L’homme blanc de 55 ans, ce salaud !

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Catherine Dorion, symptôme de la sénilité politique de QS

Catherine Dorion est une candidate solidaire venue d’Option nationale. C’est un peu la caution souverainiste de son parti. Parlant à RDI il y a quelques jours de la constitution canadienne de 1867, elle expliquait, sur le mode de la condamnation, que cette constitution avait notamment pour défaut d’avoir été écrite par des « hommes blancs de 55 ans ».


Traditionnellement, les souverainistes avaient d’autres choses à reprocher que cela à cette constitution. Mais c’est sur sa formule que j’aimerais revenir, car cette attaque est de plus en plus fréquente, et elle passe comme si elle allait de soi.


France


Des hommes blancs de 55 ans ! Ah ! les salauds ! Trois défauts en une seule phrase. Trois tares impardonnables. Cette expression est en train de devenir banale, en France comme au Québec, quand vient le temps de désigner ceux qui doivent dégager de la scène pour qu’une humanité meilleure puisse surgir.


Ainsi, en 2015, la présidente de France Télévision, Delphine Ernotte, avait soutenu que son pays avait une « télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans, et ça, il va falloir que ça change ». En juin 2018, Françoise Nyssen, la ministre de la Culture du gouvernement français, reconduisait ce jugement.


Sous le mielleux, mais fallacieux prétexte d’une lutte pour la diversité, on assiste en fait à la normalisation de propos discriminatoires à l’endroit d’une catégorie de la population sur la base de son sexe, de sa couleur de peau et de son âge.


L’homme blanc de 50 ans est présenté comme un rebut de l’Histoire et comme un obstacle au progrès de la civilisation. On le tassera sans la moindre gêne. Comme l’avait dit, en 2009, Anne Lauvergnon, qui était alors la présidente d’Areva, une grande entreprise française, « à compétences égales, eh bien désolé, on choisira la femme ou on choisira la personne venant de... autre chose que le mâle blanc, pour être clair ». On aurait pu, sur la question, multiplier les exemples du même genre.


Il y a là une hargne vengeresse, un ressentiment toxique, qui alimentent une forme de sexisme et de racisme ne disant pas son nom. Car comment nommer autrement la volonté explicite d’exclure quelqu’un à cause de son sexe ou de la couleur de sa peau ?


Mais dans ce cas, le sexisme comme le racisme sont banalisés, et même encouragés. Car celui ou celle qui annoncent vouloir en finir avec l’homme blanc de 50 ans recevra normalement les applaudissements du système médiatique. On dira qu’il contribue à la grande marche du progrès.


Sexisme


Et le message est entendu : les opportunistes et les arrivistes, qui ne manquent pas, reprennent le slogan, en ayant la certitude d’ainsi manifester leur appartenance au camp du bien. Eux aussi lancent leur pierre.


Mieux : celui qui s’oppose à cette rhétorique sera lui-même accusé d’intolérance, de sexisme, de racisme. On le traitera de réactionnaire. On le classera peut-être même à l’extrême droite.


C’est le monde à l’envers.