Débat des chefs en anglais

La question qui tue

Jody Wilson-Raybould refait surface

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Tribune libre

Le moins qu’on puisse dire c’est que la modératrice du débat en anglais des chefs fédéraux, Shachi Kurl, présidente de la fondation de recherche et maison de sondage Angus Reid, a démarré le débat sur un terrain miné en posant la question suivante au chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet : «Vous niez que le Québec a des problèmes avec le racisme, mais vous défendez des lois comme la loi 96 [sur la protection du français]  et la loi 21 [sur la laïcité de l'État] qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour ceux qui sont à l’extérieur de la province, aidez-les s’il vous plait à comprendre pourquoi votre parti soutient aussi ces lois discriminatoires», avant de l’interrompre à plus d’une reprise lors de sa réponse.

Il n’en fallait pas davantage pour que le premier ministre du Québec, François Legault, ne sorte de ses gonds dès le lendemain du débat, estimant que « la nation québécoise [avait été] attaquée… dans ses compétences, dans ce qu’il y a de plus important, la langue française, dans ses valeurs votées démocratiquement, appuyées par une majorité de Québécois…Prétendre que de protéger le français c’est discriminatoire ou raciste, c’est ridicule».

En ce qui a trait à l’argumentaire de la modératrice, elle soutient que cette question cherchait à savoir pourquoi le parti de Jean-François Blanchet soutient ces lois discriminatoires, faisant ainsi allusion au jugement du juge Blanchard, et à informer les Canadiens à l’extérieur du Québec sur le « pourquoi » derrière l’appui à ces lois. 

Un exemple fort éclairant sur l’existence des deux solitudes au Canada, à savoir le Québec d’un côté et le Rest of Canada (ROC) de l’autre. La question de Shachi Kurl, est un exemple frappant de Quebec bashing à l’état pur. Le projet de loi 96 et la loi 21, sur la protection du français et sur la laïcité de l’État, sont des compétences du Québec…Quant au caractère discriminatoire de ces lois dénoncé par la « provocatrice », mettons cette « accusation » sur la méconnaissance de Mme Kurl eu égard à la culture québécoise! 

Jody Wilson-Raybould refait surface

À peine 9 jours avant le scrutin fédéral, l'ex-ministre de la Justice et procureure générale, Jody Wilson-Raybould, soutient dans un livre à paraître mardi le 14 septembre sous le titre Indian in the Cabinet, Speaking Truth to Power, que le premier ministre sortant Justin Trudeau aurait souhaité qu'elle mente concernant l’affaire SNC-Lavalin.

Rappelons les faits : le 7 février 2019, le Globe and Mail a publié un article citant des sources confidentielles selon lesquelles des pressions indues avaient été exercées par l’entourage du premier ministre sur la procureure générale du Canada. L’objectif de ces pressions? Que Jody Wilson-Raybould tente de convaincre la directrice des poursuites pénales de conclure un accord de poursuite suspendue avec SNC-Lavalin, ce à quoi, de toute évidence, Mme Wilson-Raibould n’a jamais consenti.

Sans grande surprise, le chef libéral nie en bloc la révélation de Mme Wulson-Raibould, arguant qu’il n’a jamais été question de lui demander de mentir dans cette affaire qui vient déstabiliser Justin Trudeau en fin de campagne. Toutefois, je suis d’avis que cette déclaration n’aura pas de grande influence sur le résultat du vote, l’électorat ayant déjà rangé cette histoire dans le placard.


Henri Marineau, Québec

 


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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