La 115 passe mal... Avez-vous du Drano?

quelqu’un peu m’expliquer pourquoi le caissier ne parlait qu’anglais ?

F2313775f6a14f771e27c79783ce8bc9

Tribune libre

On parle beaucoup de l'état du français à Montréal, des écoles-passerelles, de la loi 115, de la diminution du poids démographique des francophones, on parle aussi d'assujettir le cégep aux dispositions de la loi 101.
J'aimerais communiquer une anecdote qui n'a aucun lien avec ces questions ni avec l'immigration ou la politique. J'aimerais parler du français dans les dépanneurs.
J'habite un quartier francophone, je suis revenu en fait dans le quartier où j'ai vécu étant petit. J'essaie aussi d'encourager le dépanneur où j'allais était bambin, même s'il ne s'agit plus des mêmes propriétaires.
D'ordinaire, je ne parle pas beaucoup avec le caissier, mais hier, j'avais besoin de «Drano» et j'en avais besoin d'urgence. Je dois aussi vous dire que je fais de l'urticaire à l'idée de devoir m'exprimer en anglais dans un quartier où depuis ma tendre enfance je n'en ai jamais senti le besoin. Je parle volontiers anglais avec les touristes unilingues ou quand je suis à l'étranger. Mon anglais doit être correct, j'ai étudié un an à Concordia et j'ai d'ailleurs toujours communiqué en français avec les services administratifs.
Je ne trouvais pas le Drano hier, j'ai donc dû demander au caissier, sans doute le propriétaire. Il ne parlait pas français, il ne comprenait pas ce qu'était du débouche-tuyau et il en avait sans doute, mais je ne savais pas où chercher.
Comme je vous dis, le français au dépanneur n'a sûrement rien à voir avec la constitution, la Cour Suprême, la loi 115, la loi 101, la loi 178. Sauf qu'en 1987, les balcons autour du dépanneur arboraient cette pancarte «Ne touchez pas à la loi 101». Je n'ai pas vu de pancarte hier.
Puisque le français dans les dépanneurs constitue un autre dossier, quelqu'un peu m'expliquer pourquoi le caissier ne parlait qu'anglais?


Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Christian Huot Répondre

    21 octobre 2010

    …quelqu’un peu m’expliquer pourquoi le caissier ne parlait qu’anglais ?
    Tous le dépanneurs allophones qui lisent un peu leurs hebdos, un fois semaine, savent que l’anglais est obligatoire au Québec.
    Obligatoire à l’école, au collège et à l’universités de langue française. Obligatoire au travail dans 95 % des offres d’emploi à Montréal. Forcément ils savent maintenant que VOUS comprenez « l’anglais ».
    …je fais de l’urticaire à l’idée de devoir m’exprimer en anglais dans un quartier
    Mon anglais doit être correct, j’ai étudié un an à Concordia AN

    La bonne démarche n’est pas de questionner le caissier ou le proprio du dépanneur.
    La question est de savoir, en premier lieu, pourquoi VOUS avez appris et adopté la langue de l’anglo-américain et des immigrants.
    Langue que vous utilisez avec les touristes, mais ne voulez pas utiliser avec le caissier du dépanneur. C’est un peu idiot, votre comportement paradoxal, non ?...
    CH

  • Réjean Labrie Répondre

    20 octobre 2010

    Cher monsieur,
    Vu de l'extérieur de l'île, il est clair que Montréal est tombée aux mains du Canada. Elle est à reconquérir.
    Voir à ce propos:
    La volonté d’être canadien sans jamais vouloir devenir Québécois. Ils choisissent l’anglais, le Canada, mais s’installent ici ; où est la logique ?
    http://www.vigile.net/Ils-choisissent-l-anglais-le
    Réjean Labrie

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2010

    @ Monsieur Anonyme
    Nous devrions faire parvenir une caisse de Drano pour tous les ministres et députés du PLQ qui sont vraiment bouchés par les 2 bouts pour avoir voté en traîtres pour la loi 115.
    André Gignac patriote

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2010

    J'ai fait le tour de l'ile de Montréal en vélo l'été passé (2009). Le vrai tour, i.e tout le nord (Gouin) puis tout le sud. Trois jours en tout.
    Je suis rentré dans une quinzaine de dépanneurs, de la Pointe de l'Ile à Ste-Anne-de-Bellevue à l'ile des Soeurs. Partout, c'était le même combat pour le français.
    La plupart de ces dépanneurs appartiennent à des Asiatiques qui ne parlent pas du tout le français. Pourquoi les Montréalais les encouragent-ils?