La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a publié ce vendredi les déclarations de patrimoine des ministres - conformément à la loi de 2013, votée après l'affaire Cahuzac.Où l'on apprend la grande diversité du patrimoine des uns et des autres - et le rappel à l'ordre fait à Jean-Marie Le Guen, qui avait sous-évalué le sien.
Ce n'est pas qu'un exercice de pure forme. En publiant sur son site Internet le patrimoine des 32 ministres et secrétaires d'Etat du gouvernement, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, ne fait pas que voeu de transparence. Car pour la première fois, les patrimoines des uns et des autres sont passés au crible d'une autorité indépendante. L'affaire Cahuzac est passée par là, la loi du 11 octobre 2013.
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Un bel exercice de transparence, donc... gâché en partie par la fausse note Le Guen. Le secrétaire d'Etat, chargé des Relations avec le Parlement, avait sous-estimé son patrimoine. De 30 à 40%, d'après le journal Le Monde, tout de même...
La Haute autorité s'en est aperçue, et lui a adressé une "appréciation". Quatre paragraphes de recadrage : "la Haute Autorité a relevé que les biens et droits immobiliers détenus par l'intéressé étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables". La mise en garde a porté ses fuits, et Jean-Marie Le Guen a "revalorisé certains de ses biens".
Fin de l'incident, donc. En acceptant de revoir sa copie, le secrétaire d'Etat a échappé à un signalement au procureur. Mais Le Monde croit savoir qu'il devrait plusieurs dizaines de milliers d'euros aux impôts...
Les patrimoines de 8.000 responsables politiques passés au crible
C'est la seconde fois, en trois mois, que la Haute autorité fait la preuve de son efficacité. En mars dernier, elle avait découvert que Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, avait dissimulé des parts qu'elle détenait dans une société de production en Belgique. Comme elle niait les faits, le dossier avait été transmis au procureur, le jour du remaniement ministériel.
Cette Haute autorité n'est pas seulement chargée de vérifier le patrimoine des membres du gouvernement : elle doit aussi se pencher sur celui de plus de 8.000 responsables politiques, maires, président de conseils généraux et régionaux, députés, membres des cabinets ministériels...
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