Le projet de loi interdisant les thérapies de conversion a été déposé par le gouvernement libéral et adopté au Parlement mercredi, après avoir bénéficié d’une motion des conservateurs pour accélérer son adoption.
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En vertu de cette motion appuyée à l’unanimité, il ne restera plus au Sénat qu’à y apposer son sceau d’approbation pour que la nouvelle loi puisse entrer en vigueur.
Le chef conservateur, Erin O’Toole, avait indiqué plus tôt mercredi que son parti ferait accélérer l’étude du projet de loi.
M. O’Toole avait dénoncé, devant les médias, l’attitude du chef libéral, Justin Trudeau, dans ce dossier, en faisant valoir que la loi interdisant les thérapies de conversion était morte au feuilleton à trois reprises depuis son arrivée au pouvoir.
«Les Canadiens méritent que l’on agisse. La communauté LGBTQ mérite que l’on agisse. Alors, nous allons utiliser tous les outils parlementaires disponibles pour faire accélérer l’adoption de la loi», avait indiqué M. O’Toole en se présentant comme un «allié» de la communauté LGBTQ.
La nouvelle loi C4 proposée par le ministre de la Justice, David Lametti, vise à interdire entièrement les thérapies de conversion, qui vise à modifier l’orientation sexuelle d’une personne, pour tous les Canadiens.
La version de la loi présentée cet automne et adoptée mercredi va plus loin que la précédente, abandonnée avec le déclenchement des élections à l’automne. En plus d’interdire toute publicité et toute pratique d’une thérapie de conversion d’un mineur, la loi va jusqu’à interdire aux adultes de chercher volontairement à suivre une thérapie, une mesure qui n’était auparavant pas prévue.
Le ministre Lametti avait expliqué avoir changé d’avis après une série de témoignages en comité de personnes ayant subi ces thérapies à l’âge adulte, les qualifiant de «touchants» et d’«émouvants».
Il a aussi évoqué un «consensus qui est en train d’émerger à l’échelle internationale» sur la question.
Il s’agissait d’une «priorité» absolue du gouvernement de Justin Trudeau.