La lune de miel est terminée entre le premier ministre Trudeau et les Canadiens. À 43 ans, en 2015, il était censé incarner John F. Kennedy.
Il était supposé remplacer l’usure du pouvoir conservateur précédant, mais finalement, sans succès. Il y a des cycles sur les partis politiques et son cycle approche la fin. L’atrophie apparente est visible, sauf pour ses partisans, bien sûr. Il a beau rebrasser son cabinet, rien n’y fait. Face aux critiques pour son inaction partout, dans tous les domaines et surtout même, face à un Poilièvre biaisé, tranchant, sanglant et arrogant, rien n’y fait.
Le champion des changements climatiques avec à son bord le ministre Guilbault; cette chimie de mensonges face à un auditoire qui n’ose plus croire les paroles face aux gestes réels posés. Engloutir des milliards dans des projets de prospections et de creusage de puits de pétrole ; la construction d’un oléoduc avec un budget sans fond, les paroles d’obtention de résultats ne sont plus au rendez-vous.
Et voilà une de ses dernières tentatives, convoquer les propriétaires d’épiceries du Canada, pour les supplier de baisser les prix. Veine exercice.
Mais personne ne semble vouloir d’élection, car le chef conservateur qui peut le remplacer ne cesse de lancer des invectives, a la rage aux dents, représentants de vulgaires conspirationnistes à la saveur du MAGA-Trump venu du sud, n’inspire pas.
Les deux veulent représenter le citoyen ordinaire, le citoyen simple sans histoire. Aucun n’arrive à faire passer ce message.
Poilièvre n’est rien d’autre qu’une pâle imitation de Doug Ford, chef des conservateurs et premier ministre de l’Ontario. Le même qui donne des terres agricoles vouées à être protégées, mais simplement données à ces amis pour profiter de la construction de luxueuses maisons. Sa recherche de la privatisation dès que possible de tout ce qui est public, n’a plus de secret pour personne.
Il y a le troisième choix, celui qui joue dans les jupes de maman libérale, le NPD avec son chef, Singh. Manque de direction, manque de tonus, manque de vision, et un turban en prime. Un type qui se dit Canadian, en nom seulement. L’intégration est une notion bien étrange à ses yeux.
Pour les Québécois, il y a le quatrième et seul choix logique, le Bloc Québécois. Le Bloc est bien placé pour enlever de 15 à 20 comtés aux libéraux ; un geste qui va faire très mal aux libéraux. Ce geste est meilleur que de tenter, tout en se pinçant le nez, de voter pour les conservateurs dans l’espoir de faire élire, de façon optimiste, 5 députés conservateurs au Québec.
Le chef, Blanchet, devrait avoir l’humilité de faire sa dernière élection et être humble comme Jacques Parizeau, puis céder sa place pour renouveler le parti. Parizeau l’a fait, Blanchet doit bientôt préparer la relève, et lui aussi le faire.
Que réserve l’avenir pour le Québec dans la prospective canadienne de la gérance de la chose politique ?
Inspiration : Andrew Mitrovica de Al Jazeera columniste basé à Toronto.
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