La visite attendue du premier ministre de la France, Gabriel Attal, devant les parlementaires du Québec, quarante ans après celle de Laurent Fabius en 1984, a suscité des ovations debout à plusieurs occasions. Parmi les sujets abordés par le premier ministre, je retiens l'importance incommensurable qu’il voue à la jeunesse dans les luttes du siècle.
À plusieurs reprises au cours de son allocution, M. Attal a insisté sur le poids qu’incarnent les jeunes tel un vecteur central de ses convictions, un vent de fraîcheur qui contrastait avec l’atmosphère lourde qui pèse souvent entre les murs du Salon bleu. À 34 ans, Gabriel Attal est devenu le plus jeune à accéder à la fonction de premier ministre dans l’histoire de la Ve République et, à cet effet, sa crédibilité dans ses propos envers l’importance des jeunes revêt une légitimité dont il peut se prévaloir sans l’ombre d’un doute.
Aux yeux du jeune premier ministre, la jeunesse incarne le fer de lance de la société et, à ce titre, elle doit faire partie des priorités des gouvernants. S’inspirant du thème de la jeunesse, il a assuré que la France se battrait aux côtés du Québec pour que les jeunes puissent vivre librement, en français. «Nous devons nous battre. Et le message que je suis venu vous passer ici, c’est que nous nous battrons pour que chaque enfant, chaque jeune puisse avoir accès à des livres, des articles, des jeux vidéo, des films, des séries en français», a-t-il affirmé avec conviction.
Les jeunes sont parfois récalcitrants eu égard aux normes de conduite. Or, la position de Gabriel Attal tranche avec cette assertion négative de la jeunesse. Au contraire, le premier ministre français mise sur le potentiel de la jeunesse tel un bouclier qui lui permettra, moyennant l’appui des gouvernements, de jouer un rôle déterminant au sein de la société.
Tergiversation de PSPP sur le troisième lien
Depuis son entrée officielle à titre de député de Camille-Laurin à l’Assemblée nationale en 2022, Paul St-Pierre Plamondon a toujours fait preuve d’une transparence sans défaillance dans ses interventions en Chambre et envers les représentants des médias.
Fidèle à son style franc et honnête, PSPP, dans la saga sur le tunnel autoroutier entre Québec et Lévis, a toujours, depuis le début, fait preuve de rigueur eu égard à son véto contre ce projet. Or, depuis quelques jours, le refus du chef péquiste d’exclure la construction d’un troisième lien autoroutier en 2026 m’apparaît électoraliste en plus de contribuer à l’effritement du front commun des oppositions contre cette infrastructure routière. Une tergiversation à laquelle PSPP ne nous avait pas habitués, et qui, à mon sens, joue en sa défaveur eu égard à sa crédibilité.
Henri Marineau, Québec
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