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La loi 101 selon Pierre Curzi

Tension linguistique - JJC trahit la nation!


Agence QMI Geneviève Lajoie QUÉBEC – Pierre Curzi présentera son testament politique, demain à l'Assemblée nationale. Le député de Borduas proposera une loi 101 revampée avec un champ d'application plus large, qui toucherait notamment les filiales des sociétés d'État.
Avec la nouvelle Charte québécoise de la langue française version Curzi, la Caisse de dépôt et placement du Québec ne pourrait garder en poste ses dirigeants unilingues anglophones à la tête de ses filières immobilières.
Les dispositions déjà existantes appliquées aux entreprises de 50 employés et plus visant à promouvoir le français comme langue de travail seraient également appliquées aux plus petites compagnies.
L'actualité a beaucoup inspiré le député indépendant dans la rédaction de sa nouvelle loi 101. Sans surprise, la Charte Curzi s'appliquerait aux cégeps, une idée qu'il a menée à bout de bras dès son arrivée au Parti québécois et qu'il a même fait inscrire au programme du parti.
Plus encore, les universités seraient également visées par la Charte, s'il n'en tenait qu'au député de Borduas. Il y ajouterait des mesures pour empêcher l'offre de cours entièrement en anglais, comme vient de le faire l'École des hautes études commerciales (HEC) de Montréal. L'université offrira, dès septembre, une maîtrise 100 % dans la langue de Shakespeare.
Plus de pouvoirs à l'OQLF
Le député proposera aussi que l'Office québécois de la langue française (OQLF) dépende de l'Assemblée nationale et que son président soit nommé par les parlementaires et non par le gouvernement, comme c'est le cas actuellement.
La loi 101 de Pierre Curzi donnerait également de réels pouvoirs d'enquête à l'Office et ses décisions seraient exécutoires. En ce moment, l'OQLF traite les plaintes et émet des amendes aux contrevenants.
Écoles passerelles
Les écoles passerelles sont aussi visées par le député de Borduas, dont l'existence serait interdite.
Le député de Borduas souhaite enfin donner plus de mordant à la Charte, notamment pour «sortir Montréal du bilinguisme», sans pour autant l'alourdir. Pierre Curzi lui a fait subir une cure minceur, ramenant de 275 à 186 le nombre d'articles.
Une charte revampée
_ — S'appliquerait notamment aux filiales des sociétés d'État
_ — Interdirait les écoles passerelles
_ — Empêcherait les universités d'offrir des programmes uniquement en anglais
_ — S'appliquerait aux cégeps
_ — Donnerait de réels pouvoirs d'enquête à l'Office québécois de langue française


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