L'éolienne à tout prix!

Tribune libre

Pour une deuxième année consécutive, la filière éolienne d’Hydro-Québec aura un impact majeur sur la facture d’électricité des contribuables québécois et il semble, selon les experts, que des hausses ultérieures sont à prévoir. Même le porte-parole de la société d’État, Patrice Lavoie, concède que « l’énergie éolienne qu’ Hydro-Québec est tenue d’intégrer à son réseau pourrait créer un impact à la hausse sur les tarifs au cours des prochaines années. »

La mise en service des parcs éoliens est extrêmement dispendieuse. En effet, l’énergie provenant de ces parcs coûte plus de 10 ¢ par kilowattheure (kWh), alors que le coût moyen des approvisionnements d’Hydro-Québec est d’environ 3 ¢/kWh.

Compte tenu de ces chiffres plutôt révélateurs, n’y-a-t-il pas lieu de nous interroger sur la pertinence de tels investissements ? En termes clairs, l’énergie éolienne, dans un contexte où Hydro-Québec prévoit des surplus jusqu’en 2027, ne représente-t-elle pas « un éléphant blanc » à consonance « politically correct » ?

Des questions essentielles auxquelles devra répondre le gouvernement Couillard dans sa nouvelle politique de l’énergie attendue pour l’automne 2015…

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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7 commentaires

  • Jean-Claude Michaud Répondre

    11 août 2014

    D'accord que l'éolien a été géré pour enrichir quelques compagnies qui ont sans doute fait beaucoup de lobbying. On aurait pu avoir une filiale d'Hydro-Québec pour assembler les éoliennes en partenariat avec des compagnies privées du Québec surtout et d'ailleurs si nécessaire pour la fabrication des pièces.
    C'est une énergie propre et du futur à condition d'être géré plus efficacement. Le Québec peut devenir une grande puissance économique en utilisant ces surplus pour la conversion du transport, le secteur manufacturier et entreprises qui fonctionnent souvent en partie au gaz naturel et en hébergeant des serveurs informatiques au Québec en utilisant les surplus à cette fin. L'informatique gruge beaucoup d'électricité dans le monde.
    L'hydrogène pourrait aussi être une autre énergie à développer ici chez nous.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 août 2014

    C'est plutôt sur le modèle d'affaires du PLQ qu'il faut s'interroger.
    La production aurait dû resté sous la coupe d'Hydro-Québec ou de coopératives locales.
    L'éolien en complément de l'hydroélectricité fait du sens.
    Aussi, c'est supposé soutenir la production d'hydrogène.
    Déjà que Robert Bourassa parlait de ces avenues dans son livre "L'Énergie du Nord".
    Mais l'économie est en pleine récession. Et nous ne sommes toujours pas embarqué dans une économie de l'Hydrogène.

  • Nestor Turcotte Répondre

    7 août 2014

    http://www.objectifliberte.fr/2010/09/eoliennes-off-shore-vingt-milliards-a-la-mer-pour-du-vent.html
    Ceci vous convaincra de la perte d'argent pour élever ces cadavres cylindrés dans le paysage et qu'il faudra démanteler dans ...25 ans.

  • Nestor Turcotte Répondre

    7 août 2014

    Il faudrait se demander si les éoliennes sont tellement avantageuses pour l'ensemble de la collectivité québécoise. Pourquoi faut-il que ce soit les contribuables qui paient pour l'érection de ces grands engins dans le ciel bleu de ma région.
    Les députés péquistes du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie chantaient tous en choeur devant ces grands projets.
    Je ne comprends pas leur silence. Surtout celui du député de Matapédia-Matane qui se frottait les mains devant la réalisation de ces grandes tours blanches qui défigureront, pour des décennies, le paysage de mon pays...

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2014

    En Europe; Éoliennes Off-Shore: vingt milliards a la mer....pour du vent!!
    http://www.objectifliberte.fr/2010/09/eoliennes-off-shore-vingt-milliards-a-la-mer-pour-du-vent.html

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2014

    «Des questions essentielles auxquelles devra répondre le gouvernement Couillard dans sa nouvelle politique de l’énergie attendue pour l’automne 2015…»
    En effet, puisque le gouvernement du Parti québécois n'a pas voulu vraiment y répondre.
    L'éolien c'est l'utilisation déviée des recettes d'Hydro Québec pour produire artificiellement des profits pour une poignée de maîtres d'oeuvre, ensuite pour l'industrie de la construction et finalement pour soutenir l'économie de régions qui n'ont pas à portée facile d'autres formes de revenus. C'est donc une triple politique de surfacturation des abonnés captifs d'HQ pour fournir de l'aide sociale déguisée. Aide sociale (profits) pour les grands fournisseurs privés, soutien artificiel de la construction et des miettes vites disparues pour le restant. L'énergie éolienne est durable mais son implantation ne trouve aucune justification en économie réelle. On est diamétralement à l'opposé de l'Hydro-Québec bâtisseur, le bâtisseur s'est transformé en gaspilleur. On parle de l'absurdité de certains projets économiques un peu partout dans le monde, le Québec n'est pas en reste.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2014

    Il ne faudrait pas que Vigile le justicier tombe dans les mêmes travers que la propagande des milieux dit "intéressés".
    1.- On doit comparer le coût d'un nouveau kilowatt éolien avec le coût d'une autre nouvelle source, comme La Romaine.
    Bien entendu, le bas coût des kilowatts des chutes Churchill fausse ici l'argument.
    2.- L'éolien comme instrument de développement régional se substitue en partie aux paiements de Bien-Être-Social et d'Assurance-Chômage financés par tous les québécois.
    3.- Pourquoi Hydro-Québec ignore toujours le plus grand corridor venteux situé tout juste au nord de la Baie-James? L'éolien pourrait agir en synergie avec les bassins hydrographiques . Ei les coûteuses lignes de transport existent déjà.
    On attend peut-être que les investisseurs de Toronto s'amènent avec leurs lobbys auprès des Cris de l'Ontario et du Québec et dirigent ces kilowatts vers Toronto.