La nécessaire Coalition nationale

Tribune libre


Depuis quelque temps, circule, sur cette tribune et ailleurs, l’idée de réaliser un « pacte » entre les différents mouvements et partis prônant l’indépendance du Québec. Par ailleurs, Rhéal Mathieu, dans son article publié sur cette tribune sous le titre « La nécessaire Alliance », en date du 27 août 2011, illustre très clairement que le concept de « pacte » n’est pas nouveau, en citant en exemples, les cas de l’Union nationale, du Parti québécois et du Parti conservateur canadien, sans oublier la « nécessaire Alliance » de Gilbert Paquette en 2008.
Pourtant, récemment, l’idée est revenue à la surface, particulièrement sous la plume de Daniel Breton et de Pierre Cloutier comme s’ils réinventaient la roue alors qu’en réalité, le regroupement des forces indépendantiste, dans le contexte de crise que vit actuellement le PQ, représente une démarche tout à fait naturelle.
Je rappelle à votre mémoire que, déjà depuis plusieurs mois, l’idée de rallier les forces indépendantistes au Québec est apparue sous le vocable d’une
« coalition nationale », lequel représente l’actualisation de tous ces vocables supposés révolutionnaires mais qui, en réalité, ne réfèrent qu’à des concepts désuets qui ne répondent plus à la réalité actuelle.
En effet, alors que les notions de « pacte » et de « nécessaire Alliance » véhiculent des concepts abstraits sans référence à une démarche politique concrète, la « coalition nationale », par contre, définit clairement le fait que les forces indépendantistes doivent se rallier autour de l’idée de l’accession de notre nation à son statut de pays.
En conséquence, je propose que nous retournions les vieux concepts dans le placard et que nous mettions le focus sur la « nécessaire Coalition nationale »!
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Réaction à l'article Rhéal Mathieu
Depuis quelque temps, circule, sur cette tribune et ailleurs, l’idée de réaliser un « pacte » entre les différents mouvements et partis prônant l’indépendance du Québec. Par ailleurs, Rhéal Mathieu, dans son article publié sur cette tribune sous le titre « La nécessaire Alliance », en date du 27 août 2011, illustre très clairement que le concept de « pacte » n’est pas nouveau, en citant en exemples, les cas de l’Union nationale, du Parti québécois et du Parti conservateur canadien, sans oublier la « nécessaire Alliance » de Gilbert Paquette en 2008.
Pourtant, récemment, l’idée est revenue à la surface, particulièrement sous la plume de Daniel Breton et de Pierre Cloutier comme s’ils réinventaient la roue alors qu’en réalité, le regroupement des forces indépendantiste, dans le contexte de crise que vit actuellement le PQ, représente une démarche tout à fait naturelle.
Je rappelle à votre mémoire que, déjà depuis plusieurs mois, l’idée de rallier les forces indépendantistes au Québec est apparue sous le vocable d’une
« coalition nationale », lequel représente l’actualisation de tous ces vocables supposés révolutionnaires mais qui, en réalité, ne réfèrent qu’à des concepts désuets qui ne répondent plus à la réalité actuelle.
En effet, alors que les notions de « pacte » et de « nécessaire Alliance » véhiculent des concepts abstraits sans référence à une démarche politique concrète, la « coalition nationale », par contre, définit clairement le fait que les forces indépendantistes doivent se rallier autour de l’idée de l’accession de notre nation à son statut de pays.
En conséquence, je propose que nous retournions les vieux concepts dans le placard et que nous mettions le focus sur la « nécessaire Coalition nationale »! Par la même occasion, je suggère à Pierre Curzi de placer ses énergies à cette coalition au lieu de faire les manchettes autour de ses intentions de briguer, prématurément à mon sens, le poste de chef du PQ! Ce serait beaucoup plus opportun dans la conjoncture actuelle de tentative de mobilisation des forces indépendantistes!
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Le mirage des consultations citoyennes
Quand je constate l’ampleur démesurée qu’ont prises les consultations citoyennes au cours des dernières semaines dans le clan des souverainistes, je commence sérieusement à me demander si les leaders de l’indépendance sont à cours d’idées!
Que ce soit Pauline Marois ou Bernard Drainville, leur approche, présentée comme un appel au peuple sur ses préoccupations en matière de dossiers prioritaires et de gestion politique du Québec, a pour effet, d’abord, d’éloigner le débat de sa source, soit l’accession de l’indépendance du Québec, et ensuite, de les déresponsabiliser de leur rôle essentiel, soit de présenter aux citoyens, une voie d’accès à son indépendance et de les consulter sur cette piste de solution.
Quelle est l’opportunité, pour un parti qui s’affiche souverainiste, de consulter la population sur le projet de société qu’elle désire mettre de l’avant si le conférencier, derrière le micro, donne l’impression qu’il prend bonne note des suggestions de tous et chacun, lesquelles tirent souvent dans toutes les directions?
À mon sens, ces consultations citoyennes, quoique d’apparence démocratique, dénote clairement la confusion d’un parti qui se cherche, un peu comme la solution de la dernière chance!
À cette étape-ci de la conjoncture qui entoure le débat autour de l’avenir de la cause indépendantiste du Québec, les citoyens ont le goût d’entendre des leaders qui leur proposent un projet de pays articulé, réfléchi et mobilisateur. L’heure n’est pas à la consultation mais à l’appel à une large coalition nationale de tous les intervenants intéressés à se rallier autour de l’accession du Québec à son indépendance!
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Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    Mr Marineau
    J’avais compris que vous citiez Mr Mathieu. J’avais d’ailleurs écris ce commentaires à la suite de son article… J’en déduirai donc que vous ne l’aviez pas porté à votre connaissance.
    Mr Mathieu,
    Vous terminez votre exposé en prétendant en tirer une « leçon », soit celle-ci ;
    « L’Union Nationale et le Parti Québécois sont tous les deux le résultat d’un PACTE électoral, ainsi que le Parti Conservateur à Ottawa. »
    Je n’ai cependant d’autres choix, sans nécessairement pousser l’extrème jusqu’à « taxer de diversion ou de boulechite » extrême cette idée de projet de « pacte » électoral multi-céphale (quoi que...), de vous rappeler qu’il serait plus juste d’affirmer que l’Union National, le Parti Québécois et le Parti Conservateur ne sont nullement le résultat de « Pacte électoral ». Car ce sont effectivement, dans les trois cas, de véritable parti politique ayant eu chacun, et dès leurs fondations, leurs propres directions, leurs propres chefs, de même que leurs propres programmes.
    Il serait donc plus juste d’affirmer qu’ils furent tous trois issus de fusions de partis politiques préexistant… mais abandonnèrent leurs identités (programmes, directions, chefs…) à la faveur du nouveau parti ainsi fusionné…
    Là est la véritable leçon à tirer de cette histoire.
    Vous voulez une authentique « leçon de l’histoire » ?
    CHEF CHARISMATIQUE,
    LEADERSHIP ASSURÉ PARCQUE LEADER ENTOURÉ D’UNE ÉQUIPE CRÉDIBLE ET SOLIDAIRE, PROGRAMME NATIONALISTE ET LIMPIDE… corolaire…
    DISPARITION DU PQ !
    Sylvain Marcoux

  • Henri Marineau Répondre

    29 août 2011

    @Sylvain Marcoux,
    Dans mon article, je n'ai fait que citer le dernier paragraphe de l'article de Rhéal Mathieu "La nécessaire Alliance" paru sur cette tribune le 27 août:
    "La leçon de cette histoire : proposer un PACTE entre les différents acteurs, avant une élection, ne devrait en aucun cas être taxé de diversion ou de boulechite. L’Union Nationale et le Parti Québécois sont tous les deux le résultat d’un PACTE électoral, ainsi que le Parti Conservateur à Ottawa."
    --------------------------------------------------------------------------------

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    À Mr Marineau
    Vous dites;
    «Par ailleurs, Rhéal Mathieu illustre très clairement que le concept de « pacte » n’est pas nouveau, en citant en exemples, les cas de l’Union nationale, du Parti québécois et du Parti conservateur canadien»…
    Je ne peux m’empêcher de vous rappeler qu’il serait plus juste d’affirmer que l’Union National, le Parti Québécois et le Parti Conservateur ne sont nullement le résultat de « Pacte électoral ». Car ce sont effectivement, dans les trois cas, de véritable parti politique ayant eu chacun, et dès leurs fondations, leurs propres directions, leurs propres chefs, de même que leurs propres programmes et qu’ils furent donc tous trois issus de fusions de partis politiques préexistant… Parti qui abandonnèrent leurs identités (programmes, directions, chefs…) à la faveur de ces nouveaux partis ainsi fusionné (Toujours en parlant de l’Union nationale, du Parti québécois et du Parti conservateur canadien»…
    Ces exemples ne nous font donc pas la démonstration de «Pacte électoral»… mais bien plutôt de véritable création de parti politique.
    Ce qui est évidemment loin d’être la même chose…
    Sylvain Marcoux

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    Moi aussi je prêche pour une coalition. Mathématiquement, c'est la solution. En additionnant les votes de Q.S., P.Q. nous battons le PLQ.
    J'en profite pour présenter le Plan Jean-Claude St-André qui devrait faire parti de la solution selon moi:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Saint-André
    Campagne à la direction du Parti québécois 2005
    Le 22 juillet 2005, il annonce son intention d'entrer dans la course à la chefferie du Parti québécois afin de remplacer l'ancien chef du parti, Bernard Landry. Il devient le sixième candidat officiel le 25 août 2005. Il préconise la gouvernance nationale face à l'État fédéral canadien et rejette l'étapisme comme démarche d'accession à la souveraineté, favorisant une démarche proche des thèses récentes de Jacques Parizeau[1] et de Robert Laplante[2].
    Jean-Claude Saint-André lance officiellement sa campagne à la direction du Parti québécois le 2 septembre 2005 à Québec, et le 6 septembre à Montréal.
    D'entrée de jeu, en plus de réitérer son appui aux thèses Parizeau-Laplante, il fait deux propositions :
    «Il faut revoir la fiscalité. Les gens riches et puissants ne paient pas leur juste part d’impôt. En bout de ligne, ce sont les petits contribuables et les contribuables de la classe moyenne qui crachent le morceau.»
    «Je vous propose la gratuité scolaire de la maternelle aux études postdoctorales.»
    Le programme proposé par Jean-Claude Saint-André s'enrichit ensuite des éléments suivants :
    - abolition du poste de lieutenant-gouverneur au profit du président de l'Assemblée nationale
    - abolition des abris fiscaux
    - création d'une citoyenneté québécoise juridique
    - création d'un organisme de réglementation des télécommunications
    - institution d'une maison médiatique nationale — gazette, journal, radio, télévision, Internet, etc.
    - support à la création et aux maintien de PME — 80 à 85 % de tous les emplois au Québec à l'heure actuelle
    - nationalisation de l'eau et de sa gestion
    - réappropriation de la gestion des ressources naturelles par les PME, les sociétés d'état et les coopératives de citoyens
    - soutien à la famille — restauration des allocations familiales universelles
    La démarche d'accession à la Souveraineté du Québec proposée par Jean-Claude Saint-André est :
    - campagne électorale sur l'accession à l'indépendance par des gestes unilatéraux de souveraineté
    - élection
    - adoption par l'Assemblée nationale d'une constitution provisoire consacrant l'existence du peuple du Québec et son autodétermination, rapatriant les pouvoirs du lieutenant-gouverneur au président de l'Assemblée nationale et créant la citoyenneté québécoise.
    - convocation d'une Assemblée constituante et de Forums citoyens
    - rédaction de la première constitution du Québec souverain
    référendum sur l'adoption de cette première constitution — article 1 : « Le Québec est un pays souverain »
    - Déclaration d'indépendance dès l'approbation de la constitution par la population
    Source: Programme
    Jean-Claude Saint-André souligne les nombreuses fraudes et irrégularités commises par le gouvernement fédéral durant le référendum sur la souveraineté en 1995[3] et invite le mouvement souverainiste à prendre acte que de telles entraves risquent de se reproduire si une démarche semblable est reprise. Lors de la tribune du Parti québécois du 19 octobre 2005 sur «la souveraineté et le leadership », il a aussi rappelé le cas de l'Australie-Occidentale qui n'a pas accédé à son indépendance malgré un résultat favorable à 68% lors d'un référendum sur la question survenu en 1933, échec qu'il impute au respect de « la légalité constitutionnelle britannique ».
    Parmi ses appuis mentionnons notamment Yves Michaud[4] et Robert Laplante.
    Le 15 novembre 2005, il perd finalement l'élection et termine en 6e position avec 951 votes (0,9% des voix) alors que André Boisclair est élu avec une majorité de 53,68%.