PLQ et immigration

La langue française au second plan?

Actualité québécoise 2011

Agence QMI / Luc Cinq-Mars - QUÉBEC – Le Parti libéral du Québec (PLQ) se demande s’il n’est pas temps de reléguer la maîtrise de la langue française au second plan dans les critères de sélection des immigrants tentés de s’installer au Québec.
À l’occasion du dernier de ses quatre colloques thématiques, qui aura lieu le 3 avril à Boucherville, le PLQ a distribué un questionnaire à ses militants. «Quels sont les meilleurs moyens de miser sur l’immigration pour relever les défis économiques du Québec?», demande-t-on dans le cahier du participant.
La première suggestion de réponse a de quoi surprendre. Il s’agit de «modifier les critères de sélection pour davantage tenir compte des besoins des employeurs et accorder moins d’importance à la maîtrise initiale de la langue française».
Les autres choix de réponses semblent plus consensuels. Les militants libéraux peuvent opter pour «régler le problème de la reconnaissance des qualifications et des diplômes obtenus à l’étranger», «investir davantage dans les ressources de prospection, d’accueil et d’intégration des talents venus d’ailleurs», ou encore «lutter plus efficacement contre la discrimination et les préjugés».
Que le gouvernement soit péquiste ou libéral, la maîtrise du français a toujours constitué un critère central permettant aux candidats à l’immigration d’obtenir — ou non — leur Certificat de sélection du Québec (CSQ).
Michel Rochette, directeur des communications du PLQ, a minimisé la portée de la suggestion libérale. «Pour briser la glace et susciter les débats, le groupe de travail organisateur des colloques a posé un certain nombre de questions et de choix de réponses. Ça reste un questionnement», a-t-il insisté.
Évoquant le bassin d’immigration européenne non francophone et le traité de libre-échange Canada-Europe initié par le Québec, M. Rochette a rappelé qu’on sera bientôt en situation de «pénurie de main-d'œuvre qui se chiffre par centaines de milliers de personnes. On n’a pas peur de poser des questions et les militants vont débattre de tout ça».
Après avoir parlé de création de richesse et d’éducation, les libéraux insisteront sur la santé, dimanche prochain, à Gatineau. Ils se réuniront ensuite le 3 avril à Boucherville au cours d’un colloque intitulé: «Un Québec ouvert sur le monde».
Ces quatre colloques thématiques déboucheront sur le congrès des membres en octobre, à Québec.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé