Six ans après la tuerie de l'École Polytechnique où 14 femmes ont perdu la vie le 6 décembre 1989, le registre des armes d'épaule a été créé en 1995 par les libéraux de Jean Chrétien. En avril 2012, le registre a été aboli par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui l'a toujours décrié. Lors du vote à ce sujet, qui s'est soldé par une majorité de 159 voix contre 130, le député de Papineau, Justin Trudeau, avait alors voté contre l'abolition du registre.
Sept mois plus tard, le même Justin Trudeau, maintenant candidat à la direction du Parti libéral du Canada, a déclaré récemment, dans la circonscription ontarienne conservatrice de Glengarry-Prescott-Russel, que « le registre des armes d'épaule tel qu'il était fut un échec et [qu’il n’a pas] l’intention de le ressusciter », ajoutant que la possession d'armes à feu fait partie de l'identité canadienne :
« Je n'ai pas l'impression qu'il y a une contradiction entre le fait de garder nos villes sécuritaires tout en permettant cette facette importante de l'identité canadienne qu'est la possession d'une arme à feu. »
Et, pour ajouter un peu de piquant « à la Trudeau », tout en poursuivant sur une note personnelle, le fils de l'ancien premier ministre Pierre Eliott Trudeau a expliqué qu'il avait grandi entouré d'armes à feu. Les agents de la Gendarmerie royale du Canada qui assurait la sécurité de sa famille lorsqu'il était petit lui laissaient d'ailleurs parfois jouer avec leurs armes « de manière très responsable », a-t-il raconté.
À titre d’argument sur la position pour le moins contradictoire du député montréalais et du candidat à la direction du PLC dans le dossier du registre des armes d’épaule, Justin Trudeau allègue que le débat autour du registre des armes s'est polarisé au cours des dernières années dans le cadre de jeux politiques, tant à cause des conservateurs qui ont utilisé le débat sur le registre des armes pour diviser les Canadiens que des gouvernements qui ont précédé.
Toutefois, celui qui est considéré comme le favori dans la course à la direction du PLC assure que même s'il n'a pas l'intention de réimplanter ce registre, il entend tout de même continuer de « réfléchir à des moyens de garder les villes sécuritaires et de lutter contre la violence conjugale », reconnaissant que les armes à feu
« jouent un rôle » dans ces problématiques, tant en ville qu'en région.
Quelques jours avant l’anniversaire des tristes événements de la commémoration de la tuerie du drame de Polytechnique du 6 décembre 1989, et avant de condamner les propos de M. Trudeau, le groupe Polysesouvient lui demande d'expliquer ses propos controversés sur le registre des armes d'épaule : «Je ne peux pas croire et j'aimerais qu'il clarifie sa position», demande Heidi Rathjen, porte-parole du groupe Polysesouvient et étudiante à l'École Polytchnique de Montréal au moment de la tragédie de 1989. «J'attends de savoir s'il est bel et bien contre l'enregistrement des armes à feu, parce que si c'est le cas, ce serait une immense trahison des valeurs québécoises et canadiennes. Ce serait aussi une trahison pour les familles des victimes.»
En attendant, nous nageons en plein paradoxe… Le député Trudeau s’est prononcé contre l’abolition du registre des armes d’épaule alors que le candidat à la chefferie du PLC Trudeau allègue maintenant que ce registre était un « échec »! Mais que s’est-il passé donc au cours des derniers mois pour que le dauphin à la tête du PLC change son « fusil d’épaule »? Ce n’est sûrement pas pour se rallier la faveur des Québécois qui se sont déjà prononcés massivement pour le maintien de ce registre…à moins que, sur les traces de son père, Justin ait la capacité d'adapter son discours à ses auditeurs, en l’occurrence, lors sa dernière déclaration sur le registre des armes d’épaule, à des citoyens d’une circonscription conservatrice ontarienne!
Henri Marineau
Québec
Justin Trudeau change son fusil d'épaule!
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
6 décembre 2012Si les Québécois se sont «massivement» prononcés pour la très inutile mesure d'enregistrement des fusils des chasseurs, c'est qu'ils ont été programmés par une vaste campagne de désinformation s'apparentant au profilage social. Et probablement aussi parce qu'il y a moins d'armes à feu par famille que dans n'importe quelle province du ROC. En toute innocence, ils ne connaissaient que la vertu! Notons qu'au Québec à l'époque libérale, c'est le réseau des affaires sociales, largement dominé par les organisations de femmes et les féministes, qui s'est situé en flèche du mouvement pro-enregistrement, anti-arme et anti-chasse. Et la police? Peut-être a-t-elle voulu faire oublier ainsi sa lamentable non-intervention de Polytechnique?
Archives de Vigile Répondre
4 décembre 2012Trudo veut se mettre dans les bonne grace des électeurs de l'Alberta.
Apres les avoir insulter ,Trudeau veut avoir leur votes ,mais en Alberta ils ne sont pas dupes et stupides et ils ont la mémoire longue sur le trudoisme .
Autrement dit Trudeau vient confirmer que le parti libéral aurait fait perdre des milliards pour rien aux contribuablex canadien avec le programme du registre des armes a feu et donne raison a Harper.
Ce démaguogue dit maintenant que le port d'une arme fait parti de l'identité canadienne.
Il ne disait pas la même chose sur l'identité canadienne le 14 févier 2012.
OTTAWA – Le député libéral Justin Trudeau a dû défendre son allégeance fédéraliste, mardi, et marteler le message qu'il avait les « valeurs canadiennes » tatouées sur le cœur.
M. Trudeau affirmait alors que, sous Stephen Harper, le pays «s'en va trop vers la droite»
Peut-être que je songerais à vouloir faire du Québec un pays. Oh oui! Absolument. Si je ne reconnais plus le Canada, moi, mes valeurs, je les connais très bien», avait-il affirmé.
Maintenant le démaguogue Trudeau as rejoint Harper dans ses valleurs canadienne sur le registre des armes a feu .
Il ne doit pas savoir encore que l'Assemblée nationale du Québec a voter a l'unanimité pour conserver ce registre aboli par Harper parce que pour Trudeau, on s'en doute bien que le parlement québécois n'est pas un vrai parlement et ses lois ne sont pas de vrais lois et les valleurs des québécois lui puent au nez et ne l'intéressent pas ...sauf quand il veut avoir le vote des québécois.
Alors Trudeau fait du Alberta bashing pour être populaire au Québec en jappant qu'il y as trop d'influence de l'Alberta a Ottawa ,ce qui s'est retourner contre lui en Alberta et réalisant son erreur Trudeau essaie de réparer les pots cassés en appuyant Harper sur l'abolition du registre des armes a feu si cher aux Albertains ..quitte a ignorer l'unanimité de l'Assemblée nationale du Québec sur ce sujet .
Je ne serais pas du tout surpris que la prochainne étape de la girouette Trudo vas être pour affirmer aux Québécois qu'il n'as jamais signer une pétition pour garder Villanueva au Canada .
Maintenant il dit que c'est bien d'être armer pour assurer une plus grande sécurité dans les villes car cela fait parti de l'identité canadienne
Le mot division est le mot clé utilisé pour la propagande politique de Trudeau .
Au Québec le mot clé des fédérastes est chicane comme dans taisez vous les québécois vous faites juste de la chicane quand vous défendez votre langue et vos droits et votre culture.
Remarquez le nombre de fois que Trudeau utilise le mot division dans ses discours
Il veut se présenter par opposition comme un grand rassembleur par ses faiseurs d'images qui lui mettent toujours le mot division a prononcer dansa peur près tout ses discours....le voleur qui crie au voleur
Des exemples de division pour Trudeau:
La loi 101 sur la protection de notre langue ..de la division
Trudeau est maintenant devenu en faveur de l'abolition du registre parce que selon Trudeau cela divisait les canadiens ...les députés québécois qui unanimement a l'Assemblée nationale sont d'un autre avis, c'est pas important pour Trudo qui feint de l'ignorer ..probablement de la chicane et de la division pour Trudeau .
Trudeau se bat contre Harpeur parce que Harper divise le Canada... Trudeau déclare : On a un Canada qui devient mesquin, qui devient petit d'esprit, qui devient fermé, qui est anti-intellectuel, qui commence à prôner la division et à s'ingérer dans les vies privées des gens.
Pour Trudeau tout ce qui ne fait pas son affaire est systématiquement présenter comme de la division .
Il n'as seulement qu'as lancer le mot division dans un discours pour que tout les médias se sente coupable et les québécois se mettent a trembler.
Le séparatistes ,Harper , divise le Canada
Harper divise les Canadiens entre eux ..et au Québec les fédérastes ajoute le mot chicane pour faire encore plus peur.
On distille dans l'idée du québécois que même si on lui marche sur les pieds qu'il ne doit rien dire pour ne pas faire de division et de chicane dans le plusss beau pays du monde
D'ou penser vous que cette obsession de Trudeau pour le mot division vient ?
Des innombrables discours politique de son père Pierre Elliot Trudeau qui accusait sans cesse les indépendantistes de vouloir diviser et briser en mille miettes le Canada et nous voler en plus nos rocheuse .
Le mot division ...Justin Trudeau l'as entendu toute son enfance dans la bouche de son père qui se battait pour le Canada contre le mal des méchants séparatissss qui voulaient diviser son plusss beau pays le Canada, ces séparatistes qui voulaient même nous voler nos rocheuses ,et qui était le discour complet de la débilité mentale fédéralisante de l'époque Trudeau .
Et c'est pourquoi Justin Trudeau utilise le mot division a toute les sauces pour attaquer ses adversaires politiques
Archives de Vigile Répondre
4 décembre 2012Le gars se présente à TLMEP en se vantant d'avoir du sex-appeal, le probléme c'est qu'une course à la chefferie, c'est pas un concours de beauté.
Mais nous savons tous que pour les communautés multi-culturelles et les lectrices du magazine Le Lundi, c'est le candidat idéal.