La publicité misandre (4/5)

L'Autre Grand Remplacement (2e partie)

L'État canadien féministe et misandre

Raison du refus:
Fusionné.

Table des matières:  4.  L’État canadien féministe et misandre;  4.1.  la gigantesque infrastructure féministe;  4.2.  le C.R.T.C. et la « conjointe superwoman du nono des années 80-90 »;  4.3.  la misandrie incrustée dans l’industrie de la publicité;  Notes.




4.  L’État canadien féministe et misandre


     Il existe des instances de réglementation et d’autoréglementation chargées entre autres de combattre la publicité sexiste dans les médias.  Les trois plus importantes se situent au niveau national canadien.  

  

     Normes de la publicité (N.C.P., pour Normes canadiennes de la publicité; en anglais:  Ad Standards, anciennement Advertising Standards Canada). Cet organisme national et sans but lucratif d’autoréglementation de l’industrie canadienne de la publicité administre le Code canadien des normes de la publicité, lequel est la pierre angulaire de l’autoréglementation de la publicité. 


     Conseil canadien des normes de la radiotélévision (C.C.N.R.).  Cet organisme d’autoréglementation volontaire créé par les radiodiffuseurs privés du Canada, représentés par l’Association canadienne des radiodiffuseurs, établit des normes (cinq codes d’industrie:  déontologie, violence à la télévision, représentation équitable, déontologie journalistique et propriété mixte) devant être respectées par ses membres. 


     Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (C.R.T.C.).  Cet organisme public est un tribunal administratif chargé de réglementer et de surveiller les activités de radiodiffusion et de télécommunications au Canada.  Son mandat lui est confié par le Parlement du Canada par l’entremise du ministre du Patrimoine canadien.  Il applique la Loi sur la radiodiffusion qu’il complète par des règlements et des politiques, et accorde des licences de radiodiffusion.  Il réglemente les entreprises de télécommunications incluant les grandes compagnies de téléphone. 


4.1.  la gigantesque infrastructure féministe


     Le problème majeur et même déterminant qui se pose ici comme dans tous les autres domaines de notre société, c’est que les femmes disposent, au Québec seulement, de plusieurs centaines d’organismes subventionnés voués à la condition féminine et qui se situent pour ainsi dire tous sans exception dans une perspective féministe, et ce en plus de leur féminisme d’État omnipotent.  Rien que les dix-sept Tables du Réseau des tables régionales des groupes de femmes du Québec représentent carrément plus de quatre cents groupes et cent cinquante membres individuelles. 


     Tous ces organismes encouragent constamment les femmes et les incitent en permanence à déposer systématiquement des plaintes à propos de cas de sexisme présumé contre les femmes en publicité, et leur procurent tout le soutien possible dans ces démarches.  


     Les hommes, au contraire, n’ont que quelques rarissimes organismes ou ressources reliés à la santé masculine, et absolument aucun agissant de façon militante pour défendre leurs droits, les encourager et les soutenir dans le cadre d’un travail équivalent à celui d’un organisme féministe.  


     En fait, tout le matriarcat québécois est là, dans cet écart astronomique entre, d’une part, cette gigantesque infrastructure d’organismes féministes financés par les fonds publics dont bénéficient les femmes depuis des décennies dans l’État québécois et à travers tout le Québec, et, d’autre part, le zéro absolu d’organisme du genre dont disposent les hommes.  


     Le matriarcat québécois n’est certainement pas tant le produit d’ « âpres luttes » féministes passées que du déluge de fonds publics qui pleut littéralement sur les féministes et les femmes depuis les années 1970.


     Le zéro absolu d’organisme de défense de la condition masculine explique à cent pour cent l’« apathie » des hommes devant la publicité misandre.  Cette « apathie » a été relevée entre autres par Richard Martineau, qui, comme on l’a vu plus haut, écrit que les publicitaires se moquent des hommes et non des femmes parce que « c’est plus sûr, moins risqué.  Plus acceptable politiquement (5) », et par Jean-Jacques Stréliski dans son texte susmentionné « Tu seras cornichon, mon fils »:

     Alors, rions!  Mais de qui?  Mais des hommes, pardi!  Puisque, après tout, ils sont bien les seuls aujourd’hui à ne pas élever la voix quand on les ridiculise, les seuls à ne rien dire lorsque l’on circonscrit leur territoire à celui de la cour arrière, chargés du BBQ, responsables de la bière et de l’entretien des conversations touchant au football ou au hockey. (20)


     Cette « apathie » changerait du tout au tout avec un seul organisme crédible et connu militant pour la condition masculine et la défense des droits des hommes et des garçons.  C’est pourquoi le féminisme d’État ou le féminisme tout court fait tout ce qui est possible et nécessaire pour empêcher qu’un tel organisme existe…  C’est entre autres à ça que sert le politiquement correct ou la dictature féministe qui domine dans notre société…  Il faudrait certes s’étendre davantage sur cette question, mais elle déborde du cadre du sujet traité ici et il faudra plutôt y revenir.     


     On peut quand même ajouter un point.  Même si l’État québécois sous contrôle féministe et matriarcal ne donnera jamais un sou pour un organisme voué à la défense des hommes et des garçons, ne créera jamais un Conseil du statut de l’homme, il y aurait pourtant moyen pour les hommes de commencer à s’organiser malgré cela.  


     À l’ère de l’internet, ça ne prendrait que quelques hommes motivés et déterminés ainsi qu’un site web pour commencer à développer un membership, se faire connaître de tous les hommes du Québec, et amorcer des revendications et des actions concrètes pour la défense des droits des hommes et des garçons. 


     Tout ça donne que les instances susmentionnées n’ont à peu près jamais traité autre chose que des plaintes concernant des cas de sexisme contre les femmes et jamais aucune concernant les cas de misandrie.


     L’organisme Normes de la publicité a retenu, en 2008, 2009 et 2010, les plaintes suivantes pour sexisme dans la publicité: 

• 2008:  6 plaintes pour des publicités qui « discréditaient, dénigraient ou dépréciaient la femme »; 

• 2009:  3 plaintes pour des publicités dont l’une utilisait « la sexualité féminine d’une façon qui discréditait les femmes et qui les rabaissait à l’état d’objet », une autre « discréditant et dénigrant les femmes », et une dernière qui était « dégradante pour les hommes »;

• 2010:  1 plainte pour une publicité qui « dénigrait la femme, la réduisant à l’état d’objet ». (21)


     Les plaintes qui ont été reçues et celles qui ont été retenues, toujours en 2008, 2009 et 2010, par le Conseil d’éthique de l’industrie québécoise des boissons alcooliques, relativement à de la publicité sexiste, concernaient toutes « le sexisme ou la représentation du corps de la femme »:

• 2008:  176 plaintes retenues sur 179.  Notons que « 151 de ces plaintes concernaient le seul « calendrier des plus belles filles de l’Est du Québec » de la brasserie Molson »;

• 2009:  26 plaintes retenues sur 27;

• 2010:  13 plaintes retenues sur 13. (22)


     On notera que ces données ne reflètent pas parfaitement la réalité, car nombre de plaintes ont été réglées à l’amiable et ne figurent pas dans ces statistiques.  Également, ce ne sont pas toutes les plaintes retenues qui concernent les médias comme tels, par exemple celles qui visent le calendrier susmentionné.


     Donc, alors que les femmes, appuyées par leurs innombrables organismes féministes subventionnés, se plaignent principalement d’être représentées comme des « objets » de beauté et de désir masculin, les hommes, n’ayant absolument aucun organisme à eux pour se défendre un tant soit peu, ne sont même pas en mesure de se plaindre d’être représentés comme des crétins ou des insignifiants…  


     Les femmes sont amenées par leurs organismes à ne laisser absolument rien passer.  Les hommes dénués de tout organisme sont obligés de tout laisser passer…


4.2.  le C.R.T.C. et la « conjointe superwoman du nono des années 80-90 »


     Le gouvernement fédéral et le C.R.T.C. ont lancé dans les années 1980 une machine des plus efficaces pour combattre le sexisme contre les femmes en publicité, mais n’ont absolument jamais fait aucun effort concernant le sexisme contre les hommes…  Cette machine lancée dans les années 1980 s’est par la suite toujours davantage solidifiée et imposée dans toute l’industrie de la publicité.  


     Voici un résumé de ces efforts fédéraux dans les années 1980 pour amener l’industrie de la publicité à lutter contre le sexisme envers les femmes:

     […] C’est le CRTC qui fut la force derrière les changements amenés par les organismes d’autoréglementation pour améliorer leurs codes pour protéger l’image de la femme dans les publicités et éviter les stéréotypes sexistes.  En effet, en réponse au plan d’action national « Femme en voie d’égalité », le gouvernement fédéral a demandé au CRTC d’établir des lignes directrices et des normes pour encourager les médias à éliminer les stéréotypes sexuels de leurs ondes.  Un groupe de travail a été créé le 28 septembre 1979.  Un rapport fut publié en septembre 1982 qui recommandait des procédures d’autoréglementation.  Le groupe de travail a continué de travailler avec différentes associations et la Société Radio-Canada pour l’implantation de ces règles.  En novembre 1984, le CRTC a modifié ses règlements pour ajouter l’article traitant « des propos offensants qui, mis dans leur contexte, son [sic:  sont] raisonnablement susceptibles d’exposer une personne, un groupe de personnes ou une classe de personnes à la haine ou au mépris fondé sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou la déficience physique ou mentale ».  Puis, en 1986, un rapport sur les efforts d’autoréglementation fut publié avec des audiences publiques et différentes associations de l’industrie se sont engagées à continuer d’appliquer leurs codes et à apporter des modifications selon les conseils du CRTC.  Le CRTC y indique qu’il va ajouter l’application du code de l’ACR [Association canadienne des radiodiffuseurs] à ses conditions de licence et encourage le public à continuer de participer au processus, ses plaintes aidant à combattre les stéréotypes sexuels. (23)


     L’industrie de la publicité s’est ainsi alors engagée à suivre les recommandations du C.R.T.C. pour « protéger l’image de la femme », mais il n’a jamais été question de la part du C.R.T.C. ni du gouvernement fédéral qu’elle protège l’image de l’homme…


     C’est ainsi qu’est née dans la publicité « la conjointe « superwoman » du nono des années 80-90 (24) », pour reprendre une expression de Marie-Claude Ducas.  La figure de l’homme « nono » ou « cornichon » est devenue « nettement émergente (25) » vers l’an 2000, comme l’indique Stréliski dans son texte susmentionné.


     Ajoutons que « le C.R.T.C. « examine également, au moment du renouvellement des licences, les efforts déployés par les radiodiffuseurs afin d’améliorer la représentation des femmes » (26) ».  Mais il ne fait évidemment aucun travail équivalent afin d’améliorer la représentation des hommes…


4.3.  la misandrie incrustée dans l’industrie de la publicité


     Ces politiques du fédéral et les nouvelles habitudes publicitaires qui en ont découlé depuis la décennie 1980 se basent certes sur un beau principe, celui de lutter contre le sexisme envers les femmes, sauf que la prédominance sinon l’exclusivité de ces politiques accordée en pratique en faveur des femmes cache ou illustre en réalité une misandrie d’État complète et une injustice contre les hommes désormais ancrée dans le monde de la publicité. 


     De fait, le féminisme d’État dominant au gouvernement du Québec comme au gouvernement du Canada est tellement omnipotent, dispose d’assises politiques et financières tellement considérables, que toute l’industrie de la publicité fait d’emblée un travail de surveillance systématique en faveur des femmes et jamais en faveur des hommes.  Ce favoritisme systématique et chronique est même carrément inscrit dans les codes de déontologie de l’industrie.


     Pour évaluer les plaintes relativement à du sexisme dans la publicité, l’organisme Normes de la publicité se réfère au document Lignes directrices sur la représentation des femmes et des hommes dans la publicité.  


     Ce texte a originalement été élaboré en 1981 par le Groupe de travail du C.R.T.C. cité plus haut.  Il a ensuite été pris en main et administré par Normes de la publicité, qui s’appelait alors Fondation canadienne de la publicité.  Il a été révisé en 1987 et refondu en 1993.


     Normes de la publicité donne un bref guide d’interprétation de ces Lignes, où on peut lire entre autres: 

2.  Bien que les Lignes directrices portent à la fois sur les femmes et les hommes, certains articles visent plus particulièrement la représentation des femmes dans la publicité.  Pourquoi?  Parce que les hommes et les femmes ne courent pas les mêmes risques d’être représentés négativement! (27)


     Un tel commentaire en 2021, où les cas de sexisme contre les hommes abondent depuis longtemps dans la publicité, montre ou explique largement la soumission ou l’adhésion totale de l’industrie de la publicité à la misandrie d’État.


     Le résultat évident de tout ça est que le sexisme contre les femmes dans la publicité a été pratiquement remplacé au complet par le sexisme contre les hommes.  Voilà l’égalité ou la parité entre les hommes et les femmes qu’affectionne au plus haut point le féminisme d’État ou le féminisme tout court…  


     La misandrie de l’État québécois et de l’État canadien s’impose dans la publicité comme dans l’éducation ou dans tout autre domaine…




André Lafrenaie




Notes


20.  Jean-Jacques Stréliski, « Tu seras cornichon… ».


21.  Pierre Trudel (direction), Émilie Christiansen et Pauline Halpern, Portrait descriptif des mécanismes de réglementation et d’autoréglementation relatifs à la publicité sexiste, Québec, Le centre d’études sur les médias, pierretrudel.openum.ca ou mcc.gouv.qc.ca, 2011, pp. 95-96 (sur 242).


22.  Ibid., pp. 108-109.


23.  Ibid., p. 113.


24.  Marie-Claude Ducas, « Tendance Super Bowl:  l’adieu aux hommes-cornichons », Le blogue de Marie-Claude Ducas, marieclaudeducas.com, 11 février 2010.


25.  Jean-Jacques Stréliski, « Tu seras cornichon… ».  


26.  Pierre Trudel…, « Portrait descriptif… », p. 91.  


27.  Groupe de travail du CRTC et Normes de la publicité, Lignes directrices sur la représentation des femmes et des hommes dans la publicité, adstandards.ca, onglet:  Code, consulté le 28 mai 2021.


     Ces Lignes directrices viennent tout juste, en juin 2021, d’être considérées comme « non contraignantes » en raison de « l’approche à l’identité et à la dynamique des genres », mais elles ne sont pas encore supprimées pour l’instant.

     En fait, on comprend ou devine parfaitement que les hommes vont maintenant se retrouver progressivement dans la publicité non plus seulement inférieurs aux femmes comme actuellement, mais aussi inférieurs aux personnes trans, non binaires, etc.

     La phase matriarcale de l’humanité n’est même pas encore entièrement accomplie que l’on voit déjà poindre la future phase, celle d’une humanité où abonderont toujours davantage les personnes trans, non binaires, etc.  Cette nouvelle phase est le Prochain Grand Remplacement.  

     Les mondialistes poussent actuellement très fort l’humanité dans cette direction, en même temps qu’ils la poussent irrésistiblement vers le matriarcat.  

     Un départ vigoureux en ce sens est en effet déjà lancé:  un cadre légal pour les transgenres, les non-binaires, etc. est déjà largement posé par les institutions politiques, ce qui procure une solide base de lancement pour cette nouvelle phase; une forte propagande transgenre agit en permanence dans les écoles et dans toute la société; etc.  

     Les hommes « ordinaires » ou hétérosexuels sont évidemment promis à être derniers dans cette future phase comme dans la présente phase matriarcale, derrière non seulement les femmes mais aussi les personnes trans, non binaires, etc.

     Une faible partie des féministes ont commencé à résister et à se battre contre cette future phase déjà amorcée, car les personnes trans, non binaires, etc. vont réduire et ont de fait déjà commencé à réduire progressivement la position dominante des femmes dans le matriarcat.  

     Mais, en parfaites impérialistes, ces féministes veulent quand même à tout prix (comme toutes les autres féministes, qui, elles, coopèrent à cette nouvelle phase) maintenir et renforcer la présente phase matriarcale où les femmes obtiennent enfin le pouvoir sur les hommes.

     Les autres féministes ou femmes collaborent et vont continuer de collaborer avec le mondialisme dans cette nouvelle phase, car elles y voient quand même l’écrasement ou l’élimination assuré de leur ennemi juré de toujours:  les hommes du patriarcat.

     Les hommes devront donc se battre dans cette nouvelle phase qui s’annonce, tout comme ils doivent absolument se battre dans la présente phase matriarcale.  Dans les deux cas, ils sont entièrement destinés à croupir au dernier rang dans l’échelle sociale et à voir leurs droits systématiquement bafoués.


Pour accéder au guide d’interprétation cité, on doit maintenant, en date du 10 juin 2021, procéder de la façon suivante:  1.  Aller sur le site de Normes de la publicité:  adstandards.ca;  2.  Cliquer sur l’onglet:  « Code »;  3.  Cliquer sur:  « Lire le Code canadien des normes de la publicité »;  4.  À « Lignes directrices d’interprétation », cliquer sur:  « accessibles ici »;  5.  À « Lignes directrices en matière de représentation des femmes et des hommes dans la publicité (Document ARCHIVÉ) », cliquer sur:  « + »;  6.  Apparaît alors « Le guide d’interprétation ».  Consulté le 27 juin 2021.  




         



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