Le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet de loi 593 intitulé « Charte de la langue française », présenté par le député indépendant de Borduas Pierre Curzi à l’Assemblée nationale le 27 mars, « colle » aux réalités d’aujoud’hui.
Dans sa présentation, Pierre Curzi a invoqué « l’urgence d’agir » et d’administrer un vigoureux coup de barre à la loi 101 à défaut de quoi le français au Québec est irrémédiablement condamné à se marginaliser toujours davantage, particulièrement dans la métropole :
«On sait que le Grand Montréal s'anglicise et on a clairement établi qu'en 2031, dans moins de 20 ans, le nombre de personnes dont la langue d'usage est le français sera tombé à 43 %. Autrement dit, la grande région de Montréal sera devenue bilingue dans les faits».
Comme il fallait s’y attendre, compte tenu des idées bien arrêtées de Pierre Curzi sur le sujet, la nouvelle charte proposée par le député de Borduas imposerait l'enseignement en français de la maternelle au cégep. En plus, la clause dérogatoire serait invoquée pour sceller le sort des écoles passerelles, ces établissements qui permettent à des élèves francophones et allophones de passer au réseau public anglophone.
De plus, la loi proscrirait aux universités francophones d'offrir des formations complètes en anglais, attaquant de plein fouet les Hautes Études commerciales (HEC) qui entendent proposer l’instauration d’une maîtrise exclusivement en anglais.
Enfin, pour s'assurer du respect de la loi, le projet de loi accorderait plus de dents à l'Office québécois de la langue française qui serait investi du pouvoir de donner sur-le-champ des billets de contravention, assortis d'amendes de quelques centaines de dollars aux commerçants contrevenant aux dispositions de la Charte.
Toutes des mesures essentielles à la survie du français au Québec…des mesures qui, malheureusement, recevront l’écoute d’une
« voix dans le désert » de la part du gouvernement Charest !
Des mesures qui, par ailleurs, seraient accueillies chaleureusement par les sympathisants d’Option nationale, à commencer par Jean-Martin Aussant. Dans ces circonstances, M. Curzi, qu’attendez-vous pour adhérer à Option nationale et aspirer enfin à faire évoluer vos idées à l’intérieur d’un parti qui s’affiche ouvertement pour l’indépendance du Québec?
Henri Marineau
Québec
À propos du projet de loi 593: Charte de la langue française
La voix dans le désert
M. Curzi, qu'attendez-vous pour adhérer à Option nationale?
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
29 mars 2012Monsieur Marineau
Avez-vous lu la réplique de la ministre québécoise de l'Assimilation, Christine St-Pierre, cette déracinée et cette ancienne journaliste à Radio-Cadenas, suite au projet de loi sur la langue de Pierre Curzi? Pitoyable! Imaginez que ça coûterait un peu plus de 7 millions pour améliorer le programme des petites entreprises de moins de 50 employés et ce gouvernement subventionne à coups de milliards des compagnies minières pour le Plan Nord. C'est rendu que j'ai honte d'être Québécois, c'est peu dire! Ce gouvernement, corrompu et pourri jusqu'à l'os, travaille pour notre assimilation et les Québécois, dans le confort et l'indifférence, laissent pourrir la situation. Cette société malade a besoin d'un électrochoc et ça presse!!!
Durant ce temps, le PQ qui se dit "chouverainiste", laisse pourrir la situation avec le PLQ comme deux lions en foire. Il n'y a pas de doute qu'il existe une complicité entre ces deux partis fédéralistes et collabos. C'est le vide et le néant total, actuellement, au Québec; nous avons perdu le nord et seule une révolution peut changer les choses, rien de moins!!! Perdre un homme de la trempe de Pierre Curzi serait une grosse perte pour la langue française au Québec, au moment que nous avons le plus besoin de son expertise et de sa valeur comme homme et politicien. Allons- nous jouer gagnant, un jour, nous les Québécois? Il va falloir que les choses se radicalisent au Québec sinon nous sommes foutus comme peuple! Dehors Charest l'antiquébécois, l'assimilé et sa bande de corrompus!!!
André Gignac 29/3/12