La Russie donne sa version de ce qui a pu se produire avec le vol MH 17

235b07a8cbdef6dc2c32cf0f5c58b6c7

Une version sensiblement diférente que l'américaine

La Russie a donné aujourd’hui sa version des faits concernant le vol MH 17 de la Malaysian Airlines, qui a été abattu jeudi au dessus de l’Ukraine. Ce compte-rendu diffère grandement de ce que nous avons entendu jusqu’ici dans l’Occident.
Le lieutenant-général Andrey Kartopolov de l’armée russe a affirmé que peu de temps avant la catastrophe, un avion d’attaque SU-25 ukrainien avait été détecté en train de gagner de la hauteur alors qu’il ne se trouvait qu’à une distance de 3 à 5 kilomètres du Boeing malaisien. La Russie a exigé que Kiev fournisse une explication:
Nous aimerions savoir pourquoi l’avion militaire volait le long d’un couloir aérien presque au même moment et au même niveau qu’un avion civil de transport de passagers ».
Il a précisé que les avions de combat SU-25 peuvent facilement voler à une altitude de 10 km, et qu’ils sont équipés de missiles air-air R-60 qui peuvent frapper une cible située à 5 km de distance, et même jusqu’à 12 km de distance. Selon Kartopolov, des vidéos réalisées par le centre de surveillance à Rostov confirment la présence de cet avion de chasse.
La Russie a également déclaré qu’un satellite américain survolait l’est de l’Ukraine au moment de la catastrophe, qui pourrait fournir des indications concernant ce qui s’est réellement passé. La Russie demande aux Américains de produire les images et les données que ce satellite a pu recueillir.
Les militaires russes ont également fourni une série de photos satellite des systèmes de défense aérienne de moyenne portée BUK, qui auraient pu avoir abattu l’avion de la Malaysian Airlines, compte tenu qu’il se trouvait dans leur zone opérationnelle. Sur des photos datées du 14 juillet, on voit que ces systèmes de défense sont déployés en différents points de l’Ukraine, et notamment dans le Sud-Est du pays, à proximité des villes de Donetsk et Lugansk. D’autres photos, datées quant à elles du 17 juillet, montrent qu’un lanceur de missile est absent. Mais on le retrouve dans une zone contrôlée par les forces rebelles, peu avant la catastrophe. « Dans quel but et contre qui ces systèmes de défense aérienne ont-ils été déployés? Comme chacun sait, les rebelles ne disposent pas d’aviation », a commenté Kartopolov. «La question qui se pose est de savoir comment le système a atterri en territoire rebelle peu avant la catastrophe », a-t-il ajouté.
Dimanche soir, le président russe Vladimir Poutine a souligné l’importance de ne pas tirer de conclusions précipitées, et de ne pas politiser la tragédie du vol MH 17. Entretemps, la Chine a également critiqué la façon dont l’Occident mettait en cause la Russie de façon hâtive. Selon le journal du parti communiste chinois People’s Daily, « il n’y a toujours pas de preuve qui permette d’identifier la cause ou d’identifier un auteur » de cette catastrophe.
La crise ukrainienne met la Chine dans une position difficile. Malgré des années de guerre froide, les deux pays avaient récemment tenté un rapprochement mutuel.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé