Un cycle se ferme, un autre s’ouvre

La souveraineté : Du parti unique au multipartisme indépendantiste

De l’ère des référendums à l’ère des Constitutions citoyennes

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Tribune libre

De l’ère des référendums à l’ère des Constitutions citoyennes


Cinquante ans de parti unique dévoué à l’Indépendance du Québec.


Cinquante ans d’efforts pour rallier les troupes à un modèle de gouvernance souverainiste, équilibré entre la liberté individuelle et la solidarité collective.


Cinquante ans de discussions transparentes ou les aspirations à la solidarité collective sont perçues comme des revendications et les aspirations à la liberté individuelle comme des droits.


Cinquante ans pour dénaturer les discussions, du dialogue à l’affrontement.


Cinquante ans pour altérer une relation d’adversaire à convaincre en une relation d’ennemi à abattre.


Cinquante ans d’une agora à l’image de la société québécoise, comme un théâtre antique, où chacun pouvait venir s’éduquer à la parole et à la connaissance par la pratique et l’expérimentation.


Cinquante ans de quête du respect des besoins des uns et des intérêts des autres.


Cinquante ans d’aplanissement des rapports de force.


Cinquante ans pour comprendre que des colocs sont des partenaires mais ne forment pas une famille.


Cinquante ans pour reconnaître que la pensée unique n’est pas un préalable à l’Indépendance.


Cinquante ans pour défigurer les divergences en chicanes.


Cinquante ans pour trouver à chacun une famille appropriée à ses besoins et ses intérêts.


En commentaires à Gravel le matin, Marie Grégoire rappelait, mercredi le 3 octobre, que les Catalans ont plusieurs partis indépendantistes animés par diverses idéologies politiques et qui forment des alliances entre eux lorsque vient la question de l’Indépendance de la Catalogne.


La situation vaut la peine que nous y réfléchissions.


Les souverainistes québécois sont tous d’accord pour travailler à l’Indépendance du Québec mais tous n’adhérent pas, entre temps, au même modèle de gouvernance de l’État.


Il s’ensuit la projection à l’intérieur du Parti Québécois d’un rapport de force qui appartient à la société et non au parti politique à l’intérieur duquel on attend la solidarité.


Si de neutraliser les rapports de force au nom d’un idéal commun pouvait être une stratégie viable à court terme, en 1968, cinquante ans plus tard force est de constater qu’elle est devenue une stratégie de mort.


L’Indépendance ne se fera pas sans les nationalistes souverainistes de droite.  Or, le PQ ne leur offre plus un forum proactif sans être étiqueté inconvenant ou insensible à la gauche.


Il faut donc que chacun se recrée un lieu de réflexion et de création d’idées nouvelles dont débattra la société sans que soit menacé à chaque fois le consensus sur l’Indépendance.



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