Véronique Lévy, sœur du philosophe va-t-en-guerre, a révélé la face cachée de son frère Bernard-Henri dans une interview au magazine people Paris Match, paru en avril 2015.
L’entretien, bien qu’il soit axé sur la vie spirituelle de Véronique Lévy, n’en dévoile pas moins des facettes jusque-là inconnues du porte-voix de l’Internationale sioniste en France. «Mes frères (Bernard-Henri et Philippe, ndlr) parlaient trop souvent de la Shoah et cela m’agaçait», affirme Véronique Lévy qui s’est convertie au christianisme. Elle rappelle les propos que son père lui tenait lorsqu’elle était petite : «Tu fais partie d’une des familles juives les plus anciennes», lui disait-il, fier de sa descendante hébraïque. Une fierté que Bernard-Henri Lévy a également héritée de son arrière-grand-père, qui fut rabbin, contrairement à son père «très laïque», raconte Véronique Lévy. Bernard-Henri Lévy a donc grandi avec le traumatisme de l’holocauste, puisque, affirme sa sœur, il en faisait un sujet de débat quotidien avec son frère et le reste des membres de sa famille.
Derrière la fausse ouverture d’esprit de Bernard-Henri Lévy se cache un intégrisme savamment voilé derrière une fausse ouverture d’esprit qui, si elle n’était pas ainsi exhibée dans le cénacle et sur les plateaux de télévision qu’il affectionne, le dépourvoirait de sa qualité de philosophe. Sa sœur raconte comment il a réagi quand il apprit qu’elle avait décidé d’abandonner le judaïsme et de changer de religion. Incapable de l’en empêcher par la force, il se contenta de lui faire accroire que son geste relevait d’une lubie et qu’elle allait très vite revenir à sa religion d’origine. Blasphème ! Pour Bernard-Henri Lévy, qui appelle les musulmans à «suivre l’exemple d’Israël», il est inconcevable que sa propre sœur le démente et que son âme ait trouvé son repos à l’église. «Quand j’ai annoncé à Bernard-Henri (Lévy) que j’allais devenir catholique, il a cru que j’étais folle», narre sa sœur, qui ajoute que son frère avait pris cela pour une «toquade» qui lui «passera», affirmant, plein de certitude, qu’elle allait « revenir au judaïsme».
C’est que Bernard-Henri Lévy est convaincu que lui et sa sœur font partie du peuple élu et que c'est plutôt aux adeptes des autres religions d'embrasser la leur. «Adolescente, je l’aimais, mais je m’opposais à lui», raconte encore la sœur de Bernard-Henri Lévy, de vingt ans sa cadette. «J’aurais préféré qu’il montre davantage sa fragilité, car je sais qu’il est hypersensible. Je le préfère dans l’intimité qu’à travers son personnage public», assure Véronique Lévy qui révèle par ailleurs, le côté «intégriste» du «libérateur» de la Libye : «Bernard-Henri Lévy m’a surprise aux côtés de mon frère Philippe à l’hôpital en train de lire l'Evangile. Il m’a dit : «Mais tu deviens folle ! (…) Prie, mais en silence !» Comment le zélateur du sionisme et l’avocat d’Israël pourrait-il, sinon, poursuivre son prosélytisme si sa propre sœur était aperçue priant Jésus au chevet de son frère mourant ? Addition de fanatisme et de machiavélisme dans l’esprit du théoricien de la stratégie de destruction des pays du Maghreb et du Moyen-Orient par leurs propres peuples, sans que l’Occident, allié d’Israël, ait à débourser le moindre centime ou à sacrifier ne serait-ce qu’un soldat.
Karim Bouali
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