La toute dernière chance du Bloc Québécois!

La seule raison d'exister du Bloc, c'est de faire la promotion de l'indépendance!

S'il continue comme avant, il disparaîtra!

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Lors de l’élection au poste de chef du Bloc Québécois des 11, 12 et 13 juin prochain, deux candidats s’affronteront. Le premier, André Bellavance, est un membre de l’establishment du Bloc Québécois et s’apprête donc à nous refaire le coup, désormais classique, de nous parler de souveraineté avec âme et énergie lorsqu’il s’agit de se faire élire au Bloc pour ensuite éviter d’en parler dans le but d’attirer le plus de votes possible lors de l’élection fédérale.

Il faut en finir avec cette minable stratégie électoraliste qui a mené tout le mouvement souverainiste à l’abîme. Si le Bloc recommence avec ces sottises, les électeurs souverainistes eux-mêmes le feront disparaître en votant pour un autre parti.

La présente élection au BQ nous offre une chance de relancer le mouvement en nous débarrassant des arrivistes qui refusent de faire ce qu’exigent leurs électeurs; c’est-à-dire parler de souveraineté à chaque fois qu’ils ont un micro sous le nez.

Par chance, c’est justement ce que veut faire Mario Beaulieu, le second candidat au poste de chef du Bloc Québécois. Celui-ci est tellement sérieux dans son approche que, s’il est élu chef, il obligera tous les futurs députés du Bloc Québécois à verser une quarantaine de milliers de dollars (à même leurs salaires de députés) à une organisation indépendantiste.

Si les actuels députés du Bloc Québécois ne veulent plus parler d’indépendance à la population, qu’ils s’en aillent; d’autres feront le travail à leur place!

La patrie est en danger: arrangeons-nous pour gagner!


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2014

    «La seule raison du Bloc, de la bouche de son fondateur, était d’être là pour le référendum de 1995. Ce parti devait donc être éphémère.»
    Si M. Bouchard a vraiment dit cela, c'est qu'il présumait un référendum gagnant. Malheureusement ce ne fut pas le cas. Une simple déclaration cité hors contexte peut-être particulièrement trompeur.
    Non, le Bloc est utile et nécessaire tant que le Québec n'aura pas réalisé son indépendance. Quand M. Bouchard a fondé le Bloc, je suis convaincu qu'il pensait ainsi.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2014

    @Mme Boudreault,
    «Que tous les députés du BQ quittent la scène fédérale pour rejoindre les forces indépendantistes du Qc.»
    1- Ce commentaire sous-entend qu'il n'y a pas suffisamment d'indépendantistes au Québec pour mener le combat sur deux fronts.
    2- Le PQ est un parti mature. Les postes sont à peu près tous occupés. Un ex-député du Bloc se verra sans doute offrir d'être candidat dans une circonscription perdue d'avance, ou d'être bénévole pour installer des pancartes. Cela serait un gaspillage de talent.
    Un député fédéral du Bloc dans une circonscription du Québec représente un soldat de plus sur le terrain. De plus, il a des munitions: Une plateforme et des $$$. C'est pas mal plus efficace qu'un installateur de pancartes.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    7 juin 2014

    Comme je l'ai dit moi-même à monsieur Bellavance, le problème du Bloc Québécois et de tout le mouvement indépendantiste, ce ne sont pas ses porte-parole, mais leur stratégie, notamment cette foutue idée qu'on doit d'abord se faire élire avant de parler de souveraineté de peur d'éloigner d'éventuels électeurs.
    Comme le Bloc Québécois ne peut pas prendre le pouvoir à Ottawa, sa seule raison d'exister, et ce depuis sa formation, aurait dû être de faire une promotion constante de la souveraineté auprès de la population.
    Le travail des députés du Bloc, au cours des prochains cinq ans, devrait donc être, non de rester assis à Ottawa pour placoter avec les fédéralistes, mais de faire des tournées régulières du Québec pour expliquer aux jeunes, aux immigrants et à un peu tout le monde que le Fédéral nous vole avec le péage du pont Champlain, avec les contrats refusés à la Davie de Lauzon, avec les achats refusés à Bombardier par Air Canada, etc. etc.
    Or, c'est précisément ce que monsieur Beaulieu veut faire alors que monsieur Bellavance veut continuer avec la vieille stratégie qui a ramené le Bloc à quatre députés.
    Lors d'une des assemblées publiques de monsieur Bellavance à laquelle j'ai assisté, celui-ci a même déclaré que, s'il était élu, il lancerait un vaste chantier de réflexion pour que les indépendantistes revoient leur stratégie. Autrement dit, il offre de rester passif pendant que les militants referont une ixième fois un travail que le Conseil de la Souveraineté vient justement de faire au cours des deux dernières années (et dont le rapport devrait sortir d'ici quelques jours).
    C'est cette passivité des députés du Bloc que je leur reproche!

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2014

    Je suis très déçue d'entendre le discours de M. Beaulieu dire que le BQ doit parler plus d'indépendance. Que croyez-vous que j'ai fait comme élue jadis. Toutes mes interventions était à saveur identitaire et souverainiste.
    Comme Québécoise d'origine étrangère, qui a épousé la cause de la souveraineté depuis toujours, comme ex-deputée du Bloc Québécois, comme employée du BQ de 1994 à 2013, j'ai vécue toute les bataille de cette formation... je trouve méprisant que certains remettent en question la fibre indépendantiste profonde de M. Bellavance et de ses supporteurs et notre capacité d'en faire notre priorité sa promotion.
    Autant le discours de M. Beaulieu peut-être charmeur pour certain. Autant il est repoussant et décevant pour moi. Me faire dire que nous avons besoin uniquement de changement invite une militante de longue date comme moi de laisser sa place ! Dommage. Revoyez votre message central, car contrairement à votre objectif premier de rassembler, vous insultez des certains artisans de longue date en leur affirmant de ne pas avoir été à la hauteur.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juin 2014

    Je suis d'accord avec M. Turcotte. J'ai toujours voté BQ depuis sa fondation et j'étais membre jusqu'à tout récemment, mais aux prochaines élections je vais m'abstenir de voter au fédéral désormais, car pour moi le Bloc n'a plus sa légitimité et il n'y a aucun intérêts à être présents dans ce pays qui nous est étranger.
    Pourquoi ne pas mettre tous nos efforts sur le Qc pour parler d'indépendance, car c'est au Québec que ça va se jouer, pas au Canada. Que tous les députés du BQ quittent la scène fédérale pour rejoindre les forces indépendantistes du Qc. Nos efforts au Canada sont vains, c'est une perte de temps. On a pas d'écoute à l'échelle du Canada pour défendre des dossiers et les médias (Gesca et la très fédéraliste Radio-Canada) vont se faire un vilain plaisir à nous entrer dedans et nous boycotter comme ce fut le cas aux dernières élections provinciale pour le PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2014

    @Mme Tremblay:
    «... sauf que je crois que le Bloc ne reprendra plus le pouvoir à Ottawa auprès de la population en raison des médias traditionnels qui se font un devoir de discréditer tous les partis indépendantistes»
    C'est impossible que le Bloc puisse prendre le pouvoir. Je comprend donc que vous voulez dire que vous doutez que le Bloc puisse gagner une majorité de circonscriptions au Québec.
    C'est vrai que le projet indépendantiste passe à travers des temps difficiles. Toutefois, il y a un facteur très important qui travaille en faveur du Bloc. Au fédéral, le Bloc est le seul parti indépendantiste. Le vote fédéraliste se trouve donc à se diviser entre le PLC, le PCC, et le NPD. Si tous les indépendantistes du Québec se donnent la peine d'aller voté, et de voter BQ, on risque fort de se faufiler dans un grand nombre de circonscriptions. À moins qu'une nouvelle Trudeaumanie ne frappe le Québec, nos chances sont bonnes. Parce que la Laytonmanie, c'est passé, et je doute qu'on puisse assister à une Mulcairmanie ou à une Harpermanie.
    Pour l'instant, il est important de garder le PQ et le BQ en vie en attendant des jours meilleurs. Car, ils viendront ces jours meilleurs.
    En ces temps difficiles, il est donc des plus important que les indépendantistes se regroupent, et rament tous dans la même direction en mettant de côté leurs différences, et acceptent de faire certains compromis sur leurs convictions personnelles ne portant pas sur l'essentiel, soit l'indépendance.
    Lors de la dernière élection au Québec, on a vu que les fédéralistes n'ont pas hésité à se pincer le nez, et d'aller voter libéral malgré les odeurs nauséabondes émanant de ce parti. Tirons-en certaines leçons.
    Finalement, il faudra ranimer le militantisme. Présentement, le climat est à la déprime, et un grand nombre ont cessé de militer activement. J'espère que le nouveau chef du PQ va brasser la cage, et ranimer la flamme. Il faut reprendre sa carte de membre, contribuer au financement 2014 et 2015, et s'impliquer en tant que bénévoles auprès des candidats du Bloc (à commencer par M. Le Hir) pour l'élection de 2015.
    On lâche pas!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juin 2014

    M. Nantel je fais partie du conseil du Bloc à Chicoutimi et je tiens à vous dire qu'après avoir écouté M. Bellavance et M. Beaulieu je voterai assurément pour M. Beaulieu justement en raison du fait qu'il parlera avant tout de l'indépendance: sauf que je crois que le Bloc ne reprendra plus le pouvoir à Ottawa auprès de la population en raison des médias traditionnels qui se font un devoir de discréditer tous les partis indépendantistes

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    Oui, je vais voter Beaulieu pour la chefferie du Bloc. Par contre, Si Bellavance est élu, je n'irai pas me garrocher en bas d'un pont, comme les fédéraleux aimeraient bien que je fasse. Non, je vais me rallier sans problème.
    Plusieurs semblent avoir de grandes attentes envers le Bloc, et se disent déçus de ce parti. Non, il ne sera jamais au pouvoir. Oui, son influence sur la politique fédérale sera toujours marginale. Pas très différent du NPD, en fait.
    Pour moi, il s'agit d'abord et avant tout d'occuper le terrain et de soutirer le maximum de $$$ d'Ottawa pour ce faire. Abandonner l'assiette au beurre à ceux qui combattent l'indépendance ne m'apparaît pas comme une bonne idée.
    À choisir entre 75 députés bloquistes au Québec par rapport à 75 députés NPD+PLC+PCC, mon choix est évident. Malheureusement, certains se disant indépendantistes purs et durs, n'éprouvent aucune gêne à accepter que 75 mercenaires grassement payés occupent notre territoire pour mieux nous combattre. Il va falloir être plus lucide et pragmatique, sinon la fête au domaine Sagard sera "royale".

  • François Ricard Répondre

    4 juin 2014

    Plusieurs s'illusionnent que le Bloc peut nous "défendre" à Ottawa.
    Nous pourrions élire 75 bloquistes, qu'il n'y aurait rien de changer.
    75 pour et 233 contre. Les "contre" ont toujours raison.
    Par ailleurs, notre participation à pareil débat "paqueté" leur donne une fausse légitimité.
    Parce que plusieurs des nôtres peuvent gueuler en l'enceinte de la Chambre des communes, nous nous croyons protégés, préférant ignorer notre statut permanent de minoritaires.

  • Éric Lévesque Répondre

    4 juin 2014

    Vous êtes rarement dans le champ, à part les quelques chiffres sur la péréquation et quelques thèmes complémentaires dans vos vidéos. Le prochain chef du Bloc sera la finalité du mouvement indépendantiste. Soit l'attentisme étapisme qui va le mener graduellement au tombeau, ou un renouveau, un discours plus clair, plus affirmé et plus cohérent qui est susceptible de le faire renaître et convaincre la jeunesse. De toute façon le Bloc ne doit exister que pour 4 raisons uniquement.

    1. Recueillir du financement pour le mouvement indépendantiste en maximisant le nombre de députés élus et aussi le nombre de votes (provincial = 1,50 $ par vote, fédéral = je sais pas, mais sûrement plus cher).
    2. Accès massif à des fonds et la gestion pour les recherches de toutes sortes. Idéal pour légitimer que le Québec est capable de se gouverner par lui-même et prouver par des études et statistiques les meilleures actions possibles (International, Défense, Réseau ferroviaire, Poste, etc.)
    3. Servir de tremplin pour réunir tout les indépendantistes de toutes les tendances et âges. Qu'il soit d'ON, du PQ de QS, du CSQ, du NMQ, du RRQ, du PI, Vert ou à la limite de la CAQ.
    4. Faire la pédagogie de l'indépendance au Québec et défendre ses intérêts à Ottawa (Le Canada n'en à rien à foutre de l'indépendance au niveau fédérale de toute façon)
    Je partages vos doutes tout de même sur qui va rentrer au Bloc, mais le plus important est de savoir, est-ce que le PQ va choisir la bonne voie cette fois-ci, va-t-il laissé son orgueil de côté et travailler avec les autres partis, faire preuve d'ouverture. Ça je peux vous assurer que ça mobilise la population et détruit le cynisme...

  • François A. Lachapelle Répondre

    4 juin 2014

    Le ou avant 19 octobre 2015 aura lieu la prochaine élection fédérale dans chacun des 75 comtés du Québec. Le Bloc québécois existe encore malgré toutes les prédictions des prophètes de malheur.
    Le contrat est le suivant: prendre les moyens pour faire élire le plus grand nombre de députés du Bloc québécois dans les 75 comtés, évidemment ces candidats doivent honnêtement être convaincus de la nécessité de l'indépendance politique et constitutionnelle du Québec. Il existe des moyens contractuels pour s'assurer de cet engagement: il s'agit de faire signer une ENTENTE de fidélité et d'un engagement à démissionner dans le cas contraire.
    Des trois autres partis politiques d'importance, aucun est capable volontairement de représenter les intérêts supérieurs du Québec à la Chambre des communes.
    Et les intérêts supérieurs du Québec sont sa culture, sa langue, son indépendance constitutionnelle et politique à acquérir et son autonomie économique à conforter.
    À cela s'ajoute de manière incontournable les règles de la joute parlementaire héritée de la tradition britannique. Qui peut jouer cette joute avec brio ? La réponse à cette question serait mon choix comme nouveau chef du Bloc québécois en 2014.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    À Caroline St-Laurent:
    Nous ne faisons pas la traversée de l'Atlantique en chaloupe non plus...
    Sur un paquebot, on n'a qu'à changer de capitaine pour que celui-ci suive une autre trajectoire que tous les voyages précédents.

  • Caroline Sarah St-Laurent Répondre

    4 juin 2014

    Monsieur Nantel,
    Vous avez entièrement raison, mais je crains que la défaite de Mario Beaulieu soit plus que probable. Les trois autres députés appuient ouvertement Bellavance. Ils répéteront en 2015 l'«exploit» du 7 avril de Pauline Marois.
    PQ et BQ sont des paquebots qui prendront du temps à changer de direction. Et pourtant, je le redis, vous avez cruellement raison.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2014

    La présence du Bloc au Fédéral est plus pertinente que jamais. Aucuns des problèmes légués par l'ère Trudeau n'est réglé a ce jour. Les députés Québécois minoritaires dans les partis politiques fédéraux sont muselés par leur ligne de parti et incapables de défendre adéquatement les intérêts de la seule nation Francophone de l'Amérique.

  • Nestor Turcotte Répondre

    4 juin 2014

    La seule raison du Bloc, de la bouche de son fondateur, était d'être là pour le référendum de 1995. Ce parti devait donc être éphémère.
    Il s'est métamorphosé par la suite en se disant être le seul défendeur des intérêts du Québec. Le seul député qui a vraiment laissé des traces et des réalisations dans le paysage matanais, a été Pierre de Bané. Les autres, n'ont fait que placoté. L'actuel bloquiste parle encore de l'assurance-emploi, thème largement abordé lors de l'élection de 1993 par les bloquistes eux-mêmees.
    Le Bloc québécois (ce qui en reste), maintenant, disperse les indépendantistes. Il n'a plus sa raison d'être. Quand, cher monsieur, avez-vous entendu un bloquiste parler de l'indépendance du Québec, (comme les péquistes arc-en-ciel)?
    Bloquistes et péquistes ont trahi la mission. Ils devaient nous mener vers l'indépendance. Ils ont préféré plutôt les avantages que procurent le pouvoir et leur propre indépendance...