On a beaucoup parlé de Gabrielle Bouchard, hier, et avec raison.
Cette femme est indigne d’occuper le poste qu’elle occupe, et le gouvernement ne devrait plus mettre un sou de notre argent dans la FFQ tant et aussi longtemps qu’elle sera dirigée par une telle incompétente.
Le gouvernement subventionnerait-il un organisme présidé par un homme qui affirme qu’on devrait interdire les relations homosexuelles et stériliser toutes les femmes dès l’âge de 18 ans?
Bien sûr que non.
Alors, monsieur Legault n’a pas à se sentir mal de couper les vivres à la FFQ.
Il n’est écrit nulle part qu’on doit subventionner des organismes ad vitam æternam. On les «aide» sous conditions.
Larguez les amarres!
Mais il faut aller au-delà de la personnalité, disons, «particulière» de madame Bouchard et voir plus large.
Car, comme dirait Jean Perron, la présidente de la FFQ n’est que la pointe de l’asperge.
Tout comme il y a deux droites (une droite qui s’intéresse aux enjeux économiques et une droite obsédée par les questions morales), il existe deux gauches.
La gauche de Gabriel Nadeau-Dubois, qui garde les deux pieds sur terre et s’attaque à des problèmes concrets : la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et des déshérités, la pollution, la violence contre les femmes, etc.
Et la gauche hélium, qui ne touche plus le sol et flotte 15 000 pieds au-dessus du plancher des vaches.
Gabrielle Bouchard incarne cette gauche éthérée et immatérielle.
Comme une montgolfière, elle a largué les amarres et vole dans les vapeurs de la pensée pure, là où les idées ont perdu tout contact avec la réalité.
À cette hauteur, les hommes et les femmes n’existent plus, et le gros bon sens non plus.
On flye.
On plane, on papillonne, on sautille de nuages en licornes et d’arcs-en-ciel en aurores boréales.
Il faut lire le résumé du Forum que la FFQ organisera les 27 et 28 mars prochains (résumé que Sophie Durocher a publié sur son blogue, hier) pour se rendre compte à quel point la FFQ sous Gabrielle Bouchard en fume du bon.
«Étude sur les méfaits de la culture de la suprématie blanche dans les organismes communautaires», «Cadre organisationnel interne blantriarcal», «Stratégies pour déconstruire l’hétérocisnormativité», «Atelier intersectionnel», «Attitude misogynoire», «Gardiennes du senti qui signaleront les comportements discriminants», etc.
De kessé?
«En français!», comme dirait PKP.
Pauvres mouches
Qu’on jongle avec ce genre de concepts bidon dans des universités, pas de problème.
Après tout, la masturbation n’est pas (encore) un crime.
Mais qu’une fédération censée aider concrètement TOUTES les femmes du Québec utilise l’argent que nous lui donnons annuellement (120 000 $ du côté du provincial) pour faire des choses vilaines avec des mouches, et créer des divisions entre les hommes et les femmes, les hétéros et les lesbiennes, ou les Blanches et les Noires, il y a un pas que la raison nous interdit de franchir.
Bref, la farce a assez duré.
Le temps est venu de considérer cette gauche pour ce qu’elle est : une imposture intellectuelle, un simulacre de pensée.
Un chapelet d’inepties.
Qui ne mérite que nos rires.