La Russie expulse davantage de diplomates britanniques

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Quoi qu'en pense Londres, la Russie est loin d'être isolée

La Russie a annoncé vendredi un nouveau resserrement du personnel diplomatique du Royaume-Uni dans sa capitale.


Depuis l'empoisonnement d'un ex-espion en sol britannique, les expulsions massives de diplomates ont atteint un niveau jamais vu, même au plus fort de la Guerre froide.


Plus d'une vingtaine de pays, dont les États-Unis et plusieurs membres de l'Union européenne et de l'OTAN, ont chassé 150 diplomates russes cette semaine, par solidarité avec le Royaume-Uni qui reproche à Moscou l'empoisonnement de l'ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille.


Le Kremlin nie toutefois avec véhémence toute implication dans l'attaque à l'agent neurotoxique. Jeudi, il a annoncé qu'il montrerait la porte au même nombre de diplomates de chaque pays.


Le ministère russe des Affaires étrangères a monté ses représailles d'un cran, vendredi, en annonçant avoir demandé au Royaume-Uni de couper une partie de son personnel à Moscou pour le ramener au même niveau que les effectifs russes à Londres.


Le ministère dit avoir convoqué l'ambassadeur britannique pour contester «les actions provocatrices et sans fondement de la Grande-Bretagne, qui a provoqué l'expulsion de diplomates russes de divers pays pour aucune raison». Il a donné un mois au Royaume-Uni pour réduire son équipe diplomatique.


Une porte-parole du Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth a répliqué que cette décision est «regrettable», mais qu'elle était attendue.


«Cependant, ça ne change pas les faits: la tentative d'assassinat de deux personnes en sol britannique, pour laquelle il n'y a pas d'autre conclusion possible que la culpabilité de l'État russe, a-t-elle déclaré. La Russie est en violation flagrante du droit international et de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, et les mesures prises par des pays à travers le monde ont démontré l'ampleur de l'inquiétude internationale.»


Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, avait déclaré jeudi que la Russie «demeure ouverte à développer de bonnes relations (diplomatiques)».


Il avait ajouté que la Russie a convoqué le chien de garde international des armes chimiques pour réclamer «une enquête impartiale et objective».