Un pauvre Canada trop faible pour arrêter Harper

La guerre sans fin prend une pause

Ce sont les pays du Sud qui nous font finalement une leçon d'indépendance

Tribune libre

À la guerre sans fin d’un Canada associée aux grandes puissances, la fragile riposte solidaire de certains pays du Sud ne semble opposer qu’un faible discours n’ayant que peu d’impact. La Chine, le Venezuela et les autres semblent prêcher dans le désert. Ces positions ne sont-elles pas malgré tout annonciatrices de nouveaux rapports entre les nations dans le monde ?
Nous sommes plusieurs à nous rendre compte présentement que le niveau de militarisation des relations internationales ne fait qu’aggraver les problèmes intérieurs de la Syrie. Les moyens pacifiques de régler eux-mêmes leurs problèmes sont niés aux syriens par l’ingérence militaire non déclarée de pays puissants. Leurs objectifs stratégiques pèsent bien plus lourd que les intérêts du peuple syrien lui-même.
C’est un autre crime dont l’Occident aura à répondre après l’Irak, l’Afghanistan et la Lybie. La chute des dictateurs a laissé tout à fait inchangée la capacité des peuples d’en venir à des solutions de paix devant les contradictions qui les travaillent de l’intérieur.
À revenir aux situations antérieurs, on voit bien que la solution militaire, avec tout son battage propagandiste irrationel, n’a rien résolu sinon d’amplifier des ambitions des grandes puissances de servir d’abord la défense de leur hégémonie.
C’est la paix et l’intérêt des nations indépendantes qui ont le plus à perdre. La démonologie remplace l’analyse objective d’un ennemi envers lequel on prépare l’opinion à accepter finalement l’intervention militaire. La situation en Syrie a la singularité de voir ralentie par certains pays du Sud l’intervention étrangère parce qu’ils s’y opposent fermement. Et c’est une contribution plus au refus du pillage de ce pays et au massacre encore pire de ses citoyens


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 septembre 2012

    Stephen Harper coupe les ponts avec l'Iran et le Québec.
    Grâce à la qualité de ses députés élus le 4 septembre, le parti québécois a deux ans devant lui pour remettre sur ses rails la locomotive souverainiste envoyée à la casse par Jean Charest, le fédéraliste rampant.
    En démontrant aux québécois le bien-fondé de certaines revendications des champs de compétance fédéraux comme le rapatriement de l’assurance-emploi au Québec dominera la scène médiatique et insufflera un vent nouveau au printemps québécois devant la fermeture d’esprit des conservateurs de Stephen Harper à Ottawa.
    A la recherche d’un nouveau gourou et affaiblis par les révélations de la Commission Charbonneau, les libéraux ont perdu le monopole de la défense du Canada grâce aux caquistes droitistes à tout crin de François Legault à qui on devrait envoyé une lettre de remerciement pour la division du vote fédéraliste pour la grande finale au printemps 2014.

  • Pierre Cloutier Répondre

    7 septembre 2012

    Si j'avais l'argent pour le faire, je vous paierais un voyage en Syrie pour un an et après on vous écoutera.
    Pierre Cloutier