Rapporté par M. Rodrigue Tremblay

La question de M. Bourassa en 1979

et le besoin de compromis débloquant

Tribune libre

À la fin de 1999, M. Rodrigue Tremblay a publié un livre aux Éditions Transcontinental : " Les grands enjeux politiques et économiques du Québec ". Au chapitre 11, section 11,2 Le coût du blocage constitutionnel, il écrit, entre autre chose :
« Au Québec, 50 % de la population souhaite des changements constitutionnels, mais 50 % de la population s’y oppose. Il y a donc impasse. Au Canada anglais, l’électorat et les politiciens ne semblent pas favorables à des amendements constitutionnels pour accommoder le Québec, il y a donc blocage.
Le Canada est ainsi devenu une terre où s’affrontent trois nationalismes : le nationalisme canadien, le nationalisme québécois et le nationalisme autochtone.
La polarisation politique qui accompagne l’impasse constitutionnelle permet aux politiciens de développer, qui dans le drapeau canadien, qui dans le drapeau du Québec.
Dans le passé, chaque fois que les hommes d’État ont fait preuve de compromis politiques et d’un nationalisme civique de bon aloi, le Canada a progressé. Par contre, chaque fois que les personnes en place ont pratiqué un nationalisme de confrontation, le Canada a reculé.
Robert Bourassa
L’ancien premier ministre Robert Bourassa avait proposé dès 1979 la question référendaire suivante :
« Voulez-vous remplacer l’ordre conditionnel existant par deux États souverains, associés dans une union économique, laquelle union serait comptable à un parlement élu au suffrage universel ? »
Après l’échec de l’Accord du lac Meech en juin 1990 et, surtout, après le rapport de la Commission Bélanger-Campeau en 1991, le premier ministre Bourassa aurait sans contredit obtenu un large appui populaire, s’il avait suivi sa propre vision de 1979, ou adopté le consensus de la Commission Bélanger-Campeau comme base de la négociation avec le Canada anglais.
On souhaiterait que les élus ne se réfugient pas derrière la Cour suprême ou derrière leurs programmes politiques partisans, bases insuffisantes pour décider de l’avenir des populations, afin d’éviter de régler les problèmes politiques et constitutionnels. Ils devraient plutôt faire montre de « leadership » et s’attaquer résolument à la tâche de trouver une solution pratique au blocage constitutionnel actuel. L’économie ne s’en porterait que mieux. »

Tout ça a été écrit, il y a maintenant 11 ans. Ça demeure d’actualité, après tout ce temps. La question, proposée par M. Bourassa en 1979, menait directement à une vraie confédération canadienne formée d'un Québec souverain et d'un ROC souverain.


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