La police politique à découvert

Je comprends mieux maintenant pourquoi ils ont dû dépoussiérer leurs manuels du parfait imbécile de carrière.

Tribune libre

La police politique à découvert

Pour commencer, j'aimerais mentionner que j'ai un profond respect pour le métier de policier, seulement mon respect s'arrête là où la police commence à être aux services de magouilles politiques.
Je vais vous conter un petit roman policier où le héros n'est pas celui qui porte le badge.
Le 5 décembre 2011 nous étions 4 membres du RRQ à se présenter au conseil de ville de Ste-Thérèse. Nous nous sommes présentés là seulement pour assister à la séance, et rien d'autre. Nous nous sommes assis bien tranquillement à l'avant de la salle et nous avons écouté attentivement ce que la grande Mairesse avait à mentir...
Tout commence au début, suivez-moi là, dans son introduction; Sylvie Surprenant, la Mairesse, fait mention et honore le directeur de la sécurité publique de la régie intermunicipale de Thérèse Blainville, Monsieur Michel Foucher, qui était présent au conseil. Première période de questions des citoyens aux élus, un frère d'armes demande à la Mairesse: «Madame pouvez-vous me dire combien il y a de firmes de génie et d'architecte qui travaillent pour la ville». Nous avons eu une réponse digne d'un concierge qui ne connaît pas les dossiers : «bin là on ne sait pas, désolé»; par contre, savoir combien de lumière de Noël ont été accrochées dans la ville, ça c'est important en ti-pépère.
Le reste de l'assemblée s'est déroulé sans encombres de notre part, mais une marate du conseil a cru bon sortir et aller parler en privé avec le directeur de la police. Surement par simple coïncidence, par la suite, nous avions 4 policiers pour surveiller 4 gars assis gentiment. Nous sommes sortis avant la fin, nous en avions entendu assez pour la soirée, et c'est là que tout commence.
On a passé devant les grands défenseurs de l'ordre qui se sont fait un plaisir de se bomber le torse, et quoi dire du directeur qui, lui, s'est quasiment défait la figure pour nous montrer une dent, vous voyez le genre de face, avec le TTSSSS qui vient avec. Nous sommes descendus en bas jaser et fumer des cigarettes, comme de simple citoyen ordinaire et oups les valeureux chevaliers de Ste-Thérèse nous surveillent à partir d'un coin à l'intérieur. Lorsque je les aperçus, je suis entré et j'ai demandé les toilettes, et là, leurs faces sont tombées, genre «heu le gros, y nous ont vus, on fait quoi là». Eh bien, ils sont sortis pour rejoindre leurs auto-patrouilles. Ils se sont stationnés devant nous et nous ont surveillés; avec une légère observation, on pouvait apercevoir 3 autres autos de patrouille dans le stationnement... Mais, mon dieu, soit il ne passe jamais rien à Ste-Thérèse ou bien on devait être dangereux.
Un de nous est allé vérifier quelque chose dans son auto et bizarrement, le moteur en trombe, il devait le suivre, un moment cocasse de voir les 2 poules pas de tête se promener dans le stationnement, j'en ris encore. Mais alors, ensuite, un crime odieux a été commis: un mégot de cigarette échappé par terre, attention, attention un acte comme celui-là est très répréhensible. Nos surveillants de quartier sont sortis et d'un pas décidé se sont exclamés: « je veux voir vos papiers, vous avez commis une infraction.» Ils ont ensuite aussi demandé les papiers d'un autre qui était avec nous pour la même chose, enfin ils avaient quelque chose à se mettre sous la dent.
Habituellement, lorsqu'un policier donne un constat d'infraction, il sait pourquoi et en vertu de quel règlement il le donne, et c'est pour cette raison qu'il a ouvert son coffre arrière pour aller chercher le livre sur les règlements municipaux. Après environ 20 min à fouiller dans son livre poussiéreux il finit par écrire la contravention, en prenant soin bien sûr de rappeler qu'il faisait seulement son travail.
Ce qui est reproché sur les constats semble à première vue normal mais l'est-il vraiment? Les faits reprochés, (avoir jeté de la cendre par terre dans un lieu public ou privé) une loi qui date du XIXe siècle, à propos de l'aire des foyers au charbon. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils ont dû dépoussiérer leurs manuels du parfait imbécile de carrière. Deux belles amendes de 146$ chacune pour avoir osé épendre des cendres au sol ou pour avoir osé s'être tenu debout face à la corruption et au copinage. Nous avions des personnes à attendre alors nous sommes restés en place et heureusement pour nous, les quatre voitures étaient là pour nous, ouf quelle soirée de criminalité... j'en suis exténué.
Je suis finalement parti et quelle surprise je ne vois pas dans mon rétroviseur, une voiture de police qui me suivait; arrivés à une intersection, ils se sont approchés de côté afin d'analyser mon auto, sûrement frustrés de ne pas m'avoir donné de contravention, à moi aussi. Heureusement, ils sont repartis bredouilles, la queue entre les jambes. Il ne faisait que partir eux aussi, vous me direz peut-être, mais expliquer pourquoi ils sont retournés dans le même stationnement de l'hôtel de ville.
Après tout, ce texte, vous penserez peut-être, mais oui, ce ne sont que des chiens qui n'avaient rien de mieux à faire. Détrompez-vous et suivez ma conclusion! Après une petite recherche sur internet, je tombe tout d'un coup sur l'organigramme du conseil d'administration de la régie intermunicipale de police Thérèse Blainville.

À ma grande surprise je m'aperçois que la présidente dudit conseil n'est nulle autre que Madame Sylvie Surprenant, Mairesse de Ste-Thérèse, et comme représentante parmi tant d'autres, Madame Denise Perreault-Théberge, conseillère de Ste-Thérèse. Est-ce que j'hallucine ou bien la même personne qui est la cible d'allégation de corruption et qui a avoué être allée dans une loge privée d'une firme de pourris est la même personne qui est patronne des polices? Ne me dites pas aussi que la madame n'utilise pas son pouvoir afin de faire taire les personnes qui se dressent devant elle, comme nous ou comme une madame, qui insistait pour que la mairesse réponde à une de ses questions, a finalement fini par avoir les menottes aux poignets.
Alors nous pouvons dire qu'au Québec, dans la municipalité de Ste-Thérèse, règne un petit État policier contrôlé par la Mairesse Surprenant, êtes-vous surpris?
Maintenant, pour ceux qui doutaient que la police et la politique étaient ami/ami eh bien, je vous invite à voter pour le PLQ à la prochaine élection.
Un petit message aux policiers présents hier soir: la répression policière ne fait pas peur à ceux qui la combattent, elle ne fait qu'alimenter leurs désirs de vous démasquer sur la place publique.
Luc St-Aubin


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 décembre 2011

    Les mégots vont dans un cendrier. Ce n'est qu'une marque de civisme. Vous avez facilité l'action de ces policiers.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 décembre 2011

    Règle générale, les mégots vont dans un cendrier. Simple marque de civisme.
    Cependant, vous avez raison de dénoncer l'harcèlement.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2011

    Bonjour !
    Les Alter Citoyens, média indépendant, seraient intéressés à participer au prochain conseil de ville. Nous aimerions filmer. Il faudrait en effet que nous soyons nombreux.
    C'était le dernier conseil de ville pour cette année ?
    claudine@lesaltercitoyens.com

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2011

    Merci les gars de vous sacrifier pour le peuple du Québec.Nous devons tous nous lever contre ces cliques qui nous volent et qui nous contraignent au silence.
    NOUS VAINCRONS !
    p.s.Si un rassemblement est nécessaire,j'y serai.

  • Jos Guy Répondre

    7 décembre 2011

    Cher Luc,
    Avec des questions et bien préparés, débarquons à la prochaine assemblée du conseil avec trente ou quarante personnes pour voir l'anti-émeute apparaitre. Il suffira de prévenir d'avance les médias, et hop la lumière sera braqué sur Madame la Mairesse.
    On lache pas Luc,
    Jos.Guy le résistant.