MUNICIPALES 2021

L’avenir de Montréal

Propositions pour la métropole nationale

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Tribune libre

Les élections municipales arrivent à grand pas. Novembre 2021 n’est pas loin. La plus grande ville québécoise, Montréal mérite une attention toute particulière. Doit-on sacrifier cette ville à une gérance provinciale ? Mérite-elle mieux ? N’a-t-elle pas besoin d’une attention grandiose pour la rendre internationale ? Bien sûr que oui, notre avenir collectif en dépend.


Et pourtant les deux dernières administrations témoignent d’un manque flagrant d’action au niveau des enjeux pour la rendre grandiose.


Montréal, une ville sur-administrée. Bureaucratique comme c’est pas croyable. Seulement pour changer une fenêtre chez vous, armez-vous de beaucoup, beaucoup de patience….en jours, parfois. Si vous osez vous présenter au bureau d’arrondissement pendant l’heure du lunch, alors là, pas de chance pour vous!


Tout est embourbé à outrance. Toujours de nouveaux projets par dessus d’autres projets, sur d’autre et encore sur d’autres projets. Avez-vous vu la montagne de projets dans chaque arrondissement ? Manque de clarté et de cohérence ! Dédoublements continuels. Et voilà les administrations se suivent, nous emballent avec des fausses promesses non-tenues…et ça continue…


Montréal doit devenir LA métropole du Québec, pas une ville canadienne quelconque sans vrai statut ni influence, cette ville doit respirer le Québec, elle doit se présenter partout dans le monde en tant que centre de la francophonie québécoise et nord-américaine, pas un carrefour de rencontre de milles compromis. Pas une ville bilingue, mais une ville attractive de par sa langue principale, le français. Elle doit devenir LA fierté de chaque québécois. Pour ça, on doit cesser de lui mentir, de lui dire de se taire, de seulement être gentille et conciliante. Au contraire, elle doit respirer chaque souffle pour atteindre la découverte de la culture québécoise. Oui, on y vient d’ailleurs, oui on s’installe ici. Mais pour en faire quoi ? Pour lui enlever sa vraie nature ? De lui empêcher de projeter la création et la culture du Québec ? Elle doit être grande et elle doit refléter les besoins et les désirs de chaque québécois.


Pour y arriver il y a quand même un peu d’amour à lui donner…



La ville aux millions et un cônes


Cette Ville de Montréal n’est pas à la hauteur d’une ville cosmopolite et mondiale.


Les citoyens doivent avoir accès à cette ville sans avoir à surmonter de continuels entraves farcis de cônes oranges. C’est insoutenable d’avoir des murs de cônes pendant toute la saison estivale. Pour cette raison, il est donc souhaitable de donner congé de cônes et de travaux un an sur deux ! Une année, la Ville engage des travaux dans l’ouest de la ville seulement, ensuite l’année suivante, dans l’est seulement. La seule dérogation est un travail d’urgence, c’est tout ! Soyons accueillant pour nos visiteurs et surtout envers nos propres citoyens. Les Montréalais ont le droit de profiter de la saison estivale sans faire du slalom entre les cônes. Mauvaise planification des travaux et nous voilà encore embourbés dans des cônes orange.



Fluidité de la circulation


Aucun effort n’est fait pour évacuer, pour décongestionner des artères principales de sa circulation, au contraire on rajoute des entraves ! L’administration nous présente l’exemple européen comme modèle. Ah oui ? Et pourtant, à Paris, les grands axes circulatoires sont utilisés pour désengorger les arrondissements pas diminuer les vitesses et rajouter du mobilier inutiles du domaine cyclable. La rue Saint-Denis n’est pas l’endroit pour mettre une piste cyclable. Il ne reste que très peu de rues dans l’axe nord-sud sans venir entraver la circulation encore d’avantage. Au contraire on doit faire comme à Paris et suivre le plan de Hausman, faire des axes, facile à utiliser et faites pour dégager les congestions, pas en créer comme on fait actuellement. Et pourquoi repaver une rue si le but ultime est de faire rouler à 30kmh et en plus de rajouter trois dos d’âne sur une distance de 300 mètres ? Pourquoi la refaire, les dos d’âne sont déjà là ! Une coordination des feux de circulation serait la bienvenue aussi.



Stationnement payant


La gérance du stationnement payant à Montréal est un vrai scandale.


ACCESUM INC. ET SOCIÉTÉ EN COMMANDITE STATIONNEMENT DE MONTRÉAL, gérer par la Chambre de commerce de Montréal, voilà comment on nous présente la chose. Seulement 66% des sommes du stationnement payant retourne à la Ville de Montréal. C’est inacceptable. Dans les années ’90, la ville a donné la gestion à la Chambre de commerce de Montréal pour gérer le stationnement.


Un objectif louable serait de remonter les profits à la Ville de Montréal à un niveau de 80 ou 85% et d’enlever les profits injustifiables de la Chambre de commerce de Montréal. Une telle entité n’a pas besoin de fonds publics pour émettre sa vision de Montréal.


En plus, éliminer une fois pour tout, la notion d’utilisateur-payeur et revenir à utilisateur-payé. Le citoyen doit payer une fois pour l’espace, pas deux ou trois pour le même espace durant le même temps.


Finalement, au niveau du stationnement revenir à un équilibre pour remettre des stationnements sur rue plus accessible et surtout près des parcs, comme le Parc Lafontaine. Dans tous les arrondissements centraux, construire des stationnements souterrains à prix abordable pour les résidents et visiteurs. Comme à Paris et le Marché Jean-Talon.


Cesser la pratique de doubler le service des pistes cyclables; une piste par rue est suffisante. Ce n’est pas nécessaire de mettre deux pistes cyclables sur une même artère. Que dire de la quantité phénoménale de panneaux du fait pas ci fait pas ça; source de restrictions continuelles. Gaspillage d’argent, augmentation de frustrations.



L’administration des projets


Il y a actuellement trop de dépenses faites par la ville centre. Beaucoup trop. On doit ramener les milliards de dollars dépensés à tous les ans à des niveaux plus acceptables. Il est insensé d’avoir autant d’argent inscrit pour des programmes d’infrastructure. On doit couper par au moins 25%. Dans les infrastructures seulement pour l’année 2019, près de 2G de dépenses, le double de 2015 ! L’administration double le budget des infrastructures en 4 ans ?


On rapporte pour 2020, un total de 747,5M juste pour l’administration ! 13% des dépenses juste pour administrer la ville ! C’est déjà 5% de trop.


Il y a 1,186M juste pour la sécurité publique. Beaucoup trop ! C’est ça que ça coûte pour avoir de belles auto-patrouilles noires comme les américains et des valises remplies de bombes fumigènes!


En plus le budget est équilibré…pourquoi ? Ah oui le gouvernement du Québec à donné un 263,5M pour empêcher la Ville de Montréal de faire face à un déficit.


Tant de gens pour nous administrer et malgré tout…on peine à arriver. Pourquoi donc ? Pourquoi engager tous ces gens qualifiés si par des politiques purement électoralistes, on vient tout défaire ?



Le transport en commun


Le fameux transport en commun…quand on vient entraver des voies de circulations avec un projet d’autobus rapides et ensuite on s’en vante comme la trouvaille du siècle !


C’est honteux, et démontre un manque de vision flagrant.


L’avenir, c’est les transports souterrains. Pas les autobus, ni le projet du REM qui va passer dans l’est par voie aérienne avec son lot de bruit et de poussière pour les citoyens habitant à proximité. D’ailleurs, d’où vient cette idée de laisser la Caisse de dépôt et de placement du Québec…gérer un système de transport ? Ma foi, pourquoi en sommes-nous rendus là ?


Montréal doit se doter d’une vraie politique du transport et aller au-delà de la promesse électorale de faire une ligne rose. On doit faire, avec la complicité du gouvernement du Québec, un plan basé sur 25 ans, avec comme objectif de faire UNE station par année.


Il y a 25 ans, si, on avait fait ça avec la ligne bleue (toujours pas terminée) ; on aurait DEUX lignes bleues aujourd’hui ! Il faut déjà penser à une ligne sur le Boulevard Saint-Joseph, Papineau, Pie IX, Saint-Zotique. Partout dans le centre de l’île pour desservir une population en manque de transport en commun. Rendre Montréal mobile comme Paris.


Pour que les Montréalais délaissent l’automobile il faut rendre le Métro accessible partout dans la grande zone centrale de Montréal ; ce n’est pas avec les pistes de vélo qu’on va arriver à cet objectif. L’avenir de Montréal doit passer par le Métro. Cessons de gaspiller de l’argent pour des corridors ridicules comme sur la rue Pie-IX qui coute beaucoup trop cher pour le retour d’investissement. C’est la deuxième fois en trente ans que l’on s’attaque à ce problème en utilisant la même solution médiocre ! Une cinquantaine de millions en pur gaspillage. Que dire du projet de 156M de la mairesse actuelle pour faire…un observatoire de la Ville de Montréal vu du fleuve…en enlevant plus de 500 places de stationnement pour La Ronde ? Quand on sait que faire le même projet sur le terrain à 100 mètres à côté, ceci pourrait couter quelques 5 millions.


Encore du gaspillage !



La taxe foncière


Contrairement aux deux dernières administrations, quand on promet de ne pas augmenter les taxes, on doit NE PAS AUGMENTER LES TAXES. Pas argumenter que ce n’était pas ce que je voulais dire ou je n’avais pas le choix, ou je n’ai jamais dit ça ! Non ! Quand on promet un gèle de taxes, on le fait ; c’est plus qu’une promesse électorale, c’est un engagement formel avec les citoyens ! Les deux précédents maires ont failli sur ce point.


En plus, la Ville de Montréal doit repenser la façon de calculer sa taxe. On doit cesser de se baser sur la valeur fictive d’évaluation foncière quelconque pour fixer les taxes. Il ne doit pas avoir de lien direct avec la valeur de la propriété ; on doit regarder son évolution dans le temps et limiter les augmentations en conséquence de cette évolution.


On doit rendre facile la contestation de la taxation foncière! C’est inacceptable, qu’actuellement pour contester, il faut un diplôme d’université pour arriver à comprendre et traverser toutes les embûches de contestation! Rendre ceci facile et quand il y a des milliers de contestations, c’est le signal, à l’administration qu’ils sont allés trop loin. C’est ça la démocratie.



Montréal, ville française


Elle est le visage du Québec partout dans le monde. Elle reflète cette réalité. Montréal doit s’afficher avec cet objectif en avant-plan. On doit éviter des noms de commerce du genre Sticky Media et de Fashion High. En concert avec le Conseil de la langue française, toute demande de permis d’exploitation de commerce devrait obligatoirement passer par ce Conseil pour approbation de son nom. Il n’y a aucune raison pourquoi qu’un commerce de quartier adopte le nom de Food Court. Il suffit d’explorer tous les racoins de la langue française pour être inventif et créatif dans le but de donner aux commerces des noms français. Non-négociable. Si, il y a plein de gros commerces qui ont réussi à le faire, il n’y a pas de raison pour les petits commerces de quartier de ne pas le faire.


Montréal est 64% francophone. Ça doit se voir, s’entendre et se manifester. Par tous.


La ville doit fonctionner en français. Les communications avec les anglophones doivent d’abord se faire en français et une version anglaise plus légère. Dans toutes communications avec ses citoyens, la Ville de Montréal doit toujours inclure le français.


On doit faire un effort pour avoir une version anglaise et ça toujours accompagnée par une version française. Ça doit vouloir dire quelque chose que d’être une ville francophone ; on doit donner l’exemple partout ; fini le bilinguisme de facto ; le français doit primer partout et à tout les jours.



Le patrimoine de qui nous sommes


Cessons de sacrifier notre seul et unique patrimoine. Cessons de faire du façadisme, l’art de ne garder que la façade. Allons plus loin sauvons nos intérieurs, nos moulures nos boiseries ainsi que nos cours, nos milieux de vie. On ne doit pas accepter, pour contourner la loi, permettre de présenter des projets de rénovation, pour éviter de parler de démolition. D’ailleurs, on doit d’abord parler de restauration. Il doit avoir un règlement qui de facto empêche la démolition d’une bâtisse construit avant 1940, il faut une permission spéciale pour démolir un tel bâtiment, pas seulement un permis de démolition. Le dossier sur le patrimoine est à revoir et a renforcir. Encore plus, ce n’est pas qu’en faisant des ruelles vertes qu’on fait un bon geste pour le patrimoine. C’est bien au-delà de ça.



Le logement social


Concentrer les énergies sur la construction de logements abordables et délaisser le marché des tours à condos surtout dans Griffintown, là où très peu a été fait pour accueillir des écoles et des parcs. Élaborer des cibles et faire en sorte de les atteindre.


La politique d’accueil doit être revu pour prendre en main les personnes dans le besoin.



Le coût outrageux pour tous ces conseillers


Combien de millions de dollars en salaires faramineux offerts à nos conseillers pour faire, au fond, pas grand chose. C’est scandaleux de réserver des montants hors normes pour ce genre de travail. Et dire que sous Jean Drapeau il y avait seulement 52 conseillers…et ils ont fait le Métro, Terre des hommes et les Jeux Olympiques! Non mais à quoi peu bien servir tant de conseillers dans les arrondissements ? À quoi donc? Dommage à dire, mais ses argents seraient beaucoup plus utiles a être utilise ailleurs. On doit revenir à plus petits. Ce n’est pas normal d’avoir 5 conseillers pour s’occuper d’un petit territoire comme le Plateau Mont-Royal. 19 arrondissements, certains avec 5 d’autres avec 7 conseillers, ça fait beaucoup de sous immobilisés…à ne rien faire.


Incroyable que Montréal a besoin de plus de 200 conseillers quand la ville de New York, avec plus de 8 millions d’habitants, suffit avec moins de 25 !?!


La folie, quoi !



En conclusion


Montréal a besoin d’être aimé. On doit s’adapter à elle. Elle doit refléter qui je suis, qui nous sommes collectivement, francophone et culturellement unique. Elle doit être ce rayon qui se projette dans le monde pour dire que nous sommes là, que nous existons sur ce bout de terre d’Amérique. Montréal n’est pas isolée du reste du Québec. Elle doit bien me recevoir quand je la visite. Elle doit respirer la fierté quand j’y habite. C’est le poumon du Québec et pour le Québec, son cœur. C’est à nous tous de la faire vivre, collectivement. Montréal est une île, certes, mais ne doit pas vivre isoler du restant, de son tout. Montréal doit intégrer ses nouveaux arrivants, pas créer des ghettos.


Son administration doit refléter sa capacité de payer.


Les argents perdus dans multiples programmes comme Stationnement Montréal doivent être revus.


Il faut cesser d’imiter les américains à tous les tournants en regard des policiers.


Il doit avoir une entente avec le gouvernement du Québec sur le financement du Métro de Montréal pour sa construction et entretien sur le long terme. Il faut des mesures plus juste et équitables pour les citoyens de Montréal, payeurs de taxes. Cessons le gaspillage perpétuel instauré dans cette ville.


Il est temps de vivre Montréal en période estivale, sans l’éternel parade de cônes orange.


Ramenons le nombre de conseillers à un chiffre raisonnable. Imaginons une nouvelle politique à ce sujet avec le Gouvernement du Québec.


Il est temps d’un bon coup de balai.


Il est grand temps d’avoir une personne avec une vision autre que les deux précédents qui ont montré leurs limites de grandeur et d’imagination. Quatre autres années avec un de ces deux là va rien changer pour Montréal. Cherchons ailleurs pour un avenir qui nous reflète d’avantage. Cessons d’avoir peur et de vivre que de compromis pour Montréal. Montréal, elle est à nous tous.




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