L'Iran assure vouloir la «disparition d'Israël», pas celle du «peuple juif»

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Une nuance qui ne convaincra pas les Israéliens


Ali Khamenei a expliqué lors d'un discours à Téhéran que les appels à la «disparition d'Israël» ne visaient pas le «peuple juif» mais bien le pouvoir israélien. Et ce afin de soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour l'indépendance.


Dans un communiqué diffusé sur le site de l’ayatollah Ali Khamenei ce 15 novembre, le guide suprême de la Révolution a affirmé que les appels récurrents des dirigeants iraniens à se soulever contre Israël ne visaient pas les juifs dans leur ensemble, mais uniquement le pouvoir israélien.


«La disparition d’Israël ne signifie pas la disparition du peuple juif car nous n’avons aucun problème avec lui», a fait valoir l’ancien président de la République islamique lors d’une rencontre avec des responsables de pays islamiques tenue à Téhéran.


 

«Nous ne sommes pas antisémites. Des juifs vivent dans la plus grande sécurité dans notre pays», a-t-il ajouté, rappelant que les Iraniens soutenaient «seulement le peuple palestinien et son indépendance». Il a par ailleurs précisé que ces appels souhaitant «l’anéantissement du régime et de l’Etat [israélien]» n’existaient qu’en réponse à l’impossibilité pour les Palestiniens de «choisir leur propre gouvernement et [de] chasser les voyous comme [Benjamin] Netanyahou», le Premier ministre de l’Etat hébreu.


Ali Khamenei a enfin appelé à l’unité face à un «ennemi commun» qui cherche à semer le trouble dans les relations entre pays musulmans, avec à sa tête, selon le guide suprême, les Etats-Unis et Israël.


Le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, avait assuré fin septembre que la fin d’Israël n’était «plus un rêve mais un but à portée de main». L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël, qu’il qualifie de «régime sioniste».


Depuis 2018 et le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, les tensions n’ont cessé de s’exacerber entre les deux ennemis historiques. En réponse à ce retrait, les Iraniens avaient confirmé reprendre leurs activités d’enrichissement d’uranium dans leur usine souterraine de Fordo, au sud de Téhéran. Dans un communiqué diffusé le 7 novembre, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait exhorté la communauté internationale à «prendre des mesures sérieuses pour augmenter la pression» sur la République islamique.


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