La campagne politique au Québec est tragique

En raison de la violence de Couillard

Tribune libre

On se rend bien compte que le ‘’tough’’ Couillard, puisqu’il se qualifie lui-même avec ce mot puissant, a sorti sa tactique d’intimidation envers Mme Marois. Je dis bien tactique puisque cela doit se dérouler à court terme. Il ne recule plus, il avance en ‘’buldozant’’ tout ce qui se trouve sur son passage. C’est là que prend tout son sens pour faire d’une campagne politique une tragédie.

Ces affrontements au sein d'un même peuple, d'une même famille, sont de l'ordre de la tragédie, parce que rien ne les justifie et parce que leurs conséquences (la division) sont catastrophiques.

Une caractéristique qui marque cette campagne c'est la violence inouïe du conflit où tous les moyens sont légitimes pour abattre l'adversaire: les souverainistes. Je ne connais que la politique qui aille aussi loin, qui pousse les individus à bout, à tous les sens du terme. L'idéal d'un débat rationnel, respectueux, fécond, qui devrait être celui de la politique, est balayé par la réalité d'une guerre sans merci ni pitié.

Monsieur Couillard vous oubliez que la campagne s’adresse à des gens majoritairement civilisés et éduqués qui en ont marre de cette tactique d’intimidation alors que nous on souhaite non pas qu’un parti gagne mais que le Québec soit dirigé par tous les députés élus (quelque soit leur allégeance à un parti) réunis en Chambre pour la meilleure administration possible de nos argents et de nos institutions. Sous quelle gouverne? Sous celle que les électeurs auront choisie : le plus grand nombre de députés élus dans un parti fera en sorte que son chef dirigera l’assemblée législative. Les nominations au titre de Ministre seront ouvertes selon les capacités des individus qui se présenteront au dit poste et qui seront élus par tous les députés réunis. Ce sont les grandes lignes d’un gouvernement plus efficace et pas du tout partisan que les québécois souhaitent.

La dernière caractéristique qui constitue la tragédie, c'est qu'elle n'a ni solution, ni fin. Entre le PQ et le PLQ, c'est la haine à jamais, l'éternelle lutte qui vise la disparition de l'autre, sans vraiment y parvenir. On pourrait croire qu'en politique les nombreux échecs des uns et des autres finissent par les lasser, les conduire à jeter l'éponge, à abandonner. Mais non, la rivalité reprend de plus belle, comme stimulée par les obstacles et les défaites.

C’est cet esprit tragique qui révulse tant de monde et qui nous détourne de la politique. La tragédie politique n'est sans doute pas ce que l'humanité a fait de mieux durant sa longue histoire. Le seul côté positif que je lui reconnais c’est qu’elle révèle aux hommes quelque chose sur eux-mêmes.

Et ce soir je m’attends à voir une madame Marois en contrôle, corps et âme branchée sur l’aspect économique, social-démocrate et ne se laissant pas pousser ‘’dans les cordes du ring’’ par un Couillard qui tente par tous les moyens de nous ramener ‘’le règne libéral’’ au pouvoir.

De ce règne je me souviens des 42 milliards disparus à la Caisse de Dépôt dans des transactions qu’on ne peut clairement nous expliquer. Je me souviens de l’association de monsieur Couillard et d’Arthur Porter; des grands amis selon Arthur. Je me souviens de toutes ces ‘’approches’’ de l’UPAC auprès des libéraux et ce n'est pas fini. Je me souviens de votre discours lors du lancement de cette campagne utilisant le mot haine. Cela n’est pas acceptable pour quelqu’un qui souhaite devenir chef de gouvernement. Je refuse de voter pour un parti qui nage dans l’inacceptable et qui menace.


Nous voulons un Québec souverain le 7 avril. C’est à Mme Marois, cette femme intègre, de débattre et de convaincre par sa détermination et ses qualités d'orateur. L’heure est grave. Le temps presse.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2014

    Jean Charest hier après le débat:
    ''Le 7 avril prochain, l'électeur québécois devra se poser une seule et unique question selon l'ancien premier ministre Jean Charest: suis-je pour ou contre la tenue d'un référendum?''
    http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201403/20/01-4749804-le-referendum-au-coeur-de-la-campagne-croit-charest.php
    Vous avez peur et oublierez le saccage que le PLQ a fait subir aux québécois, maintenant dormez jusqu'au 7 avril pour vous réconforter.Vous verrez tout ira bien...
    L'hypnotiseur de peuple est de retour.

  • François Ricard Répondre

    20 mars 2014

    La haine viscérale de Couillard pour les Québécois
    Du jamais vu en politique québécoise. Un prétendant à la direction de l’État qui affiche sa haine pour la moitié de la population. «Je déteste le PQ. Je déteste la souveraineté.» Le PQ, c’est plus de 100 000 membres. La souveraineté, c’est plus de 3 millions de citoyens. Je déteste!
    Jamais, Trudeau, dans toute sa morgne, ne s’est-il abaissé aussi bas.
    Et tous ses candidats, en béni-oui-oui bien domptés, d’approuver ses propos haineux. On croyait qu’avec Charest, le PLQ était allé au fond du baril. Mais il y avait pire sous le baril. On y a trouvé Couillard.
    Pourquoi faut-il éprouver de la haine pour des concitoyens qui ne partagent pas notre point de vue politique? Des dictateurs y ont recours. Mais pareil appel, bien nouveau en notre atmosphère politique, est à proscrire. La haine, quelle soit verbale, physique, psychologique est à rejeter absolument car elle conduit toujours à des excès.
    Un nouveau langage pour M. Couillard qui démontre son peu de respect pour la démocratie et pour la population. Une attitude que l'on retrouve souvent chez les potentats d'Arabie saoudite. Il a bien appris sa leçon.

  • arseneault andre Répondre

    20 mars 2014

    Entièrement de votre avis, Couillon n'a pas l'état d'un chef et il s'abaisse tellement en
    ramassant le GROS Barette!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 mars 2014

    Oui, ils sont les affreux! Ils sont même de la famille de haine qui pousse des kamikazes à l'assassinat politique. Ils sont de la race de ce traître qui guida Wolfe vers le sentier des Plaines.
    Et nos troupes se donnent encore l'image de victimes parce que des gestes imprudents nous rendent vulnérables à leurs assauts. Loin des projecteurs, nous ne nous protégeons pas toujours des apparences de conflits ou de coins ronds dans le ciment (pas de la dame).