ, CAQ ne sont pas souverainistes, ils ne cherchent que le pouvoir et la gouvernance. Il est certain que je ne gagnerai pas les prochaines élections, mais mon vote envoie un signal clair pour les prochaines élections : devenir souverain et indépendant afin de disposer de tous les outils nécessaires à notre croissance comme pays francophone en Amérique du Nord. En avant toute Option nationale! Si Jean-Martin Aussant n'est pas invité au prochain débat des chefs, le Directeur des élections n'aura pas fait ses devoirs et on pourra dire qu'il ait été acheté par la main invisible des pouvoirs politiques-financiers.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 août 2012

    Si le PLQ/CAQ) est élu, vous en serez responsable et il faudra vous assumer.
    Avez-vous envie de passer les quatre prochaines années à chialer contre la droite fédéraliste, libérale ou caquiste? Je présume que si.

  • Henri Marineau Répondre

    12 août 2012

    En guise d'information supplémentaire au message de Mme Larose, j'aurais dû vous dire que je l'ai aussi communiqué à Jean-Martin Aussant.

  • Henri Marineau Répondre

    12 août 2012

    Pour votre information, je vous communique une copie d'un message que je viens de recevoir via ma boîte électronique:
    "Suite à la lecture de votre texte, M. Marineau, je vous
    fais parvenir une idée simpliste qu'Option nationale
    peut considérer en attente d'obtenir possiblement gain de
    cause, je l'espère, pour pouvoir participer aux débats des
    chefs. Si chacun de nous recevait via le plublisac un
    communiqué qui permettrait à la population de prendre
    connaissance des idées, des valeurs, du programme du parti
    Option nationale et de plus, y ajouter l'adresse de leur site Web et dire à la population pourquoi il utilise ce moyen présentement, peut-être que le directeur général deviendrait plus loquace si une pression venait de la population pour souligner une telle discrimination envers le parti Option nationale. L'idée est simpliste mais peut être efficace. Car je crois qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui prennent le temps de connaître un parti via internet. La plupart préfèrent les médias journaux et télévision. Un communiqué écrit envoyé à toute la population pourrait être un bon couloir électoraliste.
    Bien à vous
    Madame Larose"