Élections Canada 2015

Le cadre financier du NPD est-il viable? L'épreuve des faits

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Le NPD joue avec les chiffres comme avec les promesses,

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Vérification faite : à la lumière de son cadre financier dévoilé aujourd'hui, ce sera un exercice périlleux.



Par courriel, le Nouveau Parti démocratique (NPD) confirme qu'il utilise les prévisions économiques du budget conservateur déposé en avril pour établir ses propres budgets des quatre années suivantes.



En 2016-2017, le taux de croissance prévu était de 2,3 % dans le budget du ministre des Finances conservateur, Joe Oliver. Une prévision trop optimiste de l'avis du Directeur parlementaire du budget, des grandes banques canadiennes et de l'OCDE, qui ont revu à la baisse les prévisions de croissance économique.






Pour voir le tableau résumé sur votre appareil mobile, cliquez ici.



Les grandes banques ont dressé un tableau encore plus sombre, avec un taux de croissance d'au moins 0,5 point de pourcentage plus faible que prévu. Chaque point de moins représente une baisse de 4 milliards de dollars en revenus pour le gouvernement fédéral.



Dans le dernier budget conservateur, on prévoyait aussi un baril de pétrole à 67 $ en 2016. Les experts parlent maintenant d'un prix sous les 50 $.



Si ces prévisions se concrétisent, elles priveront les coffres de l'État de plusieurs milliards de dollars par année.



Les surplus annuels de 3 à 4 milliards de dollars prévus par les néo-démocrates pourraient ainsi se transformer en déficit.



Voilà tout un défi, alors que l'équipe de Thomas Mulcair se base sur une augmentation des dépenses de 11 milliards de dollars d'ici quatre ans pour financer, entre autres, leur programme universel de garderie.



Le NPD affirme qu'il arrive à un surplus même en utilisant les données du Directeur parlementaire du budget.



Les néo-démocrates comptent par ailleurs sur une hausse de 2 points de pourcentage de l'impôt des sociétés pour augmenter les revenus de plus de 3,5 milliards de dollars annuellement. Or, certains économistes, dont le professeur Jack Mintz de l'Université de Calgary, disent que cette mesure pourrait entraîner la perte de 150 000 emplois.



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