Chefferie du PQ

La lâcheté de Gaudreault sur l’immigration

Refuser le débat démographique est suicidaire

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Chronique d'Alexandre Cormier-Denis

Le candidat à la chefferie du Parti québécois Sylvain Gaudreault vient de détailler ses quatre propositions concernant l’immigration.


Il refuse de s’engager à réduire les seuils d’immigration actuels qui sont parmi les plus élevés de tout l’Occident et souhaite remettre cet enjeu fondamental pour l’avenir de la nation dans les mains « d’experts » qui subiront le lobbying patronal et la pression des groupes multiculturalistes. Cet homme tente de faire passer sa lâcheté sur la question identitaire pour une forme de pragmatisme.


Nous n’avons plus besoin d’études sur la question. Le Québec subit une déferlante migratoire sans précédent qui fera bientôt que les Canadiens-français seront minoritaires au Québec aux alentours de 2035-2040. Le temps des hésitations est largement dépassé.


Par ailleurs, sa prétention à vouloir « dépolitiser » l’immigration relève de l’imposture intellectuelle la plus totale. Le politique sert précisément à départager les camps sur les enjeux les plus épineux de la vie de la Cité.


Comment un aspirant chef d’un parti nationaliste peut-il explicitement se dérober à la question qui constitue le cœur nucléaire de l’avenir national, soit la question démographique ?


Francisation et islamisation


Pour se donner un vernis identitaire, il propose aussi d’exiger la maîtrise du français aux immigrants avant leur arrivée au Québec.


Expliquons pourquoi c’est une fausse bonne idée.


Ce ne sont pas les Suisses ou les Belges qui viendront grossir les rangs des « Néo-Québécois », mais bien des immigrés africains et maghrébins qui iront fortifier le camp des minorités « racisées » incapables de s’assimiler au Québec pour des raisons civilisationnelles. Rappelons que la question nationale ne doit pas être réduite à la simple question linguistique comme cela a trop souvent été le cas avec le péquisme bon-chic bon-genre. Adil Charkaoui prône l’islamisation du Québec en français et cela ne fait pas pour autant de lui un « bon immigrant » d’un point de vue péquiste et laïcard…


En proposant de régionaliser l’immigration, Gaudreault participera du Grand remplacement généralisé de toutes les régions du Québec encore préservées par l’islamisme et le communautarisme ethnique en plus de favoriser l’émergence de bases électorales fédéralistes hors-Montréal.


Finalement, il propose de remettre en place les Centres d’orientation et de formation pour les immigrants (COFI) actifs jusque dans les années 1990. Ces centres ne permettront pas de pratiquer une politique d’assimilation à grande échelle considérant le volume d’immigrants reçus annuellement.


Rappelons que si l’hyperpuissance culturelle qu’est la France n’est pas parvenue à assimiler les masses d’immigrés francophones issues de son ex-empire colonial, il y a fort à parier que le Québec – qui demeure malheureusement une simple province du Canada multiculturel – y parviendra encore moins.


Gaudreault, sépulcre blanchi du péquisme


Cet homme est un véritable éteignoir national.


S’il est élu comme chef du PQ, il entraînera le parti dans l’insignifiance la plus absolue, justifiant par le fait même sa disparition de la scène politique.


Cela aura au moins le mérite de débarrasser la scène politique québécoise d’un parti de plus en plus insipide, tiraillé qu’il est entre sa base identitaire réfugiée à la CAQ et son establishment rêvant de singer Québec solidaire.



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