Valse-hésitation entre Ottawa et le Canadien National

L’interminable saga du pont de Québec

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Tribune libre

Le pont de Québec, en plus d’être un lieu historique national, est également reconnu pour son architecture particulière. Inauguré en 1917, ildemeure une merveille d’ingénierie, puisqu’il est suspendu en porte-à-faux au-dessus du fleuve, sans l’usage de câbles. Or, malgré ces caractéristiques exceptionnelles qui en font un joyau architectural trônant au-dessus du Saint-Laurent, l’implacable temps a laissé derrière lui ses ravages qui menacent sa survie même. À des fins historiques, rappelons qu’Ottawa a cédé le pont de Québec au Canadien National en 1993 qui est alors devenu le principal responsable de l’entretien du pont. Or, l’explosion des coûts au cours des dernières années a mis un frein au projet de restauration.

Depuis cette période, les deux principaux acteurs dans cette interminable saga, soit le Canadien National, qui en est le propriétaire, et le gouvernement fédéral, se lancent la balle eu égard au rachat du majestueux pont de Québec. Par surcroît, le déclenchement des élections par le premier ministre Trudeau force la suspension des négociations avec le Canadien National. 

Aux yeux de l’historien et expert du pont de Québec Michel L’Hébreux, la suspension des négociations pour le rachat du pont n’est pas surprenante. Elle n'en reste pas moins décevante, puisque le gouvernement Trudeau s’était engagé à « régler la question » dans son premier mandat, soit à partir de 2015, et depuis, les tergiversations ne cessent d’occuper les méandres des négociations entre les parties.

Sur un autre plan, le gouvernement fédéral a entre ses mains le rapport de l’homme d’affaires Yvon Charest sur le pont de Québec depuis le mois de juin, lequel recommande l’achat du pont par Ottawa. De son côté, la ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, affirme que ce dossier est une priorité pour le gouvernement du Canada et qu’il fait actuellement l'analyse du rapport.

Enfin, le pont de Québec répond aux besoins d'environ 30 000 automobilistes par jour, en plus du passage des trains, entre Québec et Lévis. Il a un urgent besoin de réfection. Il est minuit moins quart. Vivement une entente entre Ottawa et le Canadien National… Ce joyau patrimonial doit survivre à l’usure du temps pour la plus grande fierté des Québécois!


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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