Annonçant son adhésion au NPD ce mercredi, l’ex-bloquiste Maria Mourani a attribué sa conversion à certaines valeurs promues par le programme de son nouveau parti. À cette occasion, elle a donné un exemple en particulier: le projet néo-démocrate de programme national de garderies. Ah bon? Pourtant, le Québec a déjà mis en place un tel programme depuis de nombreuses années. Madame Mourani n’a-t-elle donc plus de rêves que pour les autres provinces? Et si un éventuel programme pancanadien de garderies est mis en place, Madame Mourani, le NPD devrait-il tenir compte de la compétence exclusive du Québec en matière de garderies et, en conséquence, lui reconnaître un droit de retrait avec pleine compensation financière sans condition et sans avoir de comptes à rendre à Ottawa?
Vous souvenez-vous, madame la députée d’Ahuntsic, que ce fameux « opting out » était l’une des cinq conditions de Meech soumises par Robert Bourassa et dont le Canada anglais ne veut plus rien entendre ? Êtes-vous donc maintenant prête à voir le Québec se faire imposer les priorités du reste du Canada, ce qui vous indignait lorsque vous étiez députée bloquiste ? Décidément, alors que la foi est réputée pouvoir déplacer les montagnes, il semble bien que l’ambition puisse produire les plus draconiens déplacements d’allégeance.
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 novembre 2014Mme Mourani me fais penser a un navire à voile. Elle suit la direction du vent.
Bref, Elle se cherche un emploi venant d'Ottawa.
Archives de Vigile Répondre
21 novembre 2014À un journaliste qui lui demandait si le PLC l'avait approché, elle a répondu que ce parti ne correspondait pas à ses convictions.
Justin a répondu qu'elle avait en fait approché le PLC, mais celui-ci a décidé de laisser la chance à un autre parti pour accueillir ce candidat avec des convictions à géométrie variable.
Henri Marineau Répondre
21 novembre 2014Deux mois après avoir été expulsée du Bloc québécois pour s’être prononcée contre le projet de charte des valeurs du Parti québécois en 2013, Maria Mourani se déclarait dorénavant fédéraliste, ne se reconnaissant plus dans le mouvement indépendantiste. Il ne lui restait plus qu’à choisir son parti d’allégeance, et elle opte finalement pour le NPD.
Un parcours pour le moins sinueux de la part d’une politicienne dont la conviction souverainiste a toujours constitué son fer de lance sur toutes les tribunes auxquelles elle s’est présentée depuis des années. D’autant plus que le nouveau chef du Bloc, Mario Beaulieu, entend bien mettre la souveraineté du Québec au centre de ses interventions.
Quant au NPD, un parti qui s’oppose catégoriquement aux transfuges, cela n’a pas empêché son chef, Thomas Mulcair, de s’exhiber devant les caméras aux côtés de Mme Mourani pour l’inviter à signer une carte de membre géante du NPD. Toutefois, en signe de « congruence », la future candidate devra se faire réélire sous ses nouvelles couleurs au scrutin de 2015 !
Mme Mourani, j’ai deux questions pour vous : comment une politicienne aussi convaincue que vous de la nécessité de la souveraineté du Québec peut-elle se convertir si rapidement au fédéralisme que vous avez tant décrié au lieu de continuer à militer pour la cause que vous avez défendue avec autant d’acharnement ? Et, si vous ne vous reconnaissez plus dans le mouvement indépendantiste, pourquoi ne pas travailler à le façonner dans le sens de vos convictions ?
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
21 novembre 2014Faut dire que l'autre option, pour madame Mourani, les Solidaires, ça impliquait de grands déménagements d'une capitale à l'autre... vente de condo... les amis... ô Canada!... et son ostensible drapeau... ses banques... son immigration...