L'enseignant au banc des accusés

Mes voeux pour le temps des Fêtes

Tribune libre

Dans le contexte où la profession d’enseignant a besoin d’être mise en lumière pour être valorisée, le gouvernement Couillard vient de lui asséner un coup bas qui risque de miner pour des années le travail colossal effectué par les enseignants au quotidien dans leur classe respective.

Une augmentation de tâche de l’ordre de 10 % sans compensation salariale, une hausse du ratio maître-élèves par classe et, pour couronner le tout, l’intégration sans distinction des élèves handicapés et ceux en difficulté d'apprentissage ou présentant des troubles de comportement dans les classes régulières, telles sont les grandes lignes des propositions du gouvernement qui s’ajoutent au maigre 3 % d’augmentation salariale sur 5 ans.

«C'est comme si le gouvernement avait décidé de vider un bidon d'essence sur le contrat de travail et d'y mettre le feu», a commenté Sylvain Malette, le président de la Fédération autonome de l’enseignement. Une charge méprisante et insouciante envers l’enseignant qui se retrouve encore une fois au banc des accusés pour des fautes qu’il n’a pas commises mais qui sont plutôt attribuables au laxisme des gouvernements précédents en matière d’éducation.

Quand nos gouvernants entendront-ils raison et s’assoieront-ils à la table avec des enseignants pour se mettre au diaposon de leur réalité quotidienne au lieu de sabrer aveuglément dans leurs conditions de travail?...C’est une question de gros bon sens pour le plus grand bien des élèves du Québec qui risquent encore une fois de faire les frais de décisions complètement inappropriées!

Mes vœux pour le temps des Fêtes


À Philippe Couillard, le courage de ramener ses brebis souvent égarées, quitte à les évincer du troupeau au besoin.

À Martin Coiteux, une bonne dose de sensibilité pour lui permettre d’envisager d’autres victimes que la classe moyenne avec ses coupures scandaleuses.

À Pierre Moreau, un cours 101 sur l’art de négocier de bonne foi.

À Yves Bolduc, un poste de ministre d’arrière-banc, là où il ne risque pas de déraper.

À Gaétan Barrette, le même cours que celui de Pierre Moreau.

À Jean-François Lisée, un livre sur les vertus de l’humilité.

Au PQ, un congrès où les candidats à la chefferie auront la chance d’exprimer leurs objectifs et échanger entre eux.

À PKP, le règlement du différend qui semble opposer ses fonctions dans Quebecor et son rôle de député.

À Alexandre Cloutier, l’élan nécessaire qui lui permet d’apporter de la fraîcheur au sein du PQ.

Aux médias, la neutralité indispensable pour une information à la hauteur de la tâche qui leur incombe.

Enfin aux Québécois, les arguments qui leur permettront de mettre la lumière sur les véritables enjeux de leur société.

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 décembre 2014

    Curieux: pour une fois que les enseignants québécois sont représentés à la télévision populaire... on a pas d'opinion là-dessus...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 décembre 2014

    "Aux médias, la neutralité indispensable pour une information à la hauteur de la tâche qui leur incombe".
    Justement, nous les retraités pas toujours à date dans le quotidien de l'enseignement, nous aimons croire que Fabienne Larouche nous montre des pages de réalité dans son émission Trente Vies.
    Bien conscients qu'une téléréalité doit enluminer un peu la"réalité" nous y puisons quand même une admiration renouvelée pour les enseignants au secondaire. Nous apprécions la qualité de leur formation moderne qui les approche beaucoup de l'étudiant. M. Marineau, daigneriez-vous critiquer cette impression peut-être naïve? Et par le fait même, émettre votre opinion sur ma question posée précédemment: Le Souverainisme de province par Simon-Pierre Savard-Tremblay peut-il être offert à nos jeunes comme complément de lecture à leurs cours d'Histoire du Québec moderne?
    http://www.vigile.net/Offrons-pour-Noel-un-SPST