Le récent épisode de la relation amicale qui implique Philippe Couillard et Marc-Yvan Côté me rappelle la parabole du bon Samaritain, dans l’Évangile selon Luc, dans laquelle la leçon à tirer est la compassion envers le prochain.
En paroles d’aujourd’hui, selon la version du premier ministre, « Je ne mets pas les gens à la poubelle, je ne les renie pas, je leur donne un droit de parole et je veux les écouter… » Or, il appert que les « gens » dont parle M. Couillard, notamment les Arthur Porter, Hans Black, William Bartlett et Marc-Yvan Côté, trainent avec eux un passé peu reluisant.
Philippe Couillard peut bien évoquer que ces relations se sont passées au moment où il n’était pas en politique active, la « compassion » dont il a fait preuve envers ses amis relève davantage d’un « manque de jugement » patent, particulièrement pour quelqu’un qui envisageait se lancer en politique.
De toute évidence, notre « bon Samaritain » manifeste une prédilection hors du commun pour les « âmes égarées »…
Les « belles intentions » de Couillard
Même si Philippe Couillard affirme que son document Québécois, c'est notre façon d'être Canadiens ne propose pas de démarche constitutionnelle comme telle, et qu’il désire présenter sa « vision d'un Canada du 21e siècle » à l'occasion du 150e anniversaire de la fédération canadienne, il ajoute qu’à terme, il voudrait effacer « l'épisode inacceptable du rapatriement unilatéral de la Constitution, en 1982 ». Enfin le premier ministre conclut que « l’approche privilégiée est pédagogique. Il n'est question ni d'ultimatum, ni d'échéancier. Pas de « couteau sur la gorge ».
Personne n’est contre la vertu. À mon avis, tant que la démarche reposera sur une « reprise du dialogue » avec les autres Canadiens et avec la « société civile », toute la consultation roulera sur des roulettes, le Québec faisant preuve d’ouverture auprès des autres provinces.
Toutefois, au moment fatidique où le Québec abordera la Constitution de 1982, il recevra de la part de Justin Trudeau une fin de non-recevoir sans équivoque qui risque de transformer toute cette opération de « séduction » en bla-bla inutile qui restera sur les tablettes des belles intentions!
Henri Marineau
Québec
Le bon Samaritain
Les "belles intentions" de Couillard
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Henri Marineau Répondre
5 juin 2017Philippe Couillard aura beau tenter de détourner l’attention sur ses « relations dangereuses » avec ses tizamis dont la réputation négative est lourde à supporter, dans son document présentant sa « vision d'un Canada du 21e siècle » à l'occasion du 150e anniversaire de la fédération canadienne, la réalité de l’effritement du membership du PLQ vient le rattraper, le parti ayant perdu quelque 40 000 membres au cours des dix dernières années.
Une statistique pour le moins préoccupante qui fait ressortir manifestement le rejet d’une partie importante de la base militante du PLQ relié, à mon sens, aux allégations portant sur ses relations avec des personnalités publiques à la réputation controversée, le dernier en liste étant Marc-Yvan Côté.
Reste à voir si Philippe Couillard découvrira la « potion magique » qui lui permettra de sortir gagnant du scrutin de 2018…