Pour la première fois, à ma connaissance, le premier ministre Philippe Couillard a admis que le Québec a les moyens de devenir souverain tout en s’empressant d’ajouter « mais seulement au prix d’une dizaine d’années de pauvreté ».
Et le Bonhomme Sept-Heures d’ajouter : « Quel est le degré d'oppression, d'humiliation, de souffrance, au Québec, qui nécessiterait d'assécher nos services publics pendant probablement au moins une dizaine d'années, de sacrifier nos programmes sociaux, de nous trouver en état de pauvreté plutôt que d'être citoyens d'un membre du G7? ».
À remarquer ici la subtilité de M. Couillard de mettre en parallèle le « mauvais » relié à la souveraineté et le « bon » de demeurer dans le Canada. Un cas typique de manipulation perverse visant à mal faire paraître un Québec souverain par rapport au même Québec cohabitant avec le ROC.
Et de conclure notre bon docteur Couillard : « Voyons donc! Il n'y a pas un Québécois qui veut vraiment ça »… Le problème, M. Couillard, c’est que le « ça » dont vous parlez ne relève d’aucune étude sérieuse…de la poudre aux yeux!
Liaisons dangereuses
Philippe Couillard aura beau tenter de détourner l’attention sur ses « relations dangereuses » avec ses tizamis dont la réputation négative est lourde à supporter, dans son document présentant sa « vision d'un Canada du 21e siècle » à l'occasion du 150e anniversaire de la fédération canadienne, la réalité de l’effritement du membership du PLQ vient le rattraper, le parti ayant perdu quelque 40 000 membres au cours des dix dernières années.
Une statistique pour le moins préoccupante qui fait ressortir manifestement le rejet d’une partie importante de la base militante du PLQ relié, à mon sens, aux allégations portant sur ses relations avec des personnalités publiques à la réputation controversée, le dernier en liste étant Marc-Yvan Côté.
Reste à voir si Philippe Couillard découvrira la « potion magique » qui lui permettra de sortir gagnant du scrutin de 2018…
Henri Marineau
Québec
La manipulation perverse de Philippe Couillard
Le Bonhomme Sept-Heures
Liaisons dangereuses
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
16 juin 2017Avec ce que nous avons appris sur le PLQ ces 15 dernières années,et ce que nous allons apprendre dans 80 ans lorsque le rapport Duchesneau sera déclassifié,je porterais une attention toute particulière sur toutes les boites de scrutin,et surtout sur celles du vote anticipé.Je me souviens de l'annonce de la défaite de Charest en 2008 par Radio-Canada,puis 20 minutes plus tard il revenait en vie grâce aux boîtes de scrutin du vote anticipé qu'on aurait retrouvées.Çà m'est toujours resté dans la tête en forme de point d'interrogation.
Et le deuxième élément à surveiller,le québécois typique devant le vide sidéral auquel il fait face lorsque la ligue nationale tombe en lockout ou que le club de hockey Canadien ne fait pas les séries. https://www.youtube.com/watch?v=mvAImiPXAfg